Comité d'information et de liaison des cadres dirigeants
retraités de France Télécom

Lettre du Colidre N°7JUIN 98
Sommaire
separateur du SNC par Michel Ristori
separateur Compte-rendu de bureau du 19/5/98
separateur échos
separateurAssemblée générale des actionnaires de France Télécom

Chers amis, connaissez-vous le SNC ? (*)
    Ayant opté l'année dernière pour un congé de fin de carrière, je souhaitais cependant garder un contact avec la vie active. Avec l'aide de Bernard JAÏS et de Lucien BUISSON, j'ai ainsi fait connaisance de l'association SNC (Solidarité Nouvelle face au Chômage) dont je suis maintenant Délégué Général.
    Il me parait intéressant de vous présenter cette association, qui peut ainsi offrir à certains d'entre vous des opportunités de contacts constructifs avec des problêmes d'une actualité brûlante, en choisissant une forme d'action et un rythme compatibles avec une vie familiale et vos engagements. Soyez convaincus en tout cas que votre expéérience et votre coopération seraient d'une grande utilité pour renforcer notre action auprès des demandeurs d'emplois. En particulier nous prévoyons de mettre en place un groupe SNC à l'intérieur même de France Télécom, comme il en existe déjà dans certaines entreprises.
    SNC a été fondé il y a une quinzaine d'années par un petit groupe de personnes qui cherchaient à lutter contre l'exclusion, autour de Jean Baptiste de FOUCAULD, inspecteur des Finances et ancien Commissaire au Plan. L'idée de base était de créer du 'lien social,' en aidant à la réinsertion dans l'emploi de personnes destructurées par le chômage. Le mode d'action s'est prècisé avec les conseils du père WREZINSKI (ATD Quart Monde) : les adhérents acceptent de partager leur temps, en 'accompagnant' des demandeurs d'emplois jusqu'à leur réinsertion, et de partager leurs revenus, en contribuant par des dons à financer des 'emplois de transition', qui permettent aux demandeurs d'emplois en difficulté de prendre progressivement des habitudes de travail qu'après un chômage prolongé ils ont souvent perdues.
    L'accompagnement se pratique sous forme d'entretiens en binôme de deux accompagnateurs, principe fondamental pour s'épauler et aussi éviter des dérives paternalistes. Ces binômes se retrouvent tous les mois lors d'une réunion du groupe local (dix à vingt accompagnateurs), pour faire le point, rechercher conseil et aide dans les cas difficiles, et s'appuyer sur les compétences plus spécialisées des uns et des autres.
     Les emplois de transition créés dans des associations ou des organismes à but non lucratif, pour des durées de l'ordre d'un an, permettent aussi à ces organismes de développer des actions dont ils n'auraient pas toujours les moyens ailleurs.
    L'association compte aujourd'hui environ 75 groupes locaux, dont une bonne moitié en Ile de France, pour un total de 700 accompagnateurs. Elle dispose d'un Secrétariat National à Paris, qui traite les démarches administratives nécessaires aux emplois de transition, la comptabilité, entretient et développe le réseau des compétences utiles, et assure l'animation de l'ensemble.
    Pour développer cette action dont je crois pouvoir dire qu'elle est réellement efficace, nous cherchons à recruter de nouveaux accompagnateurs, tout spécialement pour le groupe à France Télécom ( Place d'Alleray dans un premier temps) mais aussi pour les groupes locaux en création à Lyon, Bordeaux, Toulouse, Toulon, Marseille, etc... capacités requises : bon sens, capacité d'écoute et disponibilité d'esprit principalement. Pour le reste vous trouverez appui auprès des autres accompagnateurs et des "personnes ressources", ainsi que dans les formations dispensées. Temps nécessaire : 1 à 2 heures par semaines selon possibilité!
    Nous cherchons aussi des personnes acceptant de prendre la responsabilité d'un groupe (compter alors 2 à 3 heures par semaine, ou plus).
    Il est possible aussi, naturellement, de participer uniquement par des dons. Ou d'offrir diverses formes d'aide en nous faisant bénéficier de façon ponctuelle ou suivie de vos compétences particulières ou de celles de vos amis (dans les domaine du logement, des soins mèdicaux, de l'aide psychologique, etc...)

Contacts :
SNC :Secrétariat National 2 , Cité Bergère 75009 - Paris tel: 01 42 47 13 41 (répondeur)
M .Ristori (dom 01 64 91 21 52) ,
C de Villers (dom 01 45 31 89 38)
A France Télécom DRH : Etienne Bourdin (01 44 44 63 44)
(*)Une communication de Michel Ristori
Compte-rendu de bureau du 19/05/98

Commission historique du 19/05/98
La réunion de la commission historique a permis de retenir cinq thèmes de réflexion :
    - histoire de la ligne d'abonné
    - exploitation des Rotary
    - exploitation des LGD, SRCT
    - historique du recrutement, de la demoiselle du téléphone
    - séparation des télécommunications
D'autre part la commission s'est interrogée sur les difficultés à préserver et garder le patrimoine historique
    - Il est proposé de créer une rubrique "histoire" dans la lettre du Colidre

Voyage à Bruxelles :
Toute l'organisation est en place
La visite est confirmée pour le 20 Mai

Assemblée Générale du 11 Juin 98 :
A ce jour 92 adhérents, dont 24 provinciaux ont prèvu de participer à notre AG annuelle.
L'ordre du jour sera le suivant :
    - Rapport d'activités
    - Rapport financier
    - Intervention de Jacques Champeaux, directeur exécutif de la Branche Entreprise
    - Intervention de Jacques Burillon qui traitera de l'évolution de France Télécom et la stratégie interne et externe de l'entreprise

Rencontres de Bordeaux :
Déjà 55 adhérents, dont 44 accompagnés de leurs conjoint(e)s, se sont inscrits pour ce rendez-vous qui est très attendu.

Rappels des prochaines réunions de bureau :
  • Jeudi 11 Juin 98 après la réunion de l'AG
  • Mercredi 1er Juillet à 14H30
  • Jeudi 17 Septembre à 14H30
  • Jeudi 29 Octobre à 10H
  • Jeudi 19 Novembre à 15H
  • Jeudi 17 Décembre 15H
Prochaines activités :
Visite du Palais de la découverte
Visite de FTRSI à Bagnolet
Echos...Echos...Echos...Echos...Echos...Echos.. Bruxelles épingle la France

La France ne serait plus le bon élève de la classe européenne en matière de télécommunications. En effet la Commission de Bruxelles a annoncé rècemment une procédure d'infraction contre notre pays. Les reproches portent sur deux dossiers : l'interconnexion pour laquelle les dispositions légales prises en France seraient incomplètes ; les licences pour lesquelles il ne serait pas tenu compte des dispositions communautaires.
Petite consolation pour nous : la France partage les foudres de la Commission avec d'autres mauvais élèves, la Belgique, l'Italie, l'Autriche et le Luxembourg.

Les aléas de la concurrence

L'association française des opérateurs de télécommunications (AFOPT) se fèlicite de la dernière décision du conseil de la concurrence demandant à France Télécom de suspendre son offre tarifaire de connexion des écoles à internet. Cette décision fait suite à une plainte des principaux concurrents de France Télécom. Cette dernière vient d'exprimer ses regrets suite à cette décision et s'est déclarée disposée à rechercher une solution avec tous les acteurs mais sans "subventionner ses concurrents".
Encore de belles empoignades en perspective !

La France dans la moyenne européenne

Ouverture des marchés et développement de la concurrence ont fait chuter les prix de la communication téléphonique dans quasiment tous les pays d'Europe. Au niveau européen la France se situe dans la moyenne, avec un prix moyen hors taxe de 0,60frs l'unité pour un appel local, et de 2,77 frs pour un appel national. Les pays les plus coûteux sont la Belgique pour le local et l'Allemagne pour le national.

Ruade française

Christian Pierret, à l'occasion du conseil européen sur les télécommunications, affirmera l'opposition de la France à la directive sur les licences. Le gouvernement considère que la directive européenne est contraire au droit français dans la mesure où elle ne tient aucun compte du concept de service universel. Question : les fonctionnaires français siégeant à Bruxelles, participent-ils à la rédaction des directives incriminées?

Les bons résultats de l'industrie des télécoms et de l'électronique professionnelle

Elles ont enregistré en 1997 une progression de 21% de leurs commandes. Leur chiffre d'affaires est en hausse de 13% sur 1996, les exportations ont connu une croissance de 33% et la balance commerciale du secteur a enregistré un excédent de 28 mds de frs. Le GITEP se félicite de la situation mais regrette que l'environnement économique soit encore trop souvent soumis aux contraintes règlementaires. Un peu de patience permettrait pourtant de digérer convenablement la première vague de libéralisation !

L'idylle franco/allemande

De nouveau dans la corbeille des époux une mise supplémentaire d'environ 300 millions de dollars pour participer à la réorganisation du capital de leur allié américain SPRINT.
France Télécom et Deutsche Telekom achèteront, pour ce faire, un nombre suffisant d'actions afin de maintenir à 20% leur participation et droit de vote dans SPRINT. Les entreprises de l'oncle Sam coûtent cher.

Michel Bon, Président renouvelé

Sur proposition de Dominique Strauss-Kahn, le Conseil des Ministres a décidé de reconduire Michel Bon à la tête de France Télécom. La réunion du prochain Conseil d'Administration de l'entreprise, confirmera certainement cette décision.

Michel Bon dans les médias :

Coupe du monde :
    "Je ne pense vexer aucun de mes concurrents en disant qu'aucun opérateur français n'aurait été capable de faire ce que l'on va faire pour la coupe du monde. Ce n'est pas tout à fait une première pour France Télécom, qui a été chargée des jeux olympiques d'Alberville."
Les affaires :
    "Un homme politique dans la boue, c'est la démocratie dans le ruisseau.
Face à toutes les histoires de corruption, où est la référence? Chacun regarde son modèle social, c'est à dire celui qui est au-dessus. Et de ce point de vue, le comportement des dirigeants est important car il va façonner le comportement moral de beaucoup de gens. Ce comportement des hommes politiques, des chefs d'entreprise, est capital. Il doit être exemplaire, presque jusqu'à l'absurde."


Le prix du téléphone :
    "L'effondrement des prix du téléphone est compensé dans notre chiffre d'affaires par le développement de l'usage du téléphone. En moyenne, chaque Français téléphonait 8 minutes par jour en 1995. On en est à 10 minutes aujourd'hui, et nous visons 9% de croissance du trafic en minutes cette année, contre 2 à 3% au début des années 90. Notre objectif est de gagner 50 milliards de minutes en 5 ans."

La bataille de l'intelligence :

    "Cette bataille de l'intelligence, le Premier Ministre qualifie ainsi l'enjeu de l'irruption dans notre vie de la société de l'information. France Télécom est à la pointe de cette bataille. C'est pourquoi nous avons décidé d'offrir à toutes les écoles une connexion à internet à des conditions très avantageuses. Ce n'est pas un marché pour nous, c'est un devoir de service public. Nous sommes aux côtés de nos partenaires de l'Education pour apporter un soutien aux centaines d'initiatives qui fleurissent partout; "

Les privatisations :
    "Le Gouvernement de gauche freine-t-il les privatisations? On pourrait le penser, mais en fait ce n'est pas vrai. Prenez par exemple la banque CIC. Le Gouvernement de gauche a réussi à la privatiser et pas celui de droite. Il faut donc prendre en considération les faits."

Assemblée Générale des actionnaires de France Télécom

    La première assemblée générale de France Télécom depuis son entrée en bourse a permis à son PDG de définir sa stratégie pour doper la croissance du trafic téléphonique afin de compenser les baisses de tarifs. Il a en effet affirmé la nécessité d'un lien renforcé avec Deustche Telekom pour conquérir des marchés à l'international. Il a confirmé qu'un échange de participations aurait lieu entre les deux opérateurs. Cette opération, a-t-il déclaré, "ne se produira pas par une augmentation de capital. Cela se produira par un achat d'actions auprès des deux Etats respectifs. Donc, ça ne crèera pas de dilution. "En décidant l'automne dernier, l'ouverture du capital de France Télécom, le Gouvernement avait annoncé que l'opérateur échangerait entre 5 et 10% du capital avec son partenaire allemand. Devant quelque 4000 actionnaires individuels réunis au palais omnisports de Bercy, Michel Bon s'est transformé pendant plus de quatre heures en "super-conseiller" commercial de son groupe. Tout en reconnaissant que les tarifs actuels restaient supérieurs à ses concurrents, il a indiqué que France Télécom avait "baissé prèventivement ses prix de manière à ce que nos concurrents n'aient pas un boulevard. " La baisse des tarifs a bien évidemment pesé sur les résultats du chiffre d'affaires. Pour surmonter cette difficulté, Michel Bon prècise : "Notre stratégie est une stratégie de croissance. Le trafic a déjà augmenté de 6,6% en 1997 contre 4,7% en 1996 et nous visons 9% pour la fin de 1998."

Au cours de l'assemblée 19 rèsolutions ont été approuvées à une très large majorité. Le dividende distribué le 17 juin prochain sera de 6,50frs par action (9,75frs avoir fiscal compris).
Quatre administrateurs ont été nommés, à savoir :
    - Michel Bon ,
    - François Grappotte, président directeur général de Legrand,
    - Jean Simonin, directeur de l'agence résidentiels de Toulouse,
    - Ron Sommer, Président de Deutsch Telekom

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Responsable de la publication : Yves Fargette
Responsable de la rédaction : Roland Saint Criq


Created: 29/04/99 Updated: 19/05/00