Comité d'information et de liaison des cadres dirigeants
retraités de France Télécom

Lettre du Colidre N°9janvier 1999
Sommaire
separateur Une mission "bons offices" par Jacques Bianne
separateur de Paul Delouvrier et du Président Marcel Roulet
separateur Compte-rendu de la réunion du Colidre à Bordeaux
separateur En vrac
separateur Nominations
Une mission "bons offices" où un senior peut être utile
Installée dans un bureau de la CCI* de Pau, la délégation régionale d'ECTI * est partenaire de l'opération nationale "Entreprendre en France". A ce titre, elle reçoit et conseille les créateurs d'entreprise qui le souhaitent ; elle intervient également à la demande de la CCI pour confirmer, à des postulants qui apparaissent un peu "légers," l'octroi du passeport, document indispensable pour obtenir une aide éventuelle.

Dans le même temps, plusieurs membres de la délégation assurent, auprès de la Mission Locale pour l'Emploi de Pau, le parrainage de jeunes à la recherche d'un emploi. Ce parrainage consiste avant tout à aider le jeune dans sa démarche, à lui faire prendre conscience de ses aptitudes, à l'orienter vers les métiers qu'il pourrait exercer en fonction de son cursus scolaire et parfois professionnel, souvent bien pauvre, en somme à l'amener à formuler et à concrétiser un projet. Cela consiste également à utiliser notre "réseau" de connaissances, pour tenter de lui mettre le pied à l'étrier et pour l'aider à résoudre ses problêmes les plus immédiats.

Il est même arrivé, au début du mois de mars 1998, que ces deux actions d'entr'aide se conjuguent à l'occasion de la création d'une petite entreprise de marketing téléphonique qui devait embaucher à temps partiel huit jeunes pour le démarrage de son activité. Les 10 liaisons téléphoniques demandées à France Télécom se faisaient attendre ; pire, les services commerciaux exigeaient, avant tous travaux, le paiement immédiat d'une avance de 20 000 F et la signature d'un contrat prévoyant une facture téléphonique tous les 15 jours ! Le jeune PDG (26 ans) savait qu'il ne pouvait pas payer près de 35 KF après 15 jours de fonctionnement. Il ne comprenait surtout pas, venant des services commerciaux de France Télécom, des exigences qui ne lui avaient pas été signalées lors de la signature du contrat.

Ayant été prévenu de cette situation, j'ai pris mon bâton de pélerin pour consulter à tour de rôle le jeune entrepreneur et le responsable commercial de l'agence de Pau ; je tiens à remercier ce dernier pour son accueil et son écoute.

Après enquête, il s'est avéré qu'un employé des services commerciaux de France Télécom avait reconnu, lors de la demande des lignes téléphoniques, en la personne du jeune entrepreneur, l'un des cadres qui avait travaillé un an auparavant dans une entreprise du même type, entreprise qui avait laissé, en l'espace de trois mois, une ardoise d'environ 700 KF de factures téléphoniques.

Il a été découvert que cette entreprise avait été dirigée par un aigrefin (ce que tout le monde jusqu'alors ignorait), qui avait puisé dans la caisse et avait aussi "oublié" de payer ses factures téléphoniques mais également ses employés. La faillite prononcée, deux cadres au chômage dont notre jeune PDG, avaient pensé recréer cette activité apparemment rentable sur le département puisque plusieurs clients potentiels s'étaient déjà manifestés.

Pourtant, les services commerciaux de France Télécom, échaudés par la première expérience, s'en tenaient à leurs exigences et la jeune entreprise sentait son avenir compromis avant même d'exister. J'ai donc réuni, en terrain neutre, à la CCI, les deux partenaires accompagnés de l'expert comptable de l'entreprise. Après explications et examen du compte d'exploitation de la future entreprise, un compromis garantissant les intérêts de chacun a été élaboré. L'entreprise a pu démarrer ses activités et une jeune femme, dont j'assurai le parrainage, a été embauchée.

Au mois d'octobre 1998, cette entreprise a doublé ses effectifs (donc son parc de lignes téléphoniques) et a obtenu le prix ESPOIR DE L'ECONOMIE 1998 décerné par les partenaires du projet "Entreprendre en France".

Jacques BIANNE

* CCI : Chambre de Commerce et d'Industrie * ECTI : Echanges et Consultations Internationaux 101-109, rue Jean Jaurès 92300 LEVALLOIS
tél : 01 41 40 36 00 fax : 01 41 40 37 47
Voeux 99 :
Le président Yves Fargette et l'ensemble du bureau du Colidre sont heureux de vous adresser leurs meilleurs voeux pour l'année 1999. Ils souhaitent que cette nouvelle année soit particulièrement favorable à vos projets personnels et à ceux de vos amis et proches.
Communication :
"L'AMBITION DE L'ASSOCIATION ET DE L'INSTITUT PAUL DELOUVRIER"

    Le projet de création de l'Association Paul DELOUVRIER est né en 1995. Les statuts en ont été publiés au Journal Officiel le 2 août 1995.
    Depuis mars 1998, Marcel ROULET en est le Président et a succédé à Jean MILLIER, l'un des fondateurs. Il préside également l'Institut qui porte le même nom et dont les statuts ont été déposés le 13 mars 1998. Jean-Michel FAUVE, ancien Directeur International d'Electricité de France, en est le Délégué Général.
    Aujourd'hui, l'Association regroupe environ 500 personnes. L'Institut, quant à lui composé exclusivement de personnes morales, apporte le soutien financier aux actions de l'Association.
    Le Comité d'Orientation placé auprés du Président ROULET, réuni à deux reprises en 1998, a listé les premières actions susceptibles d'être engagées par l'Institut et a convenu :
    - que le thème de la ville " vivre ensemble " et la cible des jeunes étaient à retenir, avec le souci de se démarquer des autres institutions en s'inspirant des méthodes préconisées par Paul DELOUVRIER en particulier à travers la vie associative ;
    - que l'Institut devait tenir compte du déficit actuel de réflexions sur la nécessaire rénovation de l'action publique.

    Le Comité d'Orientation a souligné la nécessité de mobiliser les adhérents de l'Association autour de ces choix pour que l'action de l'Institut se focalise sur les dysfonctionnements qui existent dans l'articulation entre structures administratives et structures associatives.
    Le Président ROULET, qui souhaite développer l'adhésion et l'action militante sur ces thèmes, souligne dans sa lettre d'information qu'il s'agit pour l'Association et l'Institut "de contribuer à une plus grande solidarité entre nos concitoyens et au développement de l'esprit civique si défaillant aujourd'hui."

    Pour tout renseignement, s'adresser à :

Association et Institut Paul DELOUVRIER
11, rue d'Anjou 78008 PARIS
tél : 01 53 30 07 70, fax : 01 53 30 01 57
Mél : instdelouvrier@wanadoo.fr

Décision importante du bureau du Colidre:
    Depuis le début de sa création notre association a tenu à envoyer "La lettre du Colidre," tant aux adhérents qu'aux non adhérents. Il s'agissait en l'occurrence d'une démarche dinformation visant à faire connaître au plus grand nombre l'existence et les activités de l'association. A partir du numéro 10, début 1999, seuls les collègues ayant adhéré recevront notre bulletin..
Rappel des manifestations du 1er semestre 99 :
COMPTE RENDU DE LA REUNION REGIONALE DU COLIDRE A BORDEAUX
Présentation de quelques projets d'activités :
    - le site web du COLIDRE par Pierre MARTRENCHAR,
    - le projet de voyage à New York par Jean LE MEZEC. Un premier sondage à main levée a montré un réel intérêt pour ce projet,
    - la création d'un observatoire du présent par Robert LE CORVEC.
Chacun de ces projets ont fait l'objet d'exposé suivi d'un débat.

Puis Marcel ROULET a évoqué les différents dossiers dont il avait la charge, en particulier la Présidence de l'Institut Paul DELOUVRIER, dont l'objet est de conduire une réflexion publique sur différents thêmes : l'exclusion, l'émigration, la formation, la sécurité, l'efficacité des services publics, l'environnement, l'aménagement du territoire. Il a sollicité le concours des membres du COLIDRE intéressés par ces actions.
Jean-François PONTAL, Directeur exécutif de la branche Grand Public a présenté l'action de son secteur :
André TANNIERE enfin a longuement décrit les activités de sa direction régionale de Bordeaux qui évolue dans un environnement totalement concurrentiel..

Pendant que les adhérents participaient à leur réunion, les conjoints visitaient Bordeaux. Ce port, marqué par Rome, puis par le Moyen-âge, fut occupé durant trois siècles par les Anglais qui favorisèrent son développement commercial. Mais c'est le XVIIIe siècle qui l'a le plus marqué. Au coeur de la ville aux maisons basses en pierre du pays et aux larges portails (pour laisser passer les charrois de barriques), ils peuvent admirer notamment la place de la Comédie et le grand théâtre, la place des Quinconces (la plus grande d'Europe) avec le monument des Girondins, le clocher hexagonal de la basilique Saint Michel, de nombreux parcs de verdure et les rives de la Garonne où s'alignent bateaux de guerre, de commerce et de plaisance.

A treize heures, tout le monde se retrouve autour d'un buffet. Sitôt aprés c'est le départ en car vers Saint Emilion pour une visite de cette jolie petite ville construite sur un promontoire calcaire dominant la vallée de la Dordogne, de son église monolithe creusée dans le roc aux XIe et XIIe siècles (la plus vieille de France et la plus grande d'Europe). Ensuite deux groupes vont visiter chacun un "Château" (un producteur de vin) pour une présentation du processus d'élaboration d'un cru, la délimitation des aires d'appellation et le classement des différents châteaux par une dégustation en aveugle d'un jury d'experts. La présentation est suivie de la dégustation de quelques bonnes bouteilles.

Le soir, nous nous retrouvons tous au Château de Vayres, un vrai château en pierres, construit aux XII et XIIIe siècles et rénové au XVIe siècle. L'élégant châtelet d'entrée débouche sur une cour d'honneur renaissance ornée de niches, pilastres et galeries. Le temps magnifique autorise un apéritif sur la terrasse qui domine les vastes parterres à la française du jardin qui s'étend jusqu'aux berges de la Dordogne. Un somptueux dîner arrosé de vins du "Château Génisson" termine dans la convivialité cette merveilleuse journée.

Aprés une courte nuit, nous nous séparons en deux groupes. Les premiers s'en vont visiter le centre de préparation des annuaires à Saint Laurent du Médoc où ils sont reçus et pilotés par le directeur et ses adjoints qui leur présentent le centre et leur offrent un déjeuner. Les autres visitent sous la conduite de notre ami André CABANNE et de techniciens passionnés de mémoire, le musée des télécommunications de Bordeaux qui regroupe, en état de fonctionnement, la plupart des équipements utilisés depuis les origines. Ensuite, ce groupe se retrouve sur le croiseur Colbert pour une visite et un buffet d'au revoir servi sur le pont avant.

Une cinquantaine d'entre-nous, répondant à l'invitation de notre ami Jean-François ARRIVET se dirige ensuite vers le "château Génisson" à Saint Germain des Graves pour une dernière dégustation de blancs secs ou moelleux et de rouges capiteux. Nombreux sont ceux qui emportent quelques bonnes bouteilles en prèvision des fêtes prochaines.

Au total, deux magnifiques journées bien remplies de retrouvailles et de convivialité. Un grand merci aux collègues actifs notamment Jean-François PONTAL et André TANNIERE qui nous ont permis de mesurer les évolutions de notre "maison". Un trés grand merci à André CABANNE et à ceux dont il a su s'entourer pour ces journées trés réussies..

Souvenir , souvenir...
Il y a 20 ans, la société TRANSPAC est créée en Mai 1978. Il s'agit d'un réseau de transmission de données destiné à offrir un nouveau moyen de communication permettant les échanges informatiques les plus variés.
Yvon Le Bars en devient le Président Directeur Général. Trois représentants de la Direction Générale siégent au conseil d'administration :

    - Eugéne Delchier, Directeur des Affaires Commerciales
    - Yves Fargette, Directeur de la Production
    - Jean-Pierre Souviron, Directeur des Affaires Industrielles et Internationales

TRANSPAC est une société d'économie mixte. Son capital est de 20 millions de francs dont l'Etat en détient 67%, les utilisateurs du réseau 28% et le personnel des PTT et de la société 5%.
D'emblée TRANSPAC offre un service économiquement attrayant :
  • abonnement côté terminal à 1200 bits/sec.
730F
  • un circuit virtuel connecté 5 heures par jour
66F
  • un volume de 5 M octets
300F
  • participation à l'abonnement auprès du centre de traitement
40F
  • Soit un coût mensuel de
1136F
alors que le coût de location d'une liaison spécialisée qualité normale (modem inclus) est de 6130F.
Réunion de Bureau du 19/11/98
Les principaux sujets suivants ont été évoqués :
- Elargissement des conditions d'adhésion :
Elargissement aux cadres les plus anciens. Possibilités d'adhésions individuelles spontanées ou sollicitées qui devront être parrainées par un membre du bureau. Elles seront entérinées par ce dernier, sauf avis contraire motivé.
- Les prochaines assemblées - Calendrier des réunions du bureau : - Site Internet du Colidre :
Son financement et sa mise en place sont décidés. Pierre Martrenchar en sera l'administrateur bénévole.

Première table ronde sur l'emploi dans les télécommunications
Organisée par France Télécom et les syndicats du comité paritaire européen des télécommunications le 26/11/98, cette table ronde réunissait des entreprises du secteur, des institutionnels, des experts de l'institut des métiers, des universitaires, les syndicats (CFDT, CFTC, FO) et des représentants de France Télécom. Les premières conclusions de cette table ronde font ressortir les besoins suivants :
En vrac...
Ouverture de la 2ème tranche du capital :

L'augmentation du capital de France Télécom a été un nouveau très grand succés. (plus de trois millions de souscripteurs) Même succés auprès des personnels puisque plus de 18000 d'entre eux ont souscrit pour la première fois à cette occasion. C'est un gage de confiance significatif pour l'avenir de l'entreprise.

Mobiles :

selon France Télécom, la Commission européenne a rejeté la plainte déposée par SFR en février 1997, qui accusait l'opérateur public d'abus de position dominante sur le marché des mobiles. La concurrence n'est pas un long fleuve tranquille. A suivre.

France Télécom a augmenté le prix des télécartes. Depuis le 2/11 dernier les télécartes 50 unités, au prix de 40,50frs, sont passées à 49frs. Pendant le même temps le tarif des communications nationales effectuées depuis les cabines publiques a baissé de 25%, par allongement de la durée de l'unité.
France Télécom indique à ce sujet qu'il s'agit de "tenir compte de la vérité des prix et de procéder à un nécessaire rééquilibrage des tarifs".

Moody's a attribué la note Aa1 aux obligations convertibles de France Télécom amortissables en 2004 et qui seront émises suite à la deuxième tranche du capital mis sur le marché. Les obligations représentent environ la moitié de l'augmentation de capital en cours. Précision : cette note n'est que la deuxième meilleure note du barême dont la première est Aaa. Notre maison a donc encore une marge de progression.

Le panier de la consommation qui mesure le prix de l'abonnement et des communications nationales, a baissé en 1998 de 10,8% pour les entreprises et de 5,5% pour les ménages.

L'emploi à France Télécom :

Du 30/12/97 au 30/06/98 les effectifs sont passés de 148 429 salariés à 146 312 pour la maison mère.
Les fonctionnaires sont passés de 133 350 à 130 522. En 1997, FT a recruté 5631 personnes.

Explosion des mobiles :

En un an FT a connu une progression de près de 49% du CA sur ce produit, soit 14,6% du CA de l'entreprise. Sur la même période le parc des mobiles a pratiquement doublé.

Réglementation...

La protection de la vie privée oppose Washington et Bruxelles. En effet avec l'entrée en vigueur de la directive relative à la protection des données, les Européens peuvent contrôler l'utilisation qui est faite sur le Net des informations à caractère privé. Les Américains défenseurs acharnés de la libre circulation des données sur le réseau, redoutent cette perspective. Depuis le 25/10 dernier, en effet, les commissaires de Bruxelles disposent d'un outil juridique permettant de contrôler et poursuivre les entreprises (et de bloquer les sites web) qui ne respecteraient pas les directives strictes règissant en Europe la confidentialité des données. Une belle empoignade en perspective...

L'ART a entamé des consultations avec le conseil de la concurrence et la CSSPPT (Commission parlementaire des PTT) au sujet de l'utilisation du prèfixe 8 par France Télécom. Celui-ci veut s'en servir comme sous marque pour de la vente en gros via la grande distribution. Mais l'ART s'y oppose, arguant qu'il s'agit d'un détournement par rapport à l'utilisation prèvue. (accés aux services longue-distance quand ils ne sont pas accessibles avec le 0).

La signature électronique élevée au rang de preuve. C'est désormais chose faite. L'Union européenne a publié une directive stipulant que la signature électronique a valeur de preuve au même titre que la signature manuscrite. Cette décision s'accompagne de la création d'un comité ad'hoc.

Mot du Président...
A Wall Street : Michel Bon s'est montré plutôt satisfait de sa reprise de contact avec la bourse américaine, plus d'un an aprés l'ouverture du capital. "Les investisseurs américains qui détiennent aujourd'hui environ 3% du capital de FT, se trouvaient confrontés à quelque chose d'étrange pour eux qui était une entité publique venant se faire coter. Ils reçoivent maintenant la première capitalisation française, c'est-à-dire quelque chose d'important."
Nominations...
Depuis le 5/10 Jean Médecin assure l'intérim de la DRH de la Branche Grand Public en remplacement de Dominique Saint-Jean nommé Président de CTE, l'opérateur national du Salvador.
A compter du 1er octobre, le groupe ENST, ENST Bretagne et INT possédent le même directeur scientifique, c'est Claude Guéguen jusqu'alors directeur de l'Institut Eurécom à Sophia Antipolis.

haut

Responsable de la publication : Yves Fargette
Responsable de la rédaction : Roland Saint-Criq


Created: 30/04/99 Updated: 14/05/00