Comité d'information et de
liaison des cadres
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retraités de France Télécom

Ambition France Telecom 2003

Le 18/12, le Colidre «recevait TH.Breton, le PDG de F.T. Dans un intervention courte (env.20 mn.) mais dense, il a donné sa recette pour sortir F.T de l’impasse.

En préambule, il a indiqué que:

a) Il était très respectueux de l’Histoire et de la culture de la Maison et donc de ceux qui l’ont construite ;
b) Il a constaté un attachement très fort des salariés à l’entreprise, cela l’a «frappé»; il existe une vraie culture d’entreprise.
L’état des lieux qu’il a fait faire durant deux mois (plus de 140 personnes pratiquement 24/24 pendant 6 semaines !)lui permet aujourd’hui de parler et il dit:
*Les acquisitions importantes faites entre fin 99 et 2001 l’ont été au prix de la «bulle» (trop cher) et à 85%en cash !
*F.T peut et doit «reprendre son destin en mains».
*Il faut diviser le temps par 2 pour doubler l’efficacité !
*La solution n’est pas seulement financière (dans ce cas il ne serait pas venu, il aurait fallu appeler un banquier et non un ingénieur- entrepreneur).

L’état des lieux :

les points forts

- Un groupe qui a su évoluer, extrêmement compétitif, reconnu pour sa qualité de service, sa compétence à intégrer des services nouveaux et sa réactivité commerciale.
- Un groupe qui dispose d’un portefeuille d’actifs leaders dans leurs principaux segments de marché autour de marques fortes : France Télécom, Orange, Wanadoo, Equant.
- Des compétences humaines et techniques remarquables.
L’état des lieux :

les points faibles

- Un niveau d’endettement très important (environ 70 milliards d’euros) résultant principalement de l’impossibilité du paiement en actions pour sa politique de croissance externe.
- Des opérations de développement qui, pour certaines, se sont avérées stratégiquement et financièrement risquées.
- Une crise de liquidité (échéances de remboursement importantes : 50 milliards d’ici fin 2005 dont 15 milliards d’euros en 2003) et une dégradation des notations de FT.
- Une organisation fragmentée et souvent trop éclatée qui ne tire pas assez parti des synergies.

Voici mon plan :
«Ambition F.T 2005»:

TOP (Programme Opérationnel Total) : Le Groupe doit «dégager» 15 Milliards d’euros (améliorations opérationnelles avec 300 collaborateurs de FT : gains de productivité, économies internes et cessions d’actifs - sans autres précisions. 100 chantiers sont lancés en interne ). Augmenter les synergies dans le Groupe en renforçant les fonctions managériales centrales. Quid de la stratégie locale ?

Effectifs : Transferts volontaires de fonctionnaires vers des collectivités locales, grâce à la décentralisation. Départ de plus 20000 agents en CFC, sans remplacement.

15+15+15 : IL s’agit de milliards d’euros. Les premiers sont trouvés en interne par les améliorations opérationnelles (programme TOP : le budget 2003 a été déterminé pour début décembre). Les suivants, c’est l’augmentation de capital (elle aura lieu lorsque le cours de l’action le permettra !). L’Etat apportera 9Md au titre d’une «avance d’actionnaire». Les 15 derniers devraient être trouvés sur le marché obligataire et bancaire dès lors que le groupe aura une situation financière assainie. Ensuite la dette sera «refinancée».

Recentrage sur les actifs clés : La France et la Grande Bretagne sont les deux marchés - clés du groupe. Les actifs en position stratégique et financière faible, ou ceux pour lesquels un contrôle majoritaire est impossible, seront examinés au cas par cas.

FT a une stratégie ambitieuse, basée sur la satisfaction du client et la gestion opérationnelle intégrée d’un portefeuille d’actifs, s’appuyant sur des marques fortes comme France Telecom, Orange, Wanadoo, Equant.

En conclusion, l’Entreprise a décidé de reprendre son destin en main,sans pour autant pénaliser ses clients. Tout en faisant progresser la qualité de service, la qualité opérationnelle et la technologie. FT seront de nouveau en 2005 parmi les meilleures.

Voilà. Cette intervention reprend les termes de la conférence de presse du 5/12 et ce qu’en ont rapporté les média.

Gérard Pain