Mars 1999 Depuis ma retraite (fin 94) jassume périodiquement la charge de Commissaire-enquêteur pour conduire certaines enquêtes publiques.
Celles-ci sont déjà prévues par des textes remontant au XVIIIe siècle ; elles concernaient surtout les classements de voirie et les déclarations d'utilité publique lors de la construction d'ouvrages publics. En raison du développement des opérations d'aménagement du territoire, le législateur a fixé de nouvelles règles pour organiser l'impact de ces opérations sur l'environnement. Les méthodes denquêtes ont été ainsi rendues à la fois plus complètes et plus contraignantes.
L'enquête publique est une procédure dont l'objet est d'informer le public et de recueillir, préalablement à certaines décisions, ses appréciations et suggestions afin de garantir ses droits et de permettre à l'autorité compétente de disposer de tous les éléments nécessaires à son information.
Il existe, globalement, deux grands types d'enquêtes publiques :
les enquêtes relevant de la loi (modifiée) du 12 juillet 1983 relative à la démocratisation des enquêtes publiques et à la protection de lenvironnement (loi Bouchardeau).
Pour ces enquêtes, le Commissaire-enquêteur est désigné par le Président du Tribunal administratif. Elles sont ouvertes par arrêté de lautorité compétente qui peut être le Préfet, le Président du Conseil général, le Maire. Elles concernent les installations classées, les autorisations de prélèvement (et/ou de rejet) deau, les servitudes pour les lignes électriques à haute tension, les carrières, les déchets, les gros travaux de voirie ou daménagement, les plans doccupation des sols, ...
les autres enquêtes sont dites de droit commun.
Pour ces enquêtes, le Commissaire-enquêteur est désigné par le Préfet. Elles sont aussi ouvertes par arrêté de l'autorité compétente. Elles ont pour objet des domaines très divers : enquêtes parcellaires, enquêtes dexpropriation, plans d'exposition aux bruits, gros travaux d'électricité et de gaz, défense contre les eaux, voies communales, ...
De nombreux décrets organisent tous ces types denquêtes.
Personnellement, le Président du Tribunal administratif de Montpellier ma spécialisé dans le domaine de l'urbanisme. Les enquêtes que je conduis portent sur des modifications ou des révisions de plans d'occupation des sols de communes du département de l'Hérault (dans une modification de POS il y a seulement quelques changements, dans une révision c'est le POS tout entier qui est remis en question).
Lorsque j'accepte de diriger une enquête publique, j'ai un rôle triple :
avant l'enquête, je prends une connaissance très précise du dossier et le fais compléter éventuellement, je visite les lieux avec le maître d'ouvrage, j'organise les modalités de lenquête et contrôle lexistence et l étendue de la publicité : affiches, journaux, radio, télévision, ...
pendant l'enquête, j'assure les permanences réglementaires, recueille les observations du public et réponds à ses questions. Je provoque, si nécessaire, et préside une réunion d'informations et d'échanges ;
après l'enquête, je décris dans un rapport le déroulement de l'enquête, analyse toutes les remarques formulées et donne mon avis sur chacune d'elles. J'émets un avis personnel, impartial et motivé sur le projet soumis à enquête.
Si l'avis est défavorable, tout requérant peut exercer un recours devant le Tribunal administratif ; s'il sagit d'une enquête préalable à une déclaration d'utilité publique, la décision ne peut être prise quaprès avis du Conseil d'Etat.
Le Commissaire-enquêteur n'est pas un expert ; ce dernier doit seulement vérifier la conformité technique, d'un acte ou d'une opération, aux règles de lart. Le Commissaire-enquêteur porte une appréciation globale d'honnête homme sur lutilité publique d'un projet : il est chargé d'une mission temporaire de service public.
Cette activité intellectuelle me permet de prendre de nombreux contacts avec les municipalités, les administrations ou organismes divers, le public et aussi les autres Commissaires-enquêteurs. Des réunions périodiques sont organisées par la Compagnie (dont je fais partie) des Commissaires-enquêteurs du Languedoc-Roussillon pour, notamment, examiner les nouvelles réglementations. Ce domaine de lurbanisme me donne loccasion daborder certaines questions daménagement du territoire, au premier niveau, au cur des réalités
Michel PIQUET
Votre agenda
18 mars : présentation de FTH et FTI, organisée par Olivier TCHERNIAK et Yves PARFAIT
27 mai : visite du CCETT de Rennes et dune usine de construction automobile, organisée par Jacques BILLARD
17 juin : Assemblée Générale à Paris
automne : Assemblée Régionale en Provence
nov. déc.: réunion sur les mobiles
La rentrée de Christian Pierret
La concurrence est ouverte depuis un an. France Télécom affronte désormais plus de cinquante concurrents. Le Secrétaire dEtat à lIndustrie sexplique sur les dossiers clés:
- Sur le jeu de la concurrence, C. Pierret estime quil ne sagit pas dune fin en soi. Selon lui , il faut maintenir dans le secteur des télécommunications des valeurs de service public , qui sont constitutives de notre vision républicaine de laccès de tous à toutes les techniques , y compris les plus modernes. La concurrence est bonne dans la mesure où elle permet la multiplication des offres de nouveaux services. Notre politique peut se définir ainsi : un maximum de technologie et dinvestissements pour des prix les plus bas possible
- Sur larrivée éventuelle de grands groupes comme EDF, Le Secrétaire dEtat affirme quil serait stupide de mettre en place une politique danthropophage entre les entreprises publiques. Cela dit il faut réfléchir à la manière dont EDF pourrait valoriser ses infrastructures existantes. A terme elle pourra, par exemple, développer auprès des clients éligibles à la concurrence des services complémentaires de son offre principale énergétique. Le sujet sera débattu au Parlement.
- Concernant les ambitions de certaines collectivités locales, C.Pierret souligne que la loi nautorise pas les collectivités territoriales à prendre des participations dans les entreprises ni à développer des activités industrielles. Par contre elles pourront louer à des opérateurs des capacités excédentaires de leur réseau propre, sans pour autant devenir opérateurs et leur intervention ne doit en aucun cas porter atteinte au service public des télécoms.
- A propos du "dégroupage", tellement revendiqué par la concurrence, M.Pierret rappelle que cette possibilité daccéder à labonné final sans passer par les équipements de France télécom, nest ni prévue dans la loi de 1996 ni évoquée dans les directives européennes. Pour lheure lART préconise des expérimentations de boucle locale radio et suscite la mise en oeuvre dautres techniques que lutilisation du filaire. Il faut favoriser linvestissement innovant.
- Sur les missions de service public, le Secrétaire dEtat constate que France Télécom assure parfaitement ces missions. Cependant, la loi prévoit que tout opérateur peut-être associé à la fourniture du service universel sil accepte de le faire sur lensemble du territoire. En 1999, la contribution au SU des opérateurs privés va plus que doubler. Il faut faciliter les évolutions sans casser les acquis.
Gérard Moine monte en ligne.
Evoquant les plaintes répétées de certains concurrents à France Télécom , Gérard Moine a estimé lors dune récente conférence de presse "quil y a deux catégories dopérateurs : ceux qui tirent les sonnettes des clients et ceux qui tirent les sonnettes des régulateurs."
Commentant les baisses arrêtées par lART pour linterconnexion , il a précisé que les recettes sur cette ligne seraient légèrement supérieures à 1% en 1999. Selon lui cette baisse ne pèserait pas sur la rentabilité de France Télécom.
Après avoir regretté que lART nait pas retenu la proposition permettant dinstituer " une charge détablissement du coût dappel", Gérard Moine a résumé la stratégie de FT, vis à vis de la concurrence : "ni boulevard ni rempart", car, précise t-il, "on ne peut ni ne veut offrir une rente à nos rivaux."
Le défi dEstel
Pour la première fois en France vient dêtre créé un opérateur régional. Baptisé Estel , ce nouvel acteur annonce des tarifs de 30% inférieurs à ceux de France Télécom et compte capter 10% du marché en Alsace. Sorte de "Baby Bell" unique en son genre , Estel est une émanation franco suisse , contrôlée à parts égales par Electricité de Strasbourg (filiale à 74% dEDF) et Swisscom, récemment privatisée. Son ambition est claire : supporter la quasi-totalité du trafic des télécommunications en Alsace.
Le Président BON met les points sur les i
Sur le thème consacré au client et comme pour mieux illustrer son commentaire sur les priorités 1999 pour France Télécom, le Président M.BON a proposé certaines formules dont voici lessentiel
:
"- ce ne sont pas nos progrès que voit le client, ce sont nos défauts.
- le client a besoin de nous sur le terrain, là où il est.
- chacun de nous face au client incarne tout France télécom.
- nous sommes tous au service de ceux qui servent le client.
- fabriquer les coûts les plus bas pour donner à France Télécom la première des armes, celle des coûts.
- un client mal servi, un jour ou lautre , partira."
A propos de la stratégie locale à mettre en oeuvre pour satisfaire le client , M. BON sest un instant transformé en cuisinier avisé ,soucieux de réussir le pla: "une louche de coopération, une bonne dose de réalisme, deux cuillères didéal et enfin une pincée dhumilité".
Les 35 heures à France Télécom
Les contraintes de la négociation, engagée par France Télécom avec les partenaires sociaux, peuvent se résumer par cette appréciation de Paul Schiettecatte : "nous pensons que sur les prochaines années nous devrons faire en moyenne 3% de gain de productivité par an. Certains secteurs doivent continuer à baisser leurs effectifs , en particulier les personnels techniques ou les personels de support et détat major." Au total cela représente entre 3000 et 4000 personnes par an. Les discussions sur la RTT et les possibilités dembauche risquent donc dêtre difficiles.
Pour lheure, la base de discussion sarticule autour des propositions suivantes : 4000 recrutements annuels jusquen 2002 et 5000 embauches supplémentaires si les discussions aboutissent. Au menu figurent également le dossier des salaires et celui de laménagement des horaires.
Sur lensemble de ces propositions les partenaires sociaux expriment dimportantes réserves et il nest pas certain que la négociation sachève dans les délais prévus.
Echos de lalliance...
France Télécom et Deutsche Telekom sont sous surveillance à Bruxelles en raison de leur projet commun de développer leur coentreprise, Global One et déchanger des participations croisées à hauteur de 2%. La Commission craindrait, en effet , que ce projet naffecte les équilibres actuels de la concurrence en Europe.
France Télécom serait prochainement sollicité pour une éventuelle participation dans le capital de France Télévision. Le Président Bon souhaite pour sa part sinvestir davantage dans laudiovisuel et nexclut pas une montée en puissance dans TPS et dans les projets de nouvelles chaines.
Des normes internationales pour les mobiles de la 3ème génération
Dix opérateurs, dont FT et DT ont annoncé leur décision de promouvoir la normalisation du système de communication des mobiles de 3ème génération. Ils souhaitent, en effet, que lUIT donne un avis sur le choix des principaux paramètres et spécifications radio. Ils évoquent dautre part quatre autres éléments : Préconisation dune norme technique internationale unique - Déploiement précoce des réseaux IMT-2000 pour rendre opérationnelle lexploitation des services multimédia mobiles - Engagement des opérateurs à poursuivre les efforts de réduction des technologies RTT - Séparation de la question relative aux droits de propriété de celle ayant trait aux activités de normalisation de lUIT.
Prix de linterconnexion en 99
Par rapport à 1998 , la baisse des tarifs sétablit à 14% pour ce qui concerne les services dacheminement du trafic commuté.
Cette baisse dépasse les recommandations de la Commission Européenne. Elle traduit lefficacité de France Télécom et sa santé économique.
Par ailleurs le catalogue 99 se caractérise par plusieurs innovations . Parmi lesquelles :
Une offre daccès à des services spéciaux des opérateurs interconnectés au réseau de France Télécom.
Une offre daccès aux réseaux virtuels de ces mêmes opérateurs.
Des offres multiples de sécurisation du trafic pour les professionnels.
Ce catalogue confirme la maturité du marché français et favorise son dynamisme. Selon Olivier Pouillot, consultant à lIDATE, "France Télécom a fait preuve de davantage de réactivité que lescomptaient ses concurrents"
Le coût du service universel
Toutes composantes confondues (péréquation, tarifs sociaux , cabines, etc..) le bilan 98 sétablit à 6 043 MF. Pour 99 il est évalué à 4 871 MF. La baisse provient essentiellement de la diminution du coût de linterconnexion.
Lobservatoire des télécommunications dans la ville : des changements importants.
Nouveau président : Michel Delebarre, président de la région Nord-Pas de Calais.
Nouveaux statuts: Lobservatoire devient une association réunissant les associations délus.
Nouveau délégué général : Alain Busson
Nouveaux thèmes détude: Le monde rural et les nouvelles technologies de communication et dinformation , les téléprocédures administratives , multimédia et vie de la cité.
Mouvements à France Télécom
Depuis le 4 /1/99, Philippe Rozés est nommé assistant du directeur exécutif de la Branche développement.
Depuis le 18/1/99 Thierry Bonhomme est nommé Directeur Régional de Marseille.Il succède à Philippe Incerti appelé à contribuer au développement de France Télécom à linternational.
Depuis le 8/02/99, Jean Pierre Périlhou est nommé Directeur Régional de Rhône et Durance. (DR de Valence +Dr d'Avignon)
Depuis le 8/02/99, Patrick Jourdan est nommé Directeur Régional de Grenoble.
Tour dhorizon du Président.
Fin Janvier Le Président Michel Bon était linvité du Club des décideurs, une occasion pour lui dindiquer sa perception de létat actuel de France Télécom et les projets concernant lentreprise.
Concernant les résultats son appréciation est la suivante: "Depuis 1996 , notre niveau de résultat est de lordre de 15 milliards de francs. Cest moins quil ny parait car nons avons un peu plus de 100 milliards de capitaux propres et 220 milliards dactifs. Si la rentabilité ne sest pas améliorée , cest en raison de la baisse des tarifs (entre1996 et 1997 , les tarifs longue distance ont diminué de 50%). Depuis notre entrée en bourse, les choses sont claires avec lEtat dun point de vue managérial. Au niveau social elles se clarifient. Nous avons arrêté de recruter des fonctionnaires et nous avons connu en 1998 le plus petit nombre de jours de grève depuis notre création. Les choses évoluent et 75% de nos salariés sont devenus des actionnaires de lentreprise."
Sur la question de la baisse des prix M.Bon fait remarquer que la concurrence a surtout servi daccélérateu De plus la logique de péréquation tarifaire, imposée antérieurement par la situation de monopole nest plus. Maintenant, on sest beaucoup rapproché du prix de revient. Il insiste aussi sur les progrés technologiques. Cest grâce aux évolutions technologiques qui offrent encore de belles perspectives que France Télécom pourra se permettre de "continuer cette politique de baisse de tarifs notamment vers les longues distances."
Evoquant le développement à linternational il a indiqué que : "cétait une priorité absolue. Nos concurrents en France sont nos voisins étrangers qui viennent chercher de la croissance chez nous. Il est donc nécessaire daller chercher chez eux pour trouver la même croissance. En 1995 nous réalisions moins de 2% de notre chiffre daffaires à lexportation. Ce pourcentage est passé à 9% et atteindra un tiers avant 10 ans." Après avoir rendu hommage à Marcel Roulet pour voir réalisé lalliance avec Deutsche Telekom , il précise que : "cest un partenariat dans lequel jai pleine confiance."
Sur le sujet dactualité quest lemploi et les problèmes liés à la productivité et la rentabilité , il affirme: "Jai tiré de mon expérience à lANPE deux grandes leçons. La première est quil existe un très large consensus sur ce quil faudrait faire pour venir à bout du chômage. Cela ne serait pas forcément très populaire mais les solutions existent. La seconde est quil exite dans lAdministration une formidable volonté de bien faire et quil est assez facile de la mobiliser. Sur deux ans , avec les mêmes personnes quà mon arrivée , lANPE a doublé son efficacité en retrouvant un travail à 1,8 millions de personnes contre 0,9 million deux ans avant."
Des questions essentielles
Après une année (1998) douverture à la concurrence quelles sont les questions essentielles , soulevées par la fin du monopole des télécoms exercé par lopérateur national et la quasi libération du marché dans les pays de lUnion européenne? Pour recenser ces questions, il parait nécessaire de regrouper les faits marquants de cette ouverture.
Tout dabord quelques chiffres de base
En France aujourdhui, 56 opérateurs sont à pied doeuvre. En Europe il en existe dix fois plus. La croissance explose et devrait se situer aux alentours de 35% dici 2002, soit deux fois celle des USA et atteindre, à la même date, un chiffre daffaires de 308 milliards de dollars. La bataille des tarifs fait rage et sil y a 10 ans, une minute de communication entre Paris et New York coûtait 10 frs à une entreprise, elle ne vaut plus aujourdhui que 1 fr. Pour les ménages, la progression est moins forte, mais la tendance est à la baisse: 5,5% en 1998.
Explosion du mobile qui double son trafic, soit plus de 5 milliards de minutes en un an.
Envolée de laction France Télécom qui enregistre sur lannée 1998 une progression de 104%.
Les grandes tendances
Mise ne oeuvre dune régulation institutionnelle:
Ses missions ont surtout consisté ,dune part, à opérer des sélections pour la délivrance des licences et , dautre part , à veiller à la bonne gestion de la concurrence sur le terrain. Arbitre des conflits entre opérateurs , le régulateur est intervenu de manière systématique sur les problèmes liés aux tarifs (interconnexion , internet , câble ...) et ceux concernant les domaines des ressources (annuaires, dégroupage ,...)
Les évolutions constatées
Tout dabord une excellente tenue de France Télécom qui , tout en cédant du terrain sur le marché ,augmente son chiffre daffaires et se développe sur les créneaux stratégiques. Une place de moins en moins importante de lEtat quant au pilotage de lopérateur national. Une baisse progressive des coûts dinterconnexion , ce qui favorise la dynamique de la concurrence. Une croissance importante du secteur des télécoms , pratiquement sur tous les segments. Des restructurations et des regroupements très importants qui concernent la planète entière.
Les résultats
Afflux dopérateurs nouveaux , appartenant à de multiples filières professionnelles. Augmentation très élevée de certains chiffres daffaires , notamment sur les produits et services nouveaux. Un certain développement de lemploi avec des mutations importantes. Une intensification de la recherche accompagnée dune réorientation de ses activités. Une véritable guerre des tarifs qui tient la place primordiale dans les stratégies des opérateurs. Un éclatement des métiers traditionnels.
Des questions essentielles
En raison même de ces transformations et évolutions , lheure est sans doute venue daborder et approfondir certaines questions de fond , parmi lesquelles:
Les télécommunications sont-elles désormais vouées à devenir un secteur uniquement marchand? Sont-elles en train de perdre progressivement leur caractère stratégique , sur le plan politique et social? Assistons-nous au dépérissement de leurs missions traditionnelles: rôle de lEtat , des collectivités territoriales ,...? Sommes-nous témoins de la recomposition de leur activité avec celle dautres secteurs? Vers quelles formes juridiques sachemine ce monde en perpétuelle mutation et à quelle vitesse? Sommes-nous au début de lère du tout média? Etc...
1-Histoire des Télécoms : les pistes de travail
Lors de deux dernières réunions de notre association , le 15/10/98 à Bordeaux et le 11/12/98 à Paris , les membres intéressés par lhistoire des télécommunications se sont réunis et ont commencé à jeter les bases des actions à entreprendre.
Une idée sest faite jour sans peine : cest en multipliant les échanges entre nous que nous pouvons atteindre des résultats significatifs. La deuxième idée qui est apparue , cest la nécessité de dégager des objectifs prioritaires . Deux simposent dévidence :
sauvegarder les archives de toute nature qui touchent à lhistoire des télécommunications et qui souvent se trouvent en grand danger: correspondance , notes , mémoires , rapports , appareils scientifiques , dispositifs techniques , etc..; toutes traces nécessaires à la mémoire du passé et pourtant très souvent menacée de disparition.
Recueillir les témoignages encore accessibles auprès des acteurs les plus divers du passé : à défaut de détenir la vérité (il est difficile de la faire sortir du puits!) chacun témoigne dune vérité quil est souvent prêt à raconter.
Les historiens (que nous ne sommes pas et que nous ne pouvons pas être!) ont besoin de ces archives et de ces témoignages. de la qualité et de limportance de ces traces dépend tout le travail futur des historiens.
Concrètement notre groupe sefforce de lancer quelques pistes :
Marcel Thué et René Colin de Verdière vont essayer didentifier , dans le vaste domaine de la radio , les acteurs les plus intéressants. Objectif : les rencontrer les interviewer , leur demander décrire quelques pages de souvenirs sur certains thèmes.
Jacques Vincent-Carrefour envisage la même démarche dans le domaine de lémergence et du développement de la commutation téléphonique électronique , spatiale et temporelle.
Dautres camarades ont commencé à réfléchir sur des sujets moins vastes mais pas moins intéressants . Je me propose de détailler leurs approches sur le site Web du colidre en étroite concertation avec Pierre Martrenchar.
Ce site , si nous lalimentons dans de bonnes conditions , pourrait constituer un lieu privilégié de débats et déchanges dinformations pour nos projets en faveur de lhistoire des télécommunications. La présente rubrique garderait toute son utilité pour donner une vue synthétique de notre action.
Maurice BERNARD
2- Internet. @ colidre. 1) Introduction
A la fin des années soixante, le Département américain de la Défense a développé un système de communication expérimental nommé " ARPANET ". A lorigine, ce réseau reliait les divers réseaux informatiques de ce Département, mais il fut très rapidement étendu aux sociétés travaillant dans le secteur militaire et aux instituts de recherche. Dans les années 80 ces réseaux interconnectés se sont élargis rapidement aux universités et aux autres organismes. Stimulés par la démocratisation rapide de la micro-informatique, les réseaux se sont développés à travers le monde et ont commencé à attirer des milliers dutilisateurs et quelques organismes privés. Cest durant cette expansion que ce phénomène a pris le nom dInternet.
Aujourdhui, Internet est devenu un assemblage ténu de petits réseaux reliés entreux par des serveurs. Les serveurs transmettent les données sur des lignes qui, pour la plupart, sont dédiées aux communications Internet. Les ordinateurs sont reliés à ces serveurs par des lignes directes ou par des modems branchés sur des lignes téléphoniques. Les lignes directes sont généralement des lignes téléphoniques à grand débit dédiées au transfert de données entre des établissements ou des sociétés. Les particuliers utilisent plus souvent une ligne téléphonique normale ou, ce qui est de plus en plus fréquent, une ligne numérique spéciale appelée ligne " RNIS ".
Cette " toile " ou " web " a été développée, à la fin des années 80, par le laboratoire européen pour la physique des particules (CERN) de Genève et était destinée aux chercheurs.
Lutilisation commerciale du " Web " ne débuta quen 1994. Aujourdhui, le consortium W3, groupe chargé de superviser les standards de la technologie Internet, est composé dindustriels et duniversitaires.
2) Développement
2.1 Internet cela sert à quoi ?
Avec Internet, le monde est accessible au bout de la " souris ".
Internet est un nouvel outil de communication à léchelle mondiale.
Enumérer tout ce qui est possible de faire serait illusoire dautant plus que la technologie évoluant sans cesse, de nouveaux usages apparaissent. Voici, aujourdhui, ce qui est possible :
Contacter un correspondant ou une entreprise par la Messagerie : courrier et adresse électronique.
Découvrir un produit dans un catalogue : consulter les fiches techniques, les offres de service et faire des comparaisons avant dacheter.
Apprendre et se cultiver : Internet répond à une demande dordre pédagogique, scientifique ou culturelle.
Samuser : Internet est aussi ludique. Il est possible de jouer individuellement contre un ordinateur ou en réseau contre dautres joueurs.
Sinformer.
Participer à des débats et donner son avis dans des groupes de discussion (newsgroups) : ce sont des espaces classés par thèmes et par langues, dans lesquels chacun peut déposer un message et lire les messages qui ont été déposés, créant ainsi un espace déchanges didées sur un thème donné.
Dialoguer en direct : cest la téléconférence sur lInternet Internet Relay Chat ou IRC).
Effectuer des transactions de manière sécurisée : cette fonctionnalité est pleine davenir.
2.2 Qui fait quoi sur Internet ?
Linternaute accède au réseau par lentremise dun ordinateur, dun modem, dun logiciel de communication.
Le réseau téléphonique sert à relier linternaute jusquau point daccès préparé par son fournisseur daccès.
Le fournisseur daccès loue des accès Internet aux particuliers moyennant un abonnement mensuel.
Le routeur gère des zones dInternet à léchelle nationale ou internationale et vend ses services aux fournisseurs daccès.
Les autoroutes de linformation permettent dacheminer les données d un continent, ou dun pays, à un autre. Ces réseaux à très grande vitesse appartiennent à des privés ou à des institutionnels.
Les serveurs Internet sont dispersés aux quatre coins du monde ; ils délivrent toutes sortes dinformations aux internautes.
2.3 Comment cela fonctionne ?
2.3.1 comment les ordinateurs sont-ils identifiés ?
Grâce au protocole IP (Internet Protocol), tout ordinateur, fournisseur daccès ou serveur relié à Internet possède ses propres coordonnées : cest ladresse IP, une suite abstraite de quatre nombres séparés par des points. Lorsquun internaute se connecte à Internet, son fournisseur daccès lui attribue une adresse IP temporaire quil gardera pendant le temps de la connexion.
Exemple : 192.193.19.2 ; elle apparaît sur la barre des taches en bas de lécran.
Ladresse IP demeurant trop abstraite, les techniciens du " Net " ont inventé des noms de domaines afin de donner aux uns et aux autres un nom plus facile à retenir.
Exemple pour un fournisseur daccès : adresse IP : 250.250.19.0
nom de domaine équivalent : wanadoo.fr, le suffixe " fr " rappelant que " wanadoo ", fournisseur daccès, est en France.
Pour trouver une page particulière parmi les quelques millions disséminés dans Internet, point de salut en dehors de son adresse électronique. L" Uniform Resource Locator " (URL) est une méthode uniforme pour localiser les ressources.
2.3.2 Comment fonctionne une adresse " URL " ?
Lorsque quun internaute frappe ladresse dun serveur (par son URL) et lenvoie à son fournisseur daccès (wanadoo par exemple), ce dernier la renvoie immédiatement à un serveur spécialisé appelé serveur de noms. Un serveur de noms abrite une base de données qui répertorie tous les serveurs Internet existant dans le monde.
En quelques millisecondes, le serveur de noms retrouve ladresse IP équivalente à lURL demandée puis la retourne au fournisseur, linternaute en est averti sur la barre des taches en bas de son écran par un message fugitif " le site web a été trouvé " suivi dune série de quatre nombres séparés par un point.
Connaissant son adresse IP, le fournisseur daccès peut maintenant établir la connexion avec le serveur demandé par linternaute.
3) Conclusion
Le lecteur courageux arrivé jusquici peut mettre en pratique réelle son désir den savoir plus en allant visiter les sites, cette fois géographiques, suivants :
Bordeaux dans lancien Espace Entreprise, près de la place Gambetta.
Grenoble, Lyon, Montpellier
Paris 37 rue du Cherche Midi : une initiation gratuite est proposée de 12 à 20 heures pour tout public. Au forum des Halles, porte du Louvre un espace est réservé aux professionnels.
Toulouse place du Capitole et place Wilson (kiosque à journaux classé par les Bâtiments de France).
etc.....
Dans ces espaces, on peut sasseoir devant un écran dordinateur et se laisser guider par un agent de France Télécom.
Si cette idée fait son chemin, léquipe du Club " Internet-Colidre " peut organiser un déplacement en groupe des membres du COLIDRE intéressés. Il suffit dappeler le secrétariat au 01 53 30 07 88.
Pierre MARTRENCHAR
Premier déplacement prévu : le 22 avril prochain à 15h 00
37, rue du Cherche Midi 75006 PARIS
4) Bibliographie
- Document DAAT EAN 341 194 118 9940 internet cest@vous.
- Logiciel Wanadoo CD-Rom Ver.Log.: 2 et 3.
- http://www.wanadoo.fr/animation/internautes/netexpress/
- INTERNET pour LES NULS par John R. Levine, Carol Baroudi et Margaret Levine Young, traduit par Michel Dreyfus (Sybex).
- NETSCAPE et le WORLD WIDE WEB par Paul E. Hohhman, traduit par Danièle et Thierry Pigot (Sybex).
- INTERNET NOUVELLE TECHNOLOGIE DE LINFORMATION ? n° 115 printemps 98, TELECOM - Revue de lAssociation Amicale des Ingénieurs de lEcole Nationale Supérieure des Télécommunications.
- Fréquences, hors série n° 123, septembre 98, France Télécom la Net Compagnie.
- Fréquences n° 117/25 ; 121/6 ; 122/6,7,10 ; 124/6,7 et @prés lécole (encart) ; 125/encart Wanadoo.
Colidre Comité d'information et de liaison des cadres dirigeants retraités de France Télécom
6 , place d'Alleray (site Anjou)
75005 Paris cedex 15
tél. 01 53 30 07 88 - fax. 01 53 30 07 87 Responsable de la publication:Yves Fargette
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