Paris, le 2 décembre 2003
Dès la création du COLIDRE, en 1997, certains adhérents m'ont aidé à animer un groupe intéressé par l'Histoire des Télécommunications, plus particulièrement par la collecte d'archives et le recueil de témoignages.
Durant quelques années nous avons, à raison de 5 à 6 réunions par an, établi et maintenu un contact entre les plus motivés d'entre nous, suscité des initiatives, établi des liaisons à l'intérieur et à l'extérieur du COLIDRE. Rien ne justifierait, me semble-t-il, d'abandonner cette action. Depuis quelques années divers événements ont modifié le paysage et, après en avoir discuté avec nombre d'entre vous et naturellement avec notre Président, Yves FARGETTE, je propose que notre activité s'organise de manière un peu différente.
Et d'abord rappelons quelques évolutions récentes :
France Télécom, avant même de changer de Président, avait enfin trouvé, en 2001, une solution raisonnable à ses problèmes d'archives et de patrimoine. La nouvelle organisation, placée sous la responsabilité de Michel ATTEN et l'installation de la bibliothèque historique à Ivry (dirigée par Mme DAUGA-PERNIN) doivent beaucoup, je pense, à Jacques BURILLON que j'avais sensibilisé à ces questions et qui, encore Secrétaire Général de FT à cette époque, avait pris les décisions utiles. Nous avons désormais pour interlocuteurs des professionnels à qui on peut, que dis-je, on doit verser les archives, livres ou documents que nous pouvons recueillir.
L'AHTI, ou Association pour l'Histoire des Télécommunications et de l'Informatique, a résolu quelques problèmes de jeunesse et semble avoir pris une marche de croisière, certes modeste, mais en tous cas raisonnable. Jean CARTERON qui fut le courageux Président des débuts de l'AHTI, vient de passer le témoin à Philippe PICARD que beaucoup d'entre vous connaissent bien. Le bulletin de cette association, qui devra s'étoffer peu à peu, constitue un support adéquat pour certains textes résultant de nos activités.
Il faut, dans le même ordre d'idées, souligner que les efforts de la FNARH, même s'ils se sont développés à partir d'une culture différente, ont porté des fruits. Le bulletin périodique et le colloque annuel de la FNARH sont, eux aussi, accueillants à nos travaux.
L'éloignement de Jacques VINCENT-CARREFOUR, installé depuis fin 2002 à Vence, a porté un coup sévère à l'action "Histoire de la commutation électronique en France". La question de la valorisation des résultats remarquables déjà acquis et de la poursuite de l'entreprise, se trouve posée.
Le décès subit de Jean Pierre NOBLANC, le 20 septembre dernier à l'age de 65 ans, rend problématique le démarrage effectif du projet "Histoire industrielle des semi-conducteurs en France". Il est envisagé, mais rien n'a encore été décidé, d'organiser à Paris en 2004, une journée d'études centrée sur le rôle de Jean Pierre NOBLANC dans le développement des technologies en France.
Les événements rappelés plus haut, certains tristes et contraires à nos ambitions, d'autres favorables à nos activités, peuvent nous inciter à nous organiser autrement. En particulier, il m'a semblé que des réunions fréquentes et à participation réduite, comme cela semble être de plus en plus le cas, pourraient céder la place à une réunion annuelle et plénière qui ferait le point sur les activités en cours et en projet.
A cette réunion seraient présents le Bureau du COLIDRE (pourquoi pas son Président en personne ?), l'AHTI, la FNARH, le service APH de France Télécom (Archives et Patrimoine Historique dirigé par Michel ATTEN).
Sur les thèmes qui sont encore l'objet de réflexions de certains d'entre nous, les quelques personnes concernées doivent pouvoir, très simplement et très librement, se réunir à leur convenance. L'essentiel est que l'information circule de manière à s'enrichir et que les résultats obtenus soient diffusés. Je reste, naturellement, prêt à apporter mon aide et à organiser, au cours de l'année, toute réunion particulière que l'actualité pourrait suggérer. La secrétaire du COLIDRE diffusera au fil de l'eau les informations spécifiques de notre groupe.
Dans cette optique, il me semble qu'il est très souhaitable que notre groupe assure une présence dans la Lettre du COLIDRE, par un éditorial, une rubrique régulière et des nouvelles. Là encore, je suis prêt à poursuivre dans ce sens. Cependant, il me paraît essentiel que je ne sois pas seul et que d'autres plumes se manifestent.
En plein accord avec Yves FARGETTE, je me propose d'exposer prochainement cette nouvelle orientation au Bureau de l'Association. Auparavant, vos remarques et critiques sur les idées ci-dessus me seraient précieuses. Afin que je puisse les prendre en compte, il serait nécessaire qu'elles me parviennent dans les meilleurs délais, par exemple avant le 30 décembre prochain.
Je joins à cette note :
le compte rendu de la réunion du 23 octobre dernier,
le texte de Gabriel BEAUVALLET sur la télégraphie d'autrefois,
le compte rendu de la réunion du 18 novembre dernier.
Enfin, je vous souhaite d'excellentes fêtes de fin d'année et vous adresse mes meilleurs vux pour 2004.
Maurice BERNARD