Comité d'information et de liaison des cadres dirigeants
retraités de France Télécom

Lettre du Colidre N°8Septembre 98
Sommaire
separateur Correspondant de presse par Pierre Preynat
separateur Visite à l'Union Européenne
separateur Assemblée Générale du 11/6/98
separateur échos
separateur Stratégie
separateur nominations

CORRESPONDANT DE PRESSE ...UN REMEDE A L'ISOLEMENT !
Un départ à la retraite constitue une véritable révolution dans sa façon de vivre. L'arrêt brutal d'activités multiples, où la communication prenait une large place, peut affecter le moral de celui qui le subit. Chaque retraité, à sa manière, va lutter contre l'isolement qui le menace. Certains sont devenus conciliateurs de justice, médiateurs, élus ou membres de différentes associations, qu'elles soient ludiques ou caritatives. Mais toutes ces participations ont un objectif : éviter de passer d'un système actif bâti sur une base de relations extérieures, en particulier pour les cadres, à un autre où les activités ne manqueront pas, mais dans un environnement le plus souvent limité.
Devenir correspondant de presse répond de la même manière à cette préoccupation.
Les journaux utilisent ces "pigistes" pour couvrir tous les évènements qui se produisent dans les petites et moyennes communes. Ces évènements seront aussi bien les mariages, les concours variés, les comptes-rendus des réunions du Conseil Municipal, les cérémonies diverses et bien évidemment toutes les grandes manifestations culturelles ou sportives, organisées localement.
Cette occupation permet de nombreuses rencontres avec tous les acteurs de la vie locale. Elle donne le sentiment d'être le support de la communication des activités qui méritent d'être encouragées, le témoin actif des joies comme des peines, et aussi plus modestement le pouvoir de peser sur certaines décisions ou de mobiliser l'opinion régionale sur ce qui est susceptible d'être défendu.
Le travail du correspondant de presse s'exerce sans contrainte rédactionnelle, si on garde à l'esprit le souci de ne pas édulcorer la vérité, et en pensant que tout n'est pas bon à écrire. De même qu'il faut éviter tout ce qui peut apparaître comme trop publicitaire, ou favorisant une expression au détriment d'une autre.
Pour exercer ce métier, car pour certains ça peut le devenir, il faut des qualités d'êcriture, mais ce n'est pas le plus difficile, avoir une qualification en photographie, prise de vues et pour certains journaux, savoir développer les films. Et enfin, il est nécessaire d'être curieux et disponible, l'information venant rarement d'elle-même, sauf quand certaines instances souhaitent faire passer des messages.
Si devenir acteur de la vie locale de votre commune vous intéresse, une seule adresse : le directeur départemental d'un des journaux qui couvrent votre région. Comme il est de coutume, un CV et une lettre de motivation seront peut-être nécessaires, mais à défaut il y aura presque certainement un entretien préalable avant d'être accepté dans le monde particulier et intéressant de la presse.


Pierre PREYNAT

Dernière heure :
Jean Louis Vinciguerra 54 ans, diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris, rejoint France Télécom en qualité de Directeur Exécutif de la Branche Ressources Humaines et Financières, nouvellement créée. Jean Louis Vinciguerra est ancien Directeur Général de la branche emballage de Péchiney, ancien Directeur Général de la Banque BZW (groupe Barclays) et précedemment responsable des activités de banque d'entreprises du Crédit Agricole Indosuez.
Visite à l'Union Européenne (U.E.)
Le voyage d'études du 20 mai, auprès des instances européennes de Bruxelles a rassemblé une quarantaine de participants. Pour la plupart, nous nous sommes retrouvés dans le train à grande vitesse "Thalys" avec lequel nous avons rallié Bruxelles en 1h25 dans des conditions confortables. L'accueil et l'organisation étaient pris en charge par le Bureau de Bruxelles dirigé par Claude MARIOTTE. Un premier exposé a planté le décor en présentant l'Union Européenne qui a succédé à la Communauté Economique Européenne, les principaux objectifs de l'U.E, les institutions européennes et leurs rôles respectifs, le processus décisionnel pour la législation communautaire et les articles-clés du droit de la Concurrence.
Aprés la pause, M. Yann LE TILLY, représentant de la DG XIII qui a en charge le secteur des télécommunications ainsi que le marché de l'information et la valorisation de la recherche, a développé le "Paquet Règlementaire Télécom 98" pour une harmonisation effective du secteur des télécommunications et plus généralement de la Société de l'Information et de son environnement. Il eut à répondre aux nombreuses questions des participants sur la recherche communautaire, la règlementation du secteur et le jeu du marché, la transposition des directives et le rôle des autorités règlementaires nationales, l'emploi, etc.
Le déjeuner était placé sous la présidence de Gérard MOINE, Directeur des Relations Extérieures, qui nous présenta ensuite la politique européenne de France Télécom. Ce dernier, tout en maîtrisant en France les évolutions règlementaires, souhaite tirer parti dans l'U.E. de l'ouverture de la concurrence issue du paquet règlementaire 98 ; il se trouve alors dans une position de nouvel entrant face à l'opérateur historique. Cela requiert habileté et subtilité dans les négociations. Avec le développement du partenariat stratégique FT/DT et la valorisation de l'offre de Global One, France Télécom veut s'affirmer comme un opérateur paneuropéen.
Enfin, Claude MARIOTTE présenta le Bureau de Bruxelles et ses missions. En conclusion, la journée fut riche d'informations et d'enseignements. A partir de l'exemple du secteur des télécommunications, nous avons mieux compris comment l'Europe se construit progressivement. Cette construction est indissociable de l'avenir de nos enfants et petits-enfants, aussi est-il important que notre pays soit un acteur de cette construction dans les diverses instances.
Un grand merci à ceux qui ont organisé cette journée et en particulier à Christian DUBONNET.
Une Assemblée Générale réussie
Le 11 juin 1998, une centaine d'adhérents a participé à l'Assemblée Générale du COLIDRE, qui se tenait place d'Alleray. Après avoir souhaité la bienvenue aux participants, M.Yves FARGETTE a ouvert l'Assemblée Générale en remerciant Jacques BURILLON d'avoir accepté de représenter le Président Michel BON, retenu pour une réunion du Conseil d'Administration de la société Bull.
    Le Secrétaire Général a précisé la situation de France Télécom dans le contexte actuel de concurrence. Depuis le début de l'année 98, la reprise économique permet l'accroissement du trafic ainsi que la tenue des objectifs. Notre entreprise doit continuer de se développer en France et à l'étranger, tout en maîtrisant ses charges.
    Jacques BURILLON a commenté l'Assemblée Générale de France Télécom qui s'est tenue à Bercy. L'ambiance y était conviviale pour les 4 800 actionnaires qui y assistaient.
    Jacques CHAMPEAUX, pour sa part, a ensuite présenté l'organisation de la branche "Entreprises". Il a en oûtre évoqué la montée en charge de nouveaux services, la reprise de certains produits tels que transpac, les incidences de la concurrence sur le trafic longue distance et sur internet, la convergence voix-données, et le succés des numéros vert, indigo, ...
    Après le bilan financier, approuvé par l'Assemblée, Yves FARGETTE a rendu compte des activités de la première année de fonctionnement de l'Association et indique les perspectives pour la prochaine année : visite du Palais de la découverte, FTRSI à Bagnolet, le CETT à Rennes et éventuellement des visites à l'étranger (Allemagne, Mexique, New York).
    Une Assemblée Générale réussie, qui doit se prolonger par la réunion de Bordeaux, en octobre prochain.
Echos...Echos...Echos...Echos...Echos...Echos...Echos...Echos...Echos...
Parole de ministre :

Le secrétaire d'Etat à l'Industrie, Christian Pierret, se dit hostile à "la privatisation, même partielle " d'EDF ainsi qu'à une diversification du producteur d'électricité dans les télécommunications. "Il faut se tenir à égale distance de ces deux écueils : la privatisation, même partielle, que j'exclus totalement. Je rejette aussi toute étatisation, car EDF doit disposer de toutes les armes pour gagner dans le contexte européen." Il rajoute : "EDF doit être le meilleur dans tous les services liés à l'énergie. A chacun ses métiers. Je tiens à ce qu'EDF en tant qu'opérateur se concentre sur ses métiers et reste dans la logique que je viens d'évoquer."

Grande distribution :

France Télécom veut vendre ses services via la grande distribution. L'ART veut empécher l'opérateur de commercialiser son préfixe 8 auprès de la distribution. France Télécom réplique qu'il est prêt à proposer aux enseignes le prèfixe 0. Il estime en effet qu'aucun texte ne lui interdit explicitement et formellement de commercialiser le 8 à travers des accords avec les grandes enseignes. "Le problême du 8 est extrêmement simple et ne concerne que la vente en gros. Or, il n'y a aucune raison pour que France Télécom soit exclu de cette activité." Déclare-t-on à France Télécom avant de rajouter : "On veut avoir une offre comparable à celle de Cégetel, d'autant plus que la vente en gros représente un puissant stimulant du marché."

Les municipalités contre France Télécom :

La brouille entre les élus locaux et France Télécom est entrain de prendre de l'ampleur et pourrait déboucher sur un conflit juridique important. A l'origine du différent, des investissements importants dans les infrastructures télécoms opérés par les municipalités. Trois types de raisons sont évoquées par les élus : la maîtrise de leurs dépenses par les municipalités, leur responsabilité dans l'aménagement du territoire, et la lutte contre la fracture sociale. Or, selon ces mêmes élus, il n'y a pas d'infrastructures concurrentes à celle de France Télécom pour accéder à l'abonné, ce qui empèche le développement de la concurrence. Une situation qui confirmerait la carence de l'initiative privée et justifierait ainsi l'engagement des municipalités. Une thèse réfutée par France Télécom, qui affirme qu'en raison de sa prèsence il n'y a pas défaillance de l'initiative privée.

25 milliards pour le câble de France Télécom :

Après la bataille juridique, qui s'est soldée par un recours en arbitrage de l'ART et une nouvelle requête de Lyonnaise Câble , France Télécom admet désormais être prêt à céder son réseau . "France Télécom a investi 25 milliards de francs dans ce réseau et c'est à ce prix que nous sommes disposés à le vendre, a indiqué Michel Bon. Je comprends bien que des entreprises qui ont une longue expérience de la vente veuillent s'en constituer une, grâce à France Télécom." Tout aussi polémique, Jean Marie Messier estime que "lorsque on est une entreprise cotée, on en profite pour dévaluer certains actifs. Il est hors de question pour nous de racheter une somme d'erreurs et de gouffres accumulés, tout au long du plan câble."

Parole de professeur :

Le professeur Dominique Roux, membre de l'ART, pronostique une crèation nette d'emplois pour toute l'Europe variant de 600000 à 1300000 entre 1996 et 2005 en raison du développement du marché des télécoms. Les analyses actuelles indiquent qu'une bonne partie de ces emplois seront créés de manière induite, en dehors même du secteur des télécommunications. Ces prèvisions manquent toutefois de prècision du fait de la difficulté d'anticiper tous les effets secondaires occasionnés par le bouleversement du marché. Par contre ce pronostic optimiste ne semble pas intégrer les gains de productivité, ce qui inflèchirait certainement les estimations actuelles.

Résumé des décisions des réunions du bureau des 11/06 et 01/07/98 :

    - Nos amis Bianne et Roquilly assisteront désormais aux réunions du bureau
    - Visite du palais de la découverte, le 11/12/98.
    - Activités 1999 : visite de FTRSI à Bagnolet, CCETT 0 Rennes, assemblée générale fixée en juin
    - Constitution d'un groupe "Internet" piloté par P. Martrenchar
    - Compte des adhérents à la mi-98 : 255
Stratégie...Stratégie...Stratégie...Stratégie...Stratégie...Stratégie...
FT-DT partenaires, comme prèvu :
Annoncé de longue date, l'échange de participations entre France Télécom et Deutshe Telekom sera bientôt une réalité. Chacun des opérateurs achètera une participation équivalente à 2% du capital de l'autre. Cette opération est prèvue avant la fin de l'année. Pour le ministère de l'Economie cette prise de participation croisée scellera l'alliance des deux entreprises sur une base claire, durable et privilégiée.

Fusions en chaîne :

"Aux USA, avec la loi de 1996", estime Joe Kraemer, "les pouvoirs publics ont eux-mêmes tué le marché de la longue distance. Du coup, tous les acteurs ont été obligés de se positionner pour rester des opérateurs généralistes. D'ici à trois ans, il ne devrait rester que trois ou quatre opérateurs."
L'éclatement d'ATT avait donné naissance à sept Baby bell. Il n'en reste que quatre aujourd'hui.
L'alternative : grossir vite par acquisition ou se faire absorber par plus gros que soi. La partie de monopoly ne fait que commencer.

Lentement et sûrement :

"Je crois," déclare Bruno Janet," que la stratégie adoptée par France Télécom il y a 4 ans, se rapprochant d'abord de Deutsche Telekom puis de Sprint pour créer Global One, a effectivement été la bonne stratégie puisque c'est celle que nos concurrents sont en train de copier. Notre alliance se solidifie au fur et à mesure et je dirais qu'elle correspond plutôt au vieil adage : qui va lentement va sûrement.Je rappelle qu'en comparaison ATT en est à sa troisième stratégie en cinq ans et que British Telecom à son troisième partenaire en cinq ans. Cette situation n'est peut-être pas trés confortable pour les clients à qui l'on annonce, tous les 18 mois, un changement de prestataire."

Privatisation, suite :

L'Etat va mettre sur le marché cet automne, une nouvelle tranche du capital de France Télécom, ramenant sa participation dans l'opérateur public de 75% à 62% par le biais d'une augmentation de capital et d'une cession d'action de l'Etat qui devrait récolter ainsi près de 28 milliards de francs. La privatisation partielle de FT avait apporté 42 milliards dans les caisses de l'Etat en Octobre dernier.

Négociation sur les 35 heures :

Les négociations sur le passage aux 35 heures de travail hebdomadaire s'engagerons à FT début Septembre. Les premiers pas pourraient être difficiles, car l'opérateur public indique aborder ces discussions dans "l'incertitude" dans la mesure où il ne sait pas comment le gouvernement entend que soient traités ses salariés, dont la majorité disposent du statut de fonctionnaires. En toile de fond de ces discussions, l'avis de Michel Bon : "Il est hors de question d'augmenter les effectifs. Nous sommes dans une phase où nous cherchons à améliorer notre productivité pour pouvoir réduire les prix."

nominations :

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Responsable de la publication : Yves Fargette
Responsable de la rédaction : Roland Saint Criq


Created: 30/04/99 Updated: 14/05/00