Comité d'information et de
liaison des cadres
dirigeants
retraités de France Télécom

Janvier 2000

BILAN DE L’ACTION DU COLIDRE DANS LE DOMAINE DE
L’HISTOIRE DES TÉLÉCOMMUNICATIONS

Maurice Bernard

L’Association des dirigeants retraités de France Télécom a vu le jour officiellement, lors de son assemblée générale constitutive, le 18 février 1997. L’idée de mener une action au profit de l’Histoire des Télécommunications s’est précisée vers la fin de l’année 1997; une réunion, tenue le 15 janvier 1998, au CNET à Issy-les-Moulineaux en a pris acte. Deux ans. plus tard le moment est venu de faire le point sur cette action.

1. Aujourd’hui un peu plus de 50 membres du COLIDRE se sont déclarés intéressés par l’histoire des Télécoms sur environ 300 adhérents. c’est donc une minorité substantielle.

2. L’animateur de cette action, que je suis, réunit les personnes intéressées plusieurs fois par an, en général en début d’après-midi, à l’occasion d’une réunion normale de notre association. Ces séances de travail qui donnent lieu à comptes-rendus, rassemblent environ une douzaine de « mordus » ; elles ont permis de dégager quelques principes d’action collective et individuelle.

3. Ces principes se ramènent à quelques idées simples :

a)  notre ambition n’est pas de faire œuvre d’historien mais de contribuer à développer les outils sans lesquels il n’y a pas d’histoire, à savoir sauvegarder les archives et recueillir les témoignages.
b)  nos actions ne peuvent prendre consistance qu’avec l’accord et même l’appui de notre maison-mère, France Télécom. Nous souhaitons pouvoir l’aider à remplir la mission qui lui incombe en matière d’archives.
c)  notre démarche doit être ouverte et se situer dans un contexte élargi. Par exemple, ouverture en direction des historiens professionnels et en direction des acteurs hors France Télécom (industriels, institutions, administrations, hommes politiques, contexte international, etc.).

4. Les réalisations concrètes les plus marquantes sont :

a)  des documents d’archives (notes non publiées, cours anciens, correspondances diverses, interviews, témoignages, etc.) me sont adressés depuis quelques mois; ils sont stockés à Bagneux provisoirement, en attendant que soient achevée la réorganisation des archives de France Télécom.
b)  plusieurs thèmes ont été identifiés qui feront l’objet d’une attention spéciale. Le plus important est celui de l’histoire de la Commutation électronique, domaine où, comme chacun le sait, la France a joué un rôle essentiel. Un réseau, animé par J. Vincent-Carrefour, est en train de se former qui rassemble les données documentaires indispensables : liste de témoins pouvant être interviewés, liste d’archives pertinentes, ébauche de chronologies, etc. Les premières interviews ont été réalisées. A échéance assez rapprochée on proposera à un professeur d’histoire de diriger une thèse de doctorat sur ce sujet.
c)  notre action a permis de développer une certaine sensibilisation dans quelques services de France Télécom, notamment au CNET. Citons, par exemple :
            -  une action de recueil des archives du site de Bagneux dont la fermeture est annoncée pour la fin de l’an 2000,
            -  un plan de regroupement à Lannion et peut-être de réorganisation des archives du CNET actuellement dispersées.
d)  des contacts extérieurs sont établis peu à peu avec des personnes également intéressées par l’histoire technique et l’histoire des entreprises.