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La lettre du Lettre N°27 octobre 2003
N°27

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La Rédaction

Retour du Maroc

Nous étions quarante et un à avoir répondu positivement à l'heureuse initiative de Jean Grenier, l'organisateur du voyage au Maroc. C'est un pays où l'on rencontre les plaines les plus vastes et les montagnes les plus hautes d'Afrique, un pays qui s'est enrichi, au fil de son histoire, de l'influence de plusieurs cultures, d'où ces vestiges des civilisations phénicienne, hellénique, carthaginoise, romaine et, bien sûr, arabe. Son économie est traditionnellement axée sur l'élevage surtout ovin, la culture des céréales et des agrumes, une activité très dépendante des aléas climatiques, la pêche aussi. C'est le troisième producteur mondial de phosphates, qui connaît maintenant une industrie en voie de développement. A noter enfin l'importance de l'artisanat.

Ce fut d'abord la découverte de Marrakech, la ville aux maisons ocre-rouges, nichée à proximité du Haut Atlas, une chaîne de hautes montagnes, qui lui apporte les indispensables ressources hydrauliques. D'où toute une végétation luxuriante : fleurs, forêts d'oliviers plusieurs fois centenaires, de chênes-verts, de chênes-lièges, de genévriers, champs d'orangers, étendues de palmiers, bois d'acacias, de cyprès dont le tronc est finement travaillé par les sculpteurs du pays. C'est sans doute pour respecter un si bel environnement que les constructions s'interdisent de dépasser la cime des arbres. La ville est immense, animée par mille et un petits métiers pour récolter les quelques dirhams indispensables à la vie de tous les jours.

La circulation est démentielle, faite de voitures de tous âges, de cyclomoteurs, de charrettes à bras ou tirées par des ânes ou des mulets... un lieu grouillant de vie, auréolé un moment dans le ciel par un élégant vol de cigognes, venues du Nord, chercher des terres plus hospitalières à l'approche de l'hiver. Un mot pour parler du " bleu de Majorelle ", dans un jardin merveilleux qui fascine et enchante les visiteurs. Un mot aussi pour parler de la place Djemâa El Fna, avec ses danseurs, ses charmeurs de serpents, ses conteurs d'histoires, ses souks resplendissant de couleurs, ses lieux de restauration en plein air, dominés par d'imposants cuistots tout vêtus de blanc qui mitonnent des coquillages dans d'immenses chaudrons.

Casablanca, la ville aux maisons blanches, surtout pour les nouveaux quartiers, est la capitale économique et commerciale, grâce à une importante infrastructure ferroviaire, routière, aérienne et portuaire. On y découvre, cernée à marée haute par la mer, une imposante mosquée, aux sculptures et aux mosaïques luxuriantes. C'est la mosquée Hassan II, avec une salle de prière qui peut accueillir 25.000 fidèles, un minaret haut de 200 mètres, éclairé la nuit par un rayon laser pointé vers La Mecque. A noter aussi la cathédrale aux vitraux de maître verrier Gabriel Loire, une mosaïque aux couleurs éclatantes qui rappelle celles de Chartres

Rabat, la capitale administrative et politique du pays, est séparée de la ville de Salé, une cité dortoir, par l'oued Bou Regreg où œuvre nuit et jour toute une théorie de bateaux pour franchir le cours d'eau. Elle recèle aussi tout un trésor architectural : le palais royal, le mausolée. Deux soirées ont coloré notre séjour, chez l'ambassadeur de France, puis à l'invitation de " Maroc Télécoms ", et nous ont permis de joindre l'utile à l'agréable, de goûter les finesses et les odeurs de la cuisine marocaine, mais aussi de réchauffer quelques liens noués à l'Ecole-Sup de la rue Barrault, avec des personnalités qui se trouvent aujourd'hui en charge du développement des télécommunications, de constater le rayonnement de la France dans le domaine des nouvelles technologies, une actionn à laquelle Jean Grenier a su attacher son nom.

Meknès, le Versailles marocain, la ville des remparts (25 kilomètres) et des portes (20), est la cité du sultan Moulay Ismail qui se voulait l'émule du roi Louis XIV son contemporain, en bâtissant et en débâtissant avec frénésie. Elle est située dans une plaine fertile et bien irriguée, ce qui nous vaut une succession de palmeraies, d'oliveraies, de terres brunes fraîchement labourées pour les futures récoltes. On peut parcourir d'immenses greniers à céréales, les écuries de Rouah, capables d'abriter 12 000 chevaux. Volubilis, est devenue, grâce aux fouilles entreprises, un site prestigieux de ruines romaines, et, tout près, Moulay Idriss, la ville sainte, demeure un lieu de pèlerinage très fréquenté pour ceux qui ne peuvent pas se rendre à La Mecque.
Le séjour s'est terminé à Fès, la capitale religieuse du pays, lovée dans un paysage de collines. La visite de la médina, classée au patrimoine de l'humanité par l'Unesco, se déroule à travers un immense enchevêtrement de ruelles, où ne circulent que les moyens de transports à bras ou à dos d'âne. On y côtoie une foultitude de magasins, destinés à satisfaire les besoins de plus de 250.000 personnes, sans compter les habitants de la ville moderne qui viennent s'approvisionner ici, parce que c'est moins cher. Quelques scènes hautes en couleur : la place des chaudronniers, celle des teinturiers et des tanneurs, qui travaillent dans des conditions dantesques, le corps parfois plongé jusqu'à la ceinture dans des cuves remplies de peaux de bêtes. Une vieille poterie, à la lisière de la ville, étale sur des objets le fameux bleu de Fès. Un peu plus loin, un atelier de broderie développe le célèbre point de Fès sur des tissus aux dessins harmonieux. Pour mettre un terme insolite à tout ce parcours, on a déambulé dans la montagne, écouté les facéties du propriétaire de la maison du village troglodyte de Bhalil, traversé la forêt des singes, avec un dernier déjeuner sous la tente, au son de la musique et des danses marocaines.

Que peut se permettre de dire, après ce séjour, un néophyte qui découvrait pour le première fois le pays :


C'est un très beau pays, un pays fascinant, chargé d'histoire, qui ne demande qu'à être compris et aidé pour poursuivre son essor.

Christian DUBONNET

La canicule et le temps long

J'espère que les soubresauts climatiques que la France a connus cet été n'ont pas trop affecté la santé des membres du COLIDRE et de leurs proches. Je souhaite que notre association, notamment le groupe Histoire des Télécommunications, retrouve à la rentrée l'enthousiasme nécessaire à une saison 2003-2004 dynamique.

La canicule que nous avons subie cet été a contribué à focaliser les attentions de tous sur le court terme. A juste titre d'ailleurs puisque l'hyperthermie, le danger auquel les personnes âgées sont particulièrement sensibles, exige une action assez simple mais rapide. Le déchaînement médiatique s'est focalisé sur la catastrophe ce qui n'est pas illégitime. Mais certains d'entre nous ont probablement remarqué que les média, presse, radio, télévision, n'ont pratiquement pas abordé le thème des précautions à prendre en cas de chaleur excessive. A quelques très rares exceptions près, ils ne se sont pas abaissés à donner à la population les conseils très simples qui auraient pu sauver bien des vies. Un quotidien du soir que je ne nommerai pas, dont les manchettes depuis quelques années, cultivent le sensationnel, n'aurait-il pu titrer sur la nécessité de quelques gestes simples, de précautions salvatrices?

Tous les médias se sont rués sur l'aspect scandale. Et naturellement ils l'ont trouvé : macabre décompte de victimes, images de corps en attente d'inhumation, recherche frénétique de responsables techniques ou politiques. Combien de journalistes se sont, une seconde, interrogés sur les responsabilités des médias en la matière? Le souci du bien public passerait-il à leurs yeux nécessairement par le scandale? Aucun n'a fait part, à ma connaissance, d'états d'âme. Et repentance doit être dans ce milieu un mot qui ne s'appliqu'à autrui.

La longue durée n'intéresse personne ou presque. Gens des médias et de la politique ont les yeux rivés sur leurs tableaux de bord instantanés, se refusant à toute vision à long terme. Les experts du monde entier sont aujourd'hui tous d'accord, à des nuances près, sur ce que sera l'évolution climatique de notre planète dans les décennies à venir: croissance de la température moyenne et augmentation de la variabilité climatique.

Que se passera-t-il sur terre si d'ici, par exemple quarante ou cinquante ans, plusieurs milliards d'asiatiques devenus riches et prospères, consomment autant d'énergie par personne que les Européens aujourd'hui? Sans compter les Africains, les Américains au sud du Rio Grande qui auront eux aussi, il faut l'espérer, accompli en deux générations quelques progrès.

L'ensemble de l'Humanité sera pris dans un effet de ciseau hallucinant : soit l'énergie correspondant aux consommations évoquées ci-dessus est disponible, ce qui implique que les consommations mondiales de pétrole, de gaz, de charbon, se sont accrues par rapport à aujourd'hui dans une proportion énorme que freineront à peine les progrès attendus de la science et des techniques. Tout est en place pour un emballement mortel de l'effet de serre. Soit l'énergie fait défaut et le chaos risque de gagner un ensemble de nations farouchement attachées à défendre leurs intérêts. A la vérité l'homo sapiens du Paléolithique était bien plus adaptable que le sapiens d'aujourd'hui. Le premier pouvait devenir inuit ou buschman et survivre avec peu de chose, le second est encombré de tout le poids de son progrès. Le premier a traversé les glaciations, le second a de bonnes chances de laisser sa peau au XXIIème siècle après J.C.

Il faut plus que jamais s'inspirer de l'expérience ce que l'espèce humaine, jusqu'à aujourd'hui, a toujours plus ou moins réussi à faire. La connaissance du passé, le sens de l'histoire, la culture du temps long, voilà qui doit équilibrer l'accélération du progrès technique et de la mondialisation : battons-nous en faveur de l'histoire!

Maurice BERNARD

L'intérêt général au centre des débats

jamais sans doute, la question concernant l'existence ou le maintien du Service Public n'aura autant été débattue depuis quelques mois avec le sentiment d'une évolution décisive et peut-être radicale. A tous les échelons de la société, l'avenir et la pérennité de ce type de service engendrent discussions et polémiques qui, aujourd'hui, n'est plus seulement une "névrose" caractérisant le seul débat franco-français, mais le sujet incontournable et de prédilection des hautes instances européennes, voire de l'OMC.

Bien sûr chacune des différentes parties prenantes aborde la question sous des aspects, souvent très contrastés, et en préservant leur pré carré idéologique. Mais ce qui donne au sujet un regain d'actualité, c'est la volonté affichée des autorités européennes et internationales de mettre "l'intérêt général" au centre des débats, c'est-à-dire au cœur des problèmes majeurs de notre temps, non plus seulement comme une exception à la sacrosainte politique du tout concurrentiel, mais comme une sorte de limitation aux effets pervers d'un marché libéralisé au maximum et qui serait en passe d'absorber la totalité de l'espace des services.

A cet égard la publication par la Commission Européenne, le 21 mai dernier, de son "Livre vert" sur les Services d'intérêt général illustre parfaitement le souci des instances bruxelloises d'apporter un certain nombre de réponses à la problématique engendrée par la logique du tout marchand qui est, depuis sa création, le credo dominant de la CEE. Même si la Communauté s'est révélée prudente dans les procédures de libéralisation, notamment en jouant sur le temps, elle a toujours poursuivi ses objectifs en fondant son action sur des principes de base inchangés, à savoir : faire basculer dans le champ concurrentiel toutes les activités de nature économiques et commerciales. C'est ainsi que pour le secteur des télécommunications huit directives européennes ont été nécessaires, égrenées sur une douzaine d'années, pour atteindre le but fixé et traiter le problème dans son ensemble. Mais ce qui en même temps est intéressant à observer, c'est qu'au delà de la volonté première de favoriser au maximum le champ concurrentiel, sa mise en œuvre a fait apparaître tout au long du processus, les limites du possible, voire du souhaitable, en faisant progressivement émerger le socle des services liés directement à la notion d'intérêt général. Aujourd'hui, l'ensemble des directives et décisions relatives au secteur des télécommunications montre que le dispositif réglementaire et juridique encadre strictement l'exercice de la concurrence et que se sont imposés des contre poids au tout libéral sous la forme "d'obligations de service universel garanti à un prix abordable pour une qualité maintenue et, si nécessaire, améliorée. "

Jusqu'alors, cette obligation de service universel, n'était évoquée théoriquement qu'à l'occasion de basculement sectoriel des activités. Ce fut le cas, en son temps, pour les télécommunications et de manière parfaitement secondaire. Rien de tel aujourd'hui avec la publication du "Livre Vert" consacré aux SIG et SIEG(*) qui fait rebondir le débat, non seulement au niveau bruxellois mais également au sein des Etats membres, en obligeant chacun d'entre eux à réfléchir de manière communautaire sur des questions qui ont été toujours remises à plus tard et qui portent sur: la définition et l'évolution des besoins, les conséquences de l'innovation technologique, les secteurs et services à protéger ou à privilégier, la désignation des acteurs et les responsabilités concernant les charges à assumer, etc.... Ce débat d'ailleurs prend d'autant plus d'acuité qu'il se situe à un moment important de la négociation entre l'OMC, qui ignore quasi totalement la notion de service public, et l'UE qui souhaite sanctuariser l'essentiel des services relevant d'un monopole public ou faisant l'objet de délégation exclusive. Il faut se rappeler, en effet, que c'est dans moins de deux ans que l'OMC a fixé le délai pour aboutir définitivement à la libéralisation de l'ensemble des échanges, les services compris. Dans ces conditions, ce calendrier et cette nouvelle attitude de la Communauté européenne, devraient favoriser une plus grande liberté de parole au plan national, car il ne s'agit plus d'imposer ni même de préserver en l'état l'exception française en matière de service public, mais de faire connaître à nos partenaires des expériences vertueuses, appréciées depuis longtemps par nos concitoyens, tout en intégrant celles des autres pays membres. Le service public ayant perdu progressivement son impact purement idéologique, par l'internationalisation de son problème, il quitte peu à peu le seul enjeu hexagonal pour devenir enfin un sujet d'analyse et de réflexion, beaucoup plus vaste, non plus abordé comme un dogme sacré mais comme une donnée socio-économique de toute première importance à intégrer pour une véritable identification des services d'intérêt général à préserver du champ de la concurrence. En Juin 1987, le Livre Vert sur les Télécoms donnait le signal d'un travail sur une nouvelle organisation et rationalisation des marchés. En juin 2003, le Livre Vert sur les services donne le signal pour débuter un immense chantier qui contribuera à une meilleure intégration des pays membres au sein de l'Europe. Nous sommes sans doute à la fin d'une époque qui a atteint les limites d'un système, marqué en fin de parcours par des services régaliens instrumentalisés par les Puissances Publiques et au début d'une ère nouvelle plus ouverte sur le recensement de nouveaux besoins, reconnus collectivement, et permettant la mise en place de nouveaux services d'intérêt général fournis et administrés par des prestataires très différents choisis sur des critères d'obligation communs. L'expérience vécue concernant les réseaux a permis de faire admettre aux plus sceptiques, comme aux plus résistants, que ce qui au départ n'était qu'une clause de style dans les déclarations communautaires sur le Service Universel devient l'un des principes de base sur lequel s'organise la nouvelle doctrine européenne.
(*) SIG=Services d'Intérêt Général
SIEG=Services d'Intérêt Economique Général

Roland SAINT CRIQ

Elie Cohen: "éviter les débats stériles"

"En France, nous avons eu un service public social, colbertiste, innovant, régi par des despotes éclairés. La question est de savoir pourquoi aujourd'hui nous ne parvenons-nous pas à être les meilleurs, pourquoi sommes-nous si frileux? Poutant l'Etat a un rôle immense à jouer. Définir les missions de service public, hiérarchiser les priorités, négocier des compromis dynamiques à l'échelle européenne et éclairer le long terme. Qui, par exemple, doit assumer le coût d'une extension du service universel? Surtout, est-ce que cette mission est prioritaire en terme de politique publique par rapport à l'amélioration du taux d'encadrement médical dans les maisons de retraite?
Mais selon moi, la bataille du service public industriel et commercial est derrière nous. Un compromis de fait a été trouvé : la France a obtenu de l'Europe que la libéralisation soit progressive. Elle a réussi à préserver ses champions nationaux. Surtout elle a obtenu la reconnaissance et la généralisation à l'Europe du service universel. Mais pour demain serons-nous capables, dans ce contexte, de mettre sur les rails les grandes infrastructures européennes dont nous avons un besoin crucial pour notre croissance et pour donner corps au marché domestique européen?
Serons-nous capables de mettre en place un véritable régulateur européen? Pourrons-nous inventer pragmatiquement des solutions aux problèmes de sécurité des réseaux, d'interopérabilité, d'harmonisation des péages et des tarifs, en évitant des débats théologiques sur le service public à la française?

France Télécom au Sénat

Le projet de loi sur le statut de France Télécom, présenté en Conseil des ministres le 31 juillet dernier, sera examiné courant octobre 2003 par le Sénat et en décembre par l'Assemblée Nationale. L'objet de ce texte "relatif aux obligations de service public des télécommunications et à France Télécom" qui traduit une directive européenne, a pour objet "de pouvoir, d'un côté, garantir le statut d'agent de droit public pour les personnels de France Télécom et, en même temps de permettre une évolution du capital de France Télécom" Le texte prévoit que l'Etat pourra réduire à moins de 50% sa participation au capital de l'entreprise publique, tout en garantissant leur statut aux fonctionnaires. Le Gouvernement possède actuellement 58,9% du capital de France Télécom. Cette participation doit tomber aux alentours de 54% à l'issue du rachat des minoritaires d'Orange, qui a été bouclé le 7 octobre.

Nécrologie

Nous apprenons avec une grande tristesse le décès subit de jean-Pierre Noblanc, le 20 septembre dernier. Jean-Pierre Noblanc, Vice-Président du conseil de surveillance de S.T.Microélectronics, avait fait une brillante carrière à FranceTélécom dont il était ingénieur général. Il venait d'avoir 65 ans.
Jean-Pierre NOBLANC au centre en janvier 2001 à Crolles

Les messages de Thierry Breton

"A mon arrivée France Télécom était dans une situation critique, devant un mur de liquidités, que les observateurs du marché jugeaient à juste titre difficilement surmontable. L'entreprise faisait donc face à une perte de confiance généralisée. J'ai donc souhaité que l'entreprise reprenne son destin en main en lui demandant un effort identique à ce qu'allait être demandé aux actionnaires. D'où mon engagement d'un programme d'économies de 15 milliards sur trois ans provenant de notre amélioration opérationnelle....

...France Télécom été profondément, structurellement et volontairement éclaté, car le management précédent a mené une politique de filialisation à outrance, à travers la création de quatre sociétés cotées Orange, Wanadoo, TPSA, Equant. D'où une situation paradoxale et déséquilibrée, la maison-mère portant toute la dette, tandis que les filiales concentrent la croissance de l'activité et des marges opérationnelles. Ces 4 filiales, en février 2002, représentaient 111 % de la croissance consolidée prévisible du groupe et 90 % de la progression de l'excédent brut d'exploitation...

...Aujourd'hui, j'ai à gérer une situation qui réclame un temps et une énergie considérable. Mais l'engagement du programme d'économie a surpris positivement les marchés financiers et, du coup, ils ont desserré leur étreinte permettant ainsi le refinancement obligataire de cet hiver. D'où le projet "Ambition 2005" qui a largement contribué au succès de l'augmentation de capital...

...Maintenant, une des forces de France Télécom est, avec Orange, Wanadoo et Equant, de posséder tous les actifs pour offrir les nouveaux services que la clientèle nous réclame. Pour celà, nous devrons disposer de plus en plus de plates-formes communes interopérables entre les réseaux du fixe et du mobile. De plus nous voulons mettre en place une logique étendue de partenariat. L'accord conclu avec TPS, pour vidéo sur l'ADSL, en constitue un parfait exemple. Notre métier devient de plus en plus complexe dans la mesure où l'on ne transporte plus seulement de la voix, mais également des données, de l'image, de la musique etc ... France Télécom ne fera pas tout tout seul, et notre énergie est de renouer avec cette politique de partenariat sur laquelle l'entreprise a su s'appuyer à certains moments de son histoire".

Une première

Selon le "Nouvel Economiste", si la situation financière de France Télécom donne des signes d'amélioration, l'entreprise n'a toujours pas trouvé la solution miracle pour résoudre son problème criant de "sureffectifs". En permettant la privatisation de l'opérateur, la loi relative aux obligations de service public des télécommunications pérennise le statut des 106000 fonctionnaires du groupe. France Télécom va devenir ainsi la première entreprise totalement privée à employer des agents de l'Etat aux côtés d'une minorité de salariés relevant d'un statut de droit privé.

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Copyright(c) . Created: 08/11/03 Updated: 08/11/03