Comité de liaison des cadres dirigeants
retraités de France Télécom

Lettre du Colidre N°5Février 98
Sommaire
separateur libre opinion
separateur Compte-rendus
separateur échos
separateur nominations et départs
separateur l'histoire de France Télécom
Les pièces du nouveau jeu économique sont en place depuis le 1er Janvier 1998. Ouvertes dèsormais à la concurrence, les télécommunications vont devoir à brève échéance donner à vérifier si les gains escomptés seront à la hauteur des espérances. Fortement dopés par des perspectives de développement intense, tant au plan technique qu'au plan commercial, les opérateurs adoptent déjà des stratégies qui indiquent clairement leurs ambitions : reprise des investissements d'infrastructure, remise en état ou modernisation des réseaux, redéploiement des personnels, réorganisation managériale, politique de réduction des effectifs sont autant de signes probants qui permettent d'identifier les logiques tournées vers la conquête des marchés potentiels. Il suffit d'ailleurs de lister les axes prioritaires 98 de France Télécom pour s'en convaincre :
    - Développer le marché ;
    - Apprendre à tirer parti de la concurrence ;
    - Créer de la valeur ;
    - Redéployer 5000 postes vers les métiers cibles ;
    - etc...
Aujourd'hui tout le paysage des télécommunications est modifié et chaque année apporte son lot de transformations. A elle seule, 1997 aura connu l'ouverture du capital de l'Opérateur Public, la parution des décrets d'application de la LRT, l'homologation du catalogue d'interconnexion et la fixation du coût du service universel. De ces bouleversements d'envergure des résultats en terme de croissance, de baisse de tarifs, de gains de productivité sont trés attendus. Mais aussi les premières analyses et les premières évaluations ! Car tout le système mis en place désormais devient le principal, sinon le seul, élément de régulation en Europe, en lieu et place des situations propres à chaque pays, venant ainsi percuter de plein fouet les doctrines établies depuis longtemps dans les Etats membres. Et il semble bien qu'en l'absence d'une observation vigilante sur les effets de la nouvelle donne économique, arc-bouté sur le socle de la concurrence, s'instaurera un déséquilibre persistant au sein de la Communauté Européenne agissant au détriment des besoins centrés sur l'intérêt général. C'est dans les tous premiers mois de mise en oeuvre d'une toute nouvelle économie de marché ouverte sur la concurrence des télécommunications, que Bruxelles devrait promouvoir les dispositions permettant l'appropriation de ces besoins par une régulation publique adaptée et fondée sur la double légitimité économique et sociale. L'Europe présente certes des différences entre pays mais il existe des convergences fortes pour un toilettage des règles de fonctionnement, des pratiques de régulation et des principes d'organisation des services publics. Et c'est sans doute le besoin de modernisation autant que le souci de développement qui devrait conduire la Communauté à se doter d'un nouveau corps de doctrines qui prendrait en charge, non seulement les impératifs liés à l'intérêt général mais également ceux liés à l'indépendance des Etats membres. Dés lors, peut-être serait-il opportun de remettre à l'étude la proposition du CEEP(*) , faite en 1995, qui envisageait de nouvelles dispositions au sein de la Communauté en suggérant l'adoption d'une charte européenne des services publics associée à une instance d'évaluation prenant en compte la diversité et les expériences nationales.

Roland Saint-Criq

Libre opinion...(*)Centre Européen des Entreprises à Participation Publique
NDLR : Le bureau examinera volontiers toute libre opinion,destinée à être publiée dans "la lettre du Colidre" sous la responsabilité des signataires, afin d'enrichir la reflexion de chacun des membres de notre association. Merci de vos contributions.
COMPTE RENDU DE LA REUNION DE BUREAU DU 18/12/97
Présents: MM. CABANNE, DUBONNET, FARGETTE, GRINCOURT, JAMES,
                        MARTRENCHAR, MINETTI, RANDÉ, SEIGNER,
PrésentsExcusés: MM. GAUCHERAND, PERARDEL, SAINT CRIQ, VIDAL

PrésentsSecrétariat
Il devient indispensable qu'une personne assure le secrétariat du COLIDRE à raison de 3 à 4 demi-journées par semaine. Une recherche est en cours.(*)

Budget
Les prévisions budgtaires sont adoptées. Elles devront être approuvées par l'entreprise France Telecom.

Visites
Elles sont organisées par des bénévoles et elles sont payées par les participants aux frais réels. Le budget 98 est prévu en tenant compte de ce principe.

Les cotisations sont maintenues au même niveau que celui de 97. Le nombre de cotisants devant augmenter, les charges seront plus importantes.

Bulletin
Le bulletin N°4 est approuvé. Il sera diffusé. L'annuaire des membres du COLIDRE ne sera transmis qu'aux cotisants.

Réunion du 15 janvier sur la recherche historique
Le travail historique est un vaste domaine qui nécessite beaucoup de recherches dans une documentation importante. Cette réunion déterminera le rôle que peut jouer le COLIDRE.

La prochaine réunion du Bureau est fixée au jeudi 15 janvier vers 15h. (aprés la réunion sur la recherche historique)

(*)Ce problême est d'ores et déjà résolu.
COMPTE RENDU DE LA REUNION DE BUREAU DU 15/01/98
Présents: MM. CABANNE, DUBONNET, FARGETTE, GRINCOURT, JAMES, MINETTI, PERARDEL, RANDE, SAINT CRIQ, SEIGNER, VIDAL
Excusés : MM. GAUCHERAND, MARTRENCHAR

Réunion sur la recherche historique
Les conférenciers ont été trés brillants et la réunion trés instructive. En conclusion, il faut garder le contact avec Patrice CARRE et créer un groupe de travail comprenant des membres du COLIDRE et de France Telecom. A. CABANNE décline temporairement la responsabilité de ce groupe de travail pour des raisons personnelles. M.BERNARD sera sollicité par Y. FARGETTE.
Un projet sera élaboré, puis proposé au Président de France Télécom pour l'Assemblée Générale.

Budget
Quelques modifications ont été apportées au projet. L'autofinancement est à hauteur de 36,4%. Le budget est établi sur la base de la subvention attribuée en 1997, augmentée de la participation pour financer le secrétariat.

Visites
Les inscriptions pour les deux prochaines visites doivent être revues avant le 5 février, accompagnées du paiement correspondant.
La réunion de Bruxelles est prévue pour le 2ème trimestre 98.

Assemblée générale annuelle
L'Assemblée Générale se tiendra, à Paris, le 18 juin 98. Cette date a été retenue en fonction de l'emploi du temps du Président Bon. L'ordre du jour sera établi selon le thème de son intervention. Interviendra également à cette AG Jacques Champeaux, Directeur de la Branche Entreprise.
La réunion de Bruxelles est fixée au Mercredi 20 Mai, avec la participation de Gérard Moine.

La rèunion décentralisée à Bordeaux, aura lieu probablement dans la première quinzaine d'octobre. A. CABANNE prendra contact avec MM. ARRIVET et TANNIERE.
La prochaine rèunion du Bureau est fixée au jeudi 19 février à 15h (aprés la rèunion sur les réseaux)

Rappel important : Vos activités de retraités nous intéressent. Qu'il s'agisse de votre participation au sein d'une association, d'une entreprise personnelle originale, ou de toute autre expérience méritant d'être relatée, les colonnes de la lettre du Colidre vous sont ouvertes. Envoyez-nous vos textes, ils seront les bienvenus.

ECHOS...ECHOS...ECHOS...ECHOS...ECHOS...ECHOS...ECHOS...
ATT va supprimer 19 000 postes.
  Selon le Wall Street Journal, environ 19 000 postes sur un total de 130 000 devraient être supprimés d'un coup, pour la première fois de l'histoire du groupe. Outre ces réductions, ATT redéploierait également la quasi-totalité de son encadrement supérieur.
Relance des investissements...
  Poussé par la concurrence, France Télécom va accroître ses investissements. L'opérateur va en effet consacrer entre 12 et 13 milliards en 98 à la modernisation de son réseau national. Un poste qui n'était pas prioritaire ces dernières années.
Le développement des Télécommunications en Europe, selon Michel Bon.
  "Notre expérience de la concurrence, aussi bien en France qu'en Europe, sur les marchés déjà libéralisés de la téléphonie mobile et de la transmission de données, est incontestablement positive et nous donne bon espoir pour les mois à venir. Notre stratégie pour les prochaines années est donc clairement basée sur la croissance. Le calcul est simple : si dans quelques années le marché français double approximativement en volume et si France Télécom conserve la majorité du marché malgré des pertes d'influence réelles mais limitées, et stimule la consommation grâce à de nouveaux produits, alors nous maintiendrons notre chiffre d'affaires sans dommage pour les nouveaux opérateurs. En bref, la concurrence contribue à accroître le chiffre d'affaires des opérateurs établis."
France Télécom lève 4 milliards de francs
  France Télécom a lancé deux emprunts obligataires sur le marché domestique, l'un de un milliard de frs à taux variables, et l'autre de trois milliards de frs à 5,40%. La politique de la réduction de la dette financière est-elle terminée?
La loi sur les télécommunications revue à la fin de l'année.
  Le Gouvernement devrait procéder à un réexamen de la LRT avant la fin de l'année. Une information confirmée par le cabinet du Secrétaire d'Etat à l'Industrie. Ce travail est devenu indispensable pour prendre en compte les possibles évolutions du Service Universel décidées à Bruxelles. D'autre part Jacques Guyard Président de la CSSPPT souligne que le rôle de l'Autorité de Régulation des Télécommunications doit également être réexaminé afin de rééquilibrer les pouvoirs entre l'Exécutif, le Législatif et l'instance d'arbitrage. A ce propos Christian Pierret estime que la Régulation doit demeurer une fonction régalienne.
Selon la Tribune, la concurrence ne rééquilibrera pas la balance de l'emploi dans le secteur des télécommunications.
  Les nouveaux opérateurs entrants vont sans doute créer quelques milliers d'emplois. Mais "ils ne compenseront pas les pertes chez France Télécom qui devrait supprimer environ 20 000 postes d'ici à 2002." Sur ce sujet le Président Michel Bon aurait précisé que si Bruxelles poussait plus loin les feux de la libéralisation en ouvrant sans restriction les réseaux locaux à la concurrence, ce scénario du pire conduirait à "cesser le recrutement et obtenir ainsi 57.000 départs d'ici 2006."
L'interconnexion en question
  Les tarifs d'interconnexion de France Télécom sont trés bas. Tout le monde le dit : M.Van Miert, Commissaire Européen à la Concurrence, a fait une comparaison des tarifs en Europe de laquelle il ressort que FT est pratiquement moins cher que tous les autres pays, à l'exception de la Grande Bretagne. C'est sans doute la raison pour laquelle l'ART ne révisera pas les tarifs pour 98.
INTERNET et France Télécom
.   "Comme tous les opérateurs, nous avons un passé ambigu vis à vis d'Internet" a reconnu Jean Jacques Damlamian, devant l'Association Internet Society. Dèsormais la page est tournée. France Télécom fera tout ce qui est possible pour devenir un acteur majeur d'Internet, même si les risques encourus sont énormes. "Pour nous, Internet est é la fois une menace et une opportunité. Une menace, parce qu'il peut mettre en cause notre modèle économique. La voix sur Internet est peut-être un risque effroyable pour un opérateur. Mais en face, les opportunités de croissance nous intéressent ; Le téléphone sur Internet, c'est un peu le pari de Pascal."
Conflit entre France Télécom et Lyonnaise Câble
  A propos de l'offre de services téléphoniques sur le réseau câblé Patricia de Suzzoni, responsable télécom de la Lyonnaise Câble informe que : "les conventions nous alliant à France Télécom n'ayant pu être mises à jour à la veille du 1er janvier 98, nous avons déposé une saisine auprès de l'ART, nous n'avions pas le choix. " Pour France Télécom, Denis Pétonnet réplique : "Nous avons officiellement envoyé, début décembre, un courrier proposant un projet d'avenant à la convention. Nous en avons informé l'ART. Nous n'avons pas eu de retour. Cette demande d'arbitrage nous conforte dans l'idée qu'is ne veulent pas négocier."
A suivre...
Nominations et départs L'histoire de France Télécom

    Le 15 Janvier dernier, une soixantaine de nos amis ont assisté à une réunion organisée dans les locaux du CNET. Il s'agissait d'examiner l'aide éventuelle que le COLIDRE pourrait apporter à l'établissement des éléments constitutifs de l'histoire de l'entreprise France Télécom.
    De nombreuses interventions ont passionné l'auditoire. Parmi celles-ci on soulignera celle de Claude Pérardel qui s'est appliqué à donner les informations sur la FNARH, la structure de cette fédération ainsi que les principales actions menées. A la fin de 1997, le patrimoine s'établit à 35 musées et 6 tours Chappe restaurées, comme par exemple celles de Haut Barr (Alsace), de Jouquenne (Aude), Pleumeur Bodou(Côtes du Nord), etc...D'autres sont en cours de restauration comme Annoux (Yonne) ou comme Bouconne (Hte Garonne).
    On retiendra également la prestation de Patrice Carré qui s'est attaché à faire le point sur la recherche historique déjà entreprise concernant France Télécom. Il a notamment évoqué l'importance de l'analyse économique comme voie d'entrée pour aborder l'histoire d'une entreprise et informer l'assistance sur les travaux existants concernant l'écriture historique des télécommunications.
    Alain Beltran (Directeur de recherche au CNRS) a procédé à quelques rappels :
    - L'histoire n'est pas réservée à l'étude des évènements morts. Elle est consacrée également au temps présent. L'accessibilité aux sources oblige en effet l'historien à entrer en relation avec les personnes qui détiennent la connaissance.
    - D'autre part l'intervenant insista sur le décalage entre l'histoire abordée sous l'angle progrès technique de l'entreprise et celle beaucoup plus lente examinée sous l'angle des hommes, des structures et des mentalités.
    - Le travail de l'historien c'est d'accéder à toutes les sources, d'accepter de cheminer lentement pour la reconstitution d'un passé qui est tributaire de regards différents et qui changent.
    Fille du temps, l'histoire n''est jamais achevée ni complète, d'autant qu'elle ouvre son champ d'investigation à des finalités de recherche différentes.
    A l'issue de cette réunion le Colidre a décidé de former un groupe de travail, sous la responsabilité de Maurice Bernard pour examiner les possibilités de contribution de notre association au travail consacré à l'histoire de France Télécom.

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Responsable de la publication : Yves Fargette
Responsable de la rédaction : Roland Saint Criq


Created: 28/04/99 Updated: 19/05/00