Comité d'information et de liaison des cadres dirigeants
retraités de France Télécom


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La lettre du Lettre N°19 décembre 2001
N°21

Les voeux du Président

   Le XXI ème siècle aura commencé dans le bruit et la fureur, pour ne pas être en reste avec le siècle précèdent. Car Si la technologie évolue, les passions et les violences humaines ne changent pas. Souhaitons à la nouvelle année de ramener la paix

  Quant à nous, notre association se porte bien. La politique immobilière de France Télécom nous conduit à l'itinérance. Venez donc visiter nos nouveaux locaux situés, 75 avenue des Ternes Paris 17ème, dans un charmant appartement bourgeois. Grâce au dévouement de certains et de notre précieuse secrétaire Estelle Berger tout fonctionne. Le point école internet vous attend les mardis et jeudis.

  Brillant succès de notre réunion régionale de Nancy, un grand merci aux organisateurs. il apparaît décidément que nos membres aiment à se retrouver et apprécient les ambiances festives. Nous préparons maintenant celle de Nantes les 13 et 14 juin.2002.
  Bonne année à tous nos membres ainsi qu'à leur famille, et à bientôt.

Yves FARGETTE

Penser aux autres...se battre par Pierre Favier

  J'ai adhéré à l'Association ELA (Association Européenne contre les Leucodystrophies) en juin 1999.
Les troubles neurologiques qui affectaient depuis plus d'un an notre fils aîné, Eric, alors âgé de 40 ans, venaient de recevoir un nom : adréomyéloneuropathie, une variété de leucodystrophie. Nous avions appris en même temps qu'il n'y avait aucun espoir de guérison.
Nous avons alors trouvé, à ELA, les conseils et les informations que personne n'avait pu nous donner jusque là. Nous y avons trouvé aussi, d'emblée, la chaleur d'une solidarité exemplaire.
  Leucodystrophies ? Ce terme désigne un groupe de maladies génétiques qui affectent - jusqu'à la détruire - Ia myéline du système nerveux central. Ces maladies sont très rares, méconnues, voire ignorées du public, et même du corps médical. On recense quelques centaines de malades en France, où il naît chaque année environ 150 enfants qui seront atteints.
  La maladie se déclare le plus souvent peu après la naissance. Mais certaines formes ne se manifestent qu'à l'àge adulte. L'évolution, plus ou moins rapide, peut conduire à une disparition progressive de toutes les aptitudes physiques, sensorielles, intellectuelles. Le malade meurt totalement paralysé, aveugle, incapable de communiquer, incapable d'avaler même sa salive ...
  Il n'existe actuellement aucune solution thérapeutique décisive. Des greffes de moelle osseuse peuvent être bénéfiques dans certaines leucodystrophies à un stade précoce. Les voies les plus prometteuses sont le remplacement des gênes déficients, et la reconstitution de la myéline détruite. Mais ce sont là des défis considérables, nécessitant du temps et des moyens. Or il n'existe pas de programme de recherche public spécifique et les laboratoires privés, aussi bien que le Téléthon et diverses Fondations, ont d'autres priorités.
  Cette situation a conduit les familles concernées par Ies leucodystrophies à se rassembler au sein de l'Association ELA, créée en 1992, et reconnue d'utilité publique en 1996. Les objectifs d'ELA sont clairs

  Les recherches subventionnées par ELA sont spécifiques.
Une petite association n'a pas les moyens de financer des recherches fondamentales. Elle ne peut davantage laisser diluer ses objectifs dans des mouvements poursuivant des buts plus généraux. Elle ne s'enferme pas, pour autant, dans un isolement égoïste. Elle apporte par exemple la principale participation française au projet " myéline ", projet intemational qui concerne aussi la sclérose en plaques : c'est à son initiative qu'un colIoque de deux jours a réuni à Paris, en septembre, une cinquantaine d'éminents médecins et chercheurs d'Europe et d'Amérique du Nord.
  En 2000, le budget d'ELA a dépassé 13 MF; 44 % ont été consacrés à la recherche et 36 % à l'aide aux famiIles. Les ressources proviennent essentiellement de dons recueilIis à l'occasion de manifestations organisées par l'Association. L'organisation de ces manifestations est un investissement important, dont le coût financier est diminué par le dévouement bénévole des adhérents.
  Notre fils nous a quittés au mois de février de cette année. J'ai alors décidé d'apporter à ELA au moins le temps que j'accordais à Eric. C'est ainsi que je suis entré au Conseil d'Administration de I'Association, dont je suis le trésorier.
  J'ai trouvé en ELA une structure solide, dotée d'objectifs clairs, appliquant les principes d'une gestion rigoureuse. Un petit groupe de permanents salariés assurent, à Nancy, un fonctionnement administratif efficace. Un Conseil Scientifique, composé de médecins et de chercheurs éminents, nous aide à sélectionner les projets de recherche qui seront financés.
  Comment peut-on agir dans une telle Association ? Outre les fonctions classiques que l'on peut y assumer, il faut prendre sa part de l'effort collectif :   Avant de rencontrer ELA, j'avais donné du temps à une association caritative beaucoup mieux connue. J'y éprouvais parfois un sentiment d'insatisfaction, en constatant que notre aide encourageait chez certains le développement d'une mentalité d' "assistés professionnels ". Rien d'analogue n'existe à ELA. Cela tient évidemment au partage des mêmes problémes et à la mise en commun de compétences et d'efforts pour résoudre ces problémes. Cela tient aussi à la conviction que, pour être reconnus et aidés par la Société, il faut garder pour soi sa douleur, penser aux autres, s'organiser, retrousser ses manches, et se battre.
  Voilà pourquoi mon engagement à ELA m'a permis, en canalisant l'énergie dont dispose encore le retraité que je suis, de répondre au mieux à un douloureux devoir de mémoire personnel.

Pierre FAVIER

Apportez votre soutien à ELA, en envoyant vos dons à l'adresse suivante :
"L' Association Européenne contre les Leucodystrophies"
B.P.267 54005 Nancy CEDEX

ou en les envoyant à notre ami Pierre Favier, qui transmettra.
ELA étant reconnue d'utilité publique, vous permet de bénéficier de la réduction d'impôts sur vos dons. Ces derniers sont confidentiels et individuels mais pour connaître les résultats statistiques, ayez la gentillesse de mentionner "Colidre" sur votre courrier. Merci

Pour les distraits et les retardataires

   Il est encore possible de s'inscrire pour le merveilleux voyage : "A la découverte de la Scandinavie", pensé et organisé par le plus scandinave de nos amis, Jacques Billard.
Prévu entre le 16 Mai et le 25 Mai 2002, le périple propose de vous faire découvrir Stockholm, Helsinki et Copenhague sans oublier les superbes archipels de la région.
Logés et transportés de manière très confortable, vous n'aurez à débourser, pour ce magnifique périple, que la somme de 1600 €uros.
Le secrétariat du Colidre, ainsi que Jacques Billard sont à votre disposition pour tout renseignement utile pour ce voyage.


Fidèle à la mémoire de Raymond Croze Par Robert Chapuis (*)


(*)Eloge de Robert CHAPUIS, consacré à Raymond CROZE, prononcé le 27 avril 2001, à La SEYNE sur MER, Var.

  C'est un honneur insigne, pour des personnalités des télécommunications françaises que d'avoir eu son nom donné à un navire câblier, portant au loin, la renommée des télécommunications de France.
Après le d'Arsonval tenant son nom du physicien Arsène d'ARSONVAL, créateur, notamment, du téléphone magnéto-électrique, il y eut :

Quelques rappels au sujet de ces trois derniers :
Sa carriére : X 28, affecté aux Lignes Souterraines à Grande Distance (LSGD), département Transmission, de 1942 à 44 ;
- il fut avec GASTEBOIS, un des"affiliés à l'élaboration du Plan VIOLET, (" NAP/Résistance" Noyautage Administrations Publiques) sur le plan des câbles, utilisés à 80 % par les occupants allemands. Les renseignements étaient communiqués à Londres à l'Ingénieur en Chef SIMON. Ces renseignements étaient exploités par le BCRA (Bureau Central de Renseignement et d'Action du Colonel Passy) qui donnait les instructions à la Résistance pour effectuer des sabotages.Cf à cet égard un livre en préparation sur l'espionnage et les sabotages de câbles LGD, par l'auteur de best setters, le britannique Ken FOLLET ;
- en 1944 il devient professeur à la rue Barrault. Ses cours de transmission sont traduits en plusieurs langues, et notamment en japonais, ce qui lui valut en 1972, lors de son élection internationale à la tête du CCITT, d'ètre félicité par des Japonais car ses cours étaient particuliérement appréciés dans l'Empire du Soleil levant ;
- en 1945 il est nommé directeur des télécommunications de la Zone d'occupation française en Allemagne. Les témoignages d'ingénieurs allemands, que j'ai rencontrés, ayant travaillé sous les ordres de Raymond CROZE, sont élogieux "Nous n'avons jamais connu de pareil patron dans notre administration". ll assure ensuite l'intérim de Directeur Régional à TOULOUSE ;
- puis Directeur Régional en titre à TOULOUSE ;
- en 1957 il est promu Directeur Général des Télécommunications jusqu'en 1967, date à laquelle il est remplacé par Pierre MARZIN ;
- en I967 il entre au Conseil d'État ;
-en 1972, après le décès de Jean ROUVIÈRE, il est Directeur du CCITT à Genève, où il devient mon patron, le plus loyal jamais connu ;
- en 1976, après le décès de son épouse, quelque peu déçu par l'ambiance de I' UIT, il prend sa retraite ;
- il décède en 1978.

Le dégroupage, un désastre prévisible ?

Suite au cafouillage du dégroupage en France et le retrait annoncé (temporaire ?) des opérateurs tels 9Télécom, Cegetel ou LDcom, DSLvalley.com a souhaité connaître les raisons fondamentales de cet échec. L'interview (extraits) de Claude de Jacquelot, consultant du secteur des télécommunications, apporte un éclairage original sur ce dossier.

DSLvalley : M. Claude de Jacquelot, pouvez vous vous présenter ?

CdJ : Je suis actuellement Consultant International (CJBMI & Ass). Impliqué depuis 1997 dans les technologies DSL et le dégroupage, je suis intervenu très tôt sur ce sujet dans différentes missions de conseil :
  1. Pour le Secrétariat général du Ministère de l'Industrie en 1998 et 1999, dans une mission traitant de la reconversion des soustraitants de France Télécom .
  2. Pour des opérateurs alternatifs, dont une a abouti, entre autres, à la plainte auprès du Conseil de la concurrence en 2000.

DSL valley : Quels sont à votre avis les raisons fondamentales qui ont poussé les opérateurs alternatifs dans cette impasse du dégroupage ?

CdJ : A mon avis, les opérateurs alternatifs se sont montrés d'une naïveté exemplaire ou d'une incompétence inégalée jusqu'à ce jour dans le dossier du dégroupage en France. Je dirai plutôt qu'ils sont restés convaincus qu'ils pouvaient résoudre (ou plus exactement bricoler) le sujet tout seul, sans se servir de l'expérience acquise tant à l'étranger qu'auprès des experts techniques de la boucle locale de France Télécom. Mais que voulez-vous quand on fait traiter par de jeunes ingénieurs peu aguerris un sujet aussi brûlant et complexe, il ne faut pas être surpris du résultat !

DSLvalley : Plus précisément, dans quels domaines les opérateurs concurrents se sont-ils montrés trop naïfs ?

CdJ : Il est intéressant de constater plusieurs choses. La convention de colocalisation est inapplicable. Ce document est le piège apparent dont une lecture plus fine montre que FT bloque de facto toute entrée dans ses répartiteurs... sans avoir à le faire de jure, ce que n'accepterait pas l'ART.
A ma connaissance, aucun opérateur alternatif (ni même l'ART) n'a fait appel à la nébuleuse d'industriels ou d'experts indëpendants qui connaissent parfaitement la boucle locale de FT pour vraiment comprendre ce document. Imposée par France Télécom, et malgré les quelques modifications «apportées» à la demande l'ART, cette convention est un modèle de contrat léonin s'inspirant des modèles administratifs. Les opérateurs alternatifs ont cru que le dégroupage serait encore plus simple que l'interconnexion, de plus et ce qui est encore beaucoup plus grave, ils ont traité les processus de mise en œuvre de l'ADSL dans la boucle locale comme quelque chose de totalement marginal dans leur stratégie d'accès au client final et donc dans la mise en œuvre du dégroupage. Cette ignorance totale les a amenés à ne pas se préoccuper de comment était faite la boucle locale et de comment pouvait on envisager operationnellement le dégroupage.
J'ai eu l'occasion, avec mes associés, de parler de boucle locale avec les opérateurs alternatifs français et de leur montrer les plans réels d'une emprise (ndir : plans indi- quant les lignes raccordées sur un répartiteur). Je n'ose pas vous décrire la réaction des personnes présentes devant ces plans, sachant qu'il y en a 12 000 en France. Ils n'imaginaient pas que c'était aussi compliqué !
De plus, n'ayant aucune information fiable hormis celles émanant de l'ART, ils n'ont pas été en mesure d'aborder de façon pragmatique les négociations sur le dégroupage avec France Télécom et le sont encore moins pour le mettre en œuvre.

DSL valley : Selon vous l'opérateur historique souhaite-t-il voir s'instaIIer une concurrence sur le marché DSL ?

CdJ : En apparence la réponse est OUI. Cependant dans les faits, France Télécom sait qu'en retardant le processus, il a le temps :
  1. d'occuper le terrain de l'ADSL,
  2. de mettre en évidence, que par leur manque de connaissance (et de compétence), ses concurrents potentiels ne sont pas aptes à maîtriser l'ensemble de la chaîne du dégroupage et de la mise en œuvre de l'ADSL
  3. de proposer des offres commerciales altematives ventes en gros par ex) aux opérateurs tout en gardant la maîtrise totale de la boucle locale physique et de l'offre ADSL.

DSLvalley : Quelles conclusions tirez-vous donc du processus de dégroupage en France ?

CdJ : Tout cela n'est pas très grave pour les opérateurs qui ont appris, et apprendront, à leurs dépens à jouer avec France Télécom qui pendant ce temps-là, déploie et occupe le terrain. Mais sauront-ils tirer les leçons de cette première expérience coûteuse ?
En contre partie, c'est trèsgrave pour l'ouverture à la concurrence d'offres haut débit ainsi que pour la stimulation de la concurrence dans le développement et l'utilisation des réseaux alternatifs (Fibre optique, Boucle locale Radio, Coaxial et même UMTS). Il faut dire la venté - même si elle est très crue. Il est absolument essentiel que les opérateurs alternatifs fassent l'effort de comprendre l'instrument par lequel ils veulent faire concurrence à France Télécom c'est à dire la boucle locale cuivre telle qu'elle est dans sa réalité et diversité.
Les opérateurs alternatifs ont pris le dégroupage à la légère (pour ne pas dire avec incompétence) en développant des "Business Cases" ne prenant pas en compte la mise en œuvre et tous les processus d'accès au client final car ils se figuraient que l'opérateur historique allait tout donner. Je ne vois pas en quoi il faut en être surpris, France Télécom a fait preuve de beaucoup de lucidité pour les promener comme une nurse anglaise déambulant avec une poussette dans le parc Monceau.

Rappel Pour ceux et celles qui n'auraient pas encore envoyé le montant de leur cotisation au Colidre, nous leur rappelons amicalement que celui-ci s'élève à : 31 €. Merci.


Maintenir le champ du possible par Maurice Bernard

La grande presse, la radio la télévision se font ou devraient se faire, l'écho des préoccupations prioritaires de la Société. Or qui, en fait, détermine ces priorités sinon justement les média ? De cette circularité résulte que la mode, l'air du temps, et la pensée unique qui souvent les accompagne, n'ont pas de légitimité. C'est le privilège des esprits indépendants, et c'est aussi leur responsabilité, surtout s'ils ont la chance de vivre dans une société démocratique, de maintenir ouvert le champ du possible. N'est-ce pas là le rôle même de l'intellectuel ? Vaste question !
Dans le domaine de la recherche en histoire, qui suggère les questions importantes à poser ? Qui détermine les domaines dont l'étude s'impose ?
A la vérité, personne. C'est encore la mode qui impose sa loi. Les chercheurs revendiquent, à juste titre, la liberté de choisir leurs sujets, mais sont-ils aussi libres qu'ils le croient? D'autant qu'en histoire, l'existence d'archives impose ici certains thèmes, alors que là leur absence ou leur inaccessibilité en interdit d'autres. Les anciens acteurs que nous sommes ont donc une responsabilité importante à l'égard des générations futures.

Groupe Histoire : informations

Réunions du groupe de travail : Les deux derniéres se sont tenues les 20 septembre (à Soisy près d'Enghien, dans les nouveaux locaux de la CHT - Collection Historique des Télécommunications) et 15 novembre 2001 (75 av. des Ternes, au nouveau siège du COLIDRE).
Les deux prochaines sont prévues les 18 janvier et 21 mars 2002, toutes deux à Alleray. Venez nombreux, que vous soyez un habitué des réflexions de notre groupe ou seulement poussé par la curiosité.
Le 9 janvier 2002, Pierre Eric MOUNIER-KHUN donne une conférence sur l'histoire de l'informatique en France (" L'informatique française échec ou rattrapage? ") à la Maison des Polytechniciens, dans le cadre des activités du groupe X -Histoire et Archéologie qu'anime Maurice BERNARD. Cette conférence, avec ou sans diner qui la prolonge, est naturellement ouverte aux non-polytchniciens Les personnes intéressées peuvent s'inscrire auprès de Maurice BERNARD.
Une note de service interne à France Télécom signée conjointement par Bernard BRESSON et par Marie Claude PEYRACHE a nommé Michel ATTEN responsable d'un nouveau service regroupant la Collection Historique et les Archives de France Télécom.
Colloque sur l'histoire de l'Espace : à la demande d'anciens collègues retraités du Centre National d'Etudes Spatiales (CNES), Marcel THUÉ a participé à la "2ème rencontre de l'Institut français d'histoire de l'espace " (président : Michel BEGUIER) les 23 et 24 octobre 2001, au ministère de la Recherche (Amphithéàtre Henri Poincaré). Ce colloque était consacré à la naissance de l'industrie spatiale française dans les années 60 ; iI a été demandé à Marcel THUÉ de présider la 3ème session, qui traitait des matériels au sol, et de présenter un bref exposé sur la naissance de l'industrie française des stations terriennes de télé communications, depuis les premières expériences à Pleumeur Bodou jusqu'à la constitution du groupement d'intérêt économique TELSPACE Les actes du colloque seront publiés par l'Agence Spatiale Européenne.


150 ans de câbles sous-marins Par René Salvador

En 2001 les câbles sous marins de télécommunications ont 150 ans. C'est en effet en 1851 qu'a été mis en service le premier câble télégraphique entre la France et l'Angleterre.
  Comment mieux fêter cet événement qu'en réalisant un livre racontant l'histoire passionnante de cette technique. Il n'existe en effet, depuis le "Traité de télégraphie sous-marine de Wunschendorff de 1888( ! ), aucun ouvrage français de synthèse sur cette question alors que la littérature anglo-saxonne foisonne de publications.
  Certes on trouve au cours des temps de très nombreux articles dans les diverses revues des PTT ou du CNET, mais il faut les chercher, trier les informations qu'ils donnent et les inscrire dans une construction logique.
  L'idée de l'ouvrage est récente, deux ans seulement, mais, en ce qui concerne les réalisations françaises et la vie des acteurs français, la collecte et la publication de nombreux articles et témoignages a été entreprise en 1996.
  En effet à cette date nous avons redonné vie à une association ancienne "Les Amis des Câbles sous-marins", sous l'action énergique de son président Alain VanOudhesden, ancien commandant de navire-câblier et de son vice-président Gérard Fouchard ancien directeur d'établissement à La Seyne puis ingénieur technico-commercial à France-Câbles. Cette association a son siège à La Seyne et est membre de la FNARR. Un bulletin est publié chaque trimestre (on en est au n° 19) et constitue déjà une petite histoire mais très fragmentée, et forcément limitée à l'aspect français.
  Or s'agissant d'un réseau intercontinental son histoire est mondiale avec des partenaires essentiellement anglais, américains et japonais et il faut couvrir aussi leurs réalisations ce qui nécessite une recherche de documentation plus étendue et plus difficile.
  L'ouvrage sera divisé en trois parties comme l'a été la vie des câbles sous-marins :

  1. 1851-1962 : Les câbles télégraphiques
  2. 1945-1986 : Les coaxiaux analogiques
  3. 1986 à aujourd'hui : Les câbles à fibre optique numériques
  Et bien sûr la 3éme partie se termine en apothéose car seuls les câbles optiques peuvent faire face à la demande colossale de capacité générée par Internet et toutes les applicatons multimédia, matérialisant ainsi les fils de la " Toile d'araignée " à travers le Monde.
  Mais il n'y a que trois rédacteurs, un spécialisé pour chaque partie, mais avec des entraides, pour un très gros travail et ça n'avance pas très vite, ce qui fait que l'ouvrage aura du retard par rapport au 150éme anniversaire. Nous espérons quand même tous qu'il verra le jour au cours du deuxième semestre 2002.

Michel Bon et l'actualité

«l'Homme de l'année 2001» C'est Michel Bon, élu par les professionnels de la communication.
"Je ne boude pas mon plaisir, car je ne m'y attendais pas."

Les critiques sur la dette de France Télécom.
"Depuis le printemps et le retournement du marché, j'entends surtout des critiques. Je n'ai jamais pensé que je ne méritais aucune critique ni d'ailleurs aucun compliment. Je regrette simplement que les critiques sur la dette de France Télécom ne parlent pas de ce qu'elle nous a permis de réaliser, à savoir devenir un acteur de taille mondiale."

Les prix pratiqués par l'opérateur historique.
"La France se situe parmi les pays les moins chers d'Europe, tous forfaits confondus."

Le dégroupage.
"Dans cette affaire de dégroupage, nulle par au monde, il est facile d'accueillir des concurrents dans ses locaux. C'est humain. Enfin, dans le dégroupage, il faut investir un peu. Pas beaucoup, puisque on se sert du fil de cuivre financé par France Télécom, mais un peu : pour louer une salle, y installer un peu d'équipement, etc. Et ce petit peu, si les concurrents peuvent l'éviter c'est mieux. Forts de ce constat, nos concurrents ont demandé et obtenu que France Télécom leur offre un accès au haut débit sans passer par le dégroupage. Du jour où ils ont obtenu cette possibilité, cet été, le dégroupage ne les a plus intéressés."

Les rapports de M. Bon avec les ingénieurs.
"Les ingénieurs ont le mérite d'apporter des solutions. A l'ENA, on débat plutôt du problème. Pour France Télécom, la question est simple : la concurrence est là, comment s'adapter ? Et bien, en bons ingénieurs, mes collaborateurs estiment qu'un type qui vient de chez Carrefour, donc qui connaît bien la concurrence, est la solution au problême."

Le personnel Fonctionnaire de France Télécom.
"C'est la question du beurre et de l'argent du beurre. Il y a certes quelques inconvénients. Les emplois les moins qualifiés, par exemple, sont mieux payés par rapport au marché. En revanche, c'est l'inverse pour les catégories supérieures. C'est un problème de ne pas être dans !e marché. Mais je n'ai jamais vu une fierté d'entreprise aussi forte qu'à France Télécom. Cest une chance pour nous. Vous savez, quand on fait appel à l'intelligence des hommes, on est toujours payé de retour. J'essaie de dire aux Anglo-Saxons, quelque peu dogmatiques sur ce sujet, qu'il n'y a pas de médaille qui n'ait son revers. Et il y en a de très bons."

La médiatisation des grands patrons.
"Je m'en passerai volontiers, mais il n'est pas mauvais non plus que l'on parle des entreprises. Les médias modernes ont besoin de personnaliser. Si je refusais de m'y soumettre pour France Télécom, je devrais trouver quelqu'un pour le faire à ma place, ce qui paraitrait bizarre. Cela fait partie du métier de patron. Mais lorsque des gens me reconnaisent parfois dans la rue, parce qu'il y a ma glorieuse "tronche" à !a télévision, je m'en passerai bien volontiers. "

Les salaire des patrons.
" Je n'ai pas demandé d'augmentation de mon salaire, mais on m'en a attribué une puisque je suis passé de 185 000 € à 370 000 € par an. Je suis malgré tout assez loin du reste du peleton. Qu'un patron soit mal payé, ce n'est pas très grave, cela ne concerne en fait qu'une seule personne. En revanche, que France Télécom soit la seule entreprise du CAC 40, où les cadres n'ont pas accès aux stock-options est un vrai problème pour garder ou faire venir des talents. C'est une anomalie qu'il faudra corriger."


brèves...brèves...brèves...brèves

Le Parlement européen.
A adopté, le 13/11/2001, un texte protégeant les abonnés au téléphone mobile. Les services axés sur la localisation de Ieurs appels, assimilée à une atteinte à la vie privée, doivent être encadrés.
400 millions d'euros.
c'est la somme investie par France Télécom pour développer l'accès ADSL en France. Cette annonce faite par J.Y Gouiffès, intervient au moment où la concurrence accuse France Télécom de ralentir le développement de l'Internet haut débit, en pratiquant des tarifs trop élevés.
Qui fait mieux ?
Sur l'année 2001, France Télécom bouclera sur une croissance du CA de 20%. La croissance du résultat brut d'exploitation sera également à deux chiffres et le niveau des investissements dépassera les quatre milliards d'Euros- Toutes activités confondues, France Télécom aura augmenté son parc d'abonnés de près de 18 millions, sait une progression annuelle de 24%. Malgré une dette encore très élevée, les actionnaires ne devraient pas perdre confiance face à de tels résultats.


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