Paris, le 22 juin 1999
Compte rendu de la réunion du 17 juin 1999 à France Télécom
Cette réunion s’est tenue de 14h30 à 16h30, rue Armand Moisant, sous la présidence de Maurice Bernard.
Etaient présents : Gabriel Beauvallet, Maurice Bernard, Lucien Boithias, Marcel Charasse, Henri Daviaud,
Gilbert Dennery, Gilbert Gerbeaux, Guy Gerbier, Jean-Pierre Houssin, Etienne Lhospital,
Jean Schwob, Marcel Thué, Denis Varloot, Jacques Vincent-Carrefour
En accueillant les adhérents venus à la réunion, Maurice Bernard donne ou rappelle les informations suivantes :
- il tient à jour une liste de ceux des adhérents au COLIDRE qui s’intéressent aux archives et aux témoignages ; cette liste leur est diffusée régulièrement. Il souhaite qu’on l’aide à la maintenir à jour et à la compléter ;
- il rédige le CR des réunions du sous-groupe et le fait diffuser ;
- il publie dans la lettre du COLIDRE une rubrique Histoire : archives et témoignages. Il souhaite qu’on lui adresse critiques et suggestions sur cette rubrique et apprécierait aussi que des volontaires l’aident dans cette tâche ;
- à la demande d’Yves Fargette, il est intervenu à la dernière réunion du bureau de l’association le 26 mai dernier pour faire un bilan, deux années après le lancement de l’idée originale.
Maurice Bernard signale la parution récente d’un ouvrage sur l’histoire des Ecoles supérieures de Télécommunications en France, signé de Michel Atten, François du Castel et Marie Pierre.
Il indique aussi la parution imminente d’un travail de Christian Dubonnet sur l’histoire du syndicalisme aux PTT.
Concernant la coordination avec le CNET, Maurice Bernard précise :
- qu’il a eu avec Pascal Viginier un entretien très encourageant ;
- qu’il dispose à Bagneux, provisoirement, d’un local dévolu au recueil d’archives ;
- qu’il commence à recevoir des documents, encore modestes, il est vrai ;
- que la coordination avec François du Castel, lui aussi intéressé par les questions d’histoire, ne devrait pas soulever de problèmes.
En conséquence, il est nécessaire de tenir avec soin un état des documents versés au titre des archives, tâche que Maurice Bernard, pour commencer, assumera personnellement.
La parole est alors donnée à plusieurs membres du groupe pour qu’ils rendent compte de leurs premiers travaux ou de leurs premières réflexions :
J. Vincent-Carrefour a pris en main l’animation du thème « la Commutation électronique » :
- il a établi une première liste, déjà assez complète, de témoins et d’acteurs qu’il est envisagé d’interviewer ;
- il a établi une ébauche de chronologie et commencé à étudier l’ouvrage de Robert Chapuis ;
- il tente d’identifier les archives qui seraient accessibles ou qu’il faudrait essayer de sauver ;
- il s’efforce de mettre sur pied un comité de suivi de quelques membres n’appartenant pas nécessairement au COLIDRE. Y figurerait, par exemple, François Tallegas très intéressé par le sujet ;
- il a rendu visite à André Pinet, retiré à Grasse mais très désireux d’apporter sa contribution à un sujet dont il fut un acteur essentiel ;
J. Vincent-Carrefour estime qu’il faudrait rapidement impliquer un historien dans cette approche. Maurice Bernard, tout à fait de cet avis, pense pouvoir aider à le trouver ;
J. Vincent-Carrefour considère que l’histoire proprement technique est en bonne part connue et qu’il faudrait ouvrir le champ des investigations aux domaines économiques, industriels, internationaux, sociaux et politiques. Gilbert Dennery intervient dans ce sens. Maurice Bernard approuve complètement : il estime d’ailleurs que les historiens professionnels iront naturellement dans ce sens. Mais il souligne que, si l’histoire technique a été abordée elle n’est pas achevée ; elle cache probablement encore bien des questions nouvelles : par exemple les publications sont en général muettes sur les stratégies de recherche des personnes ou des équipes, sur les idées sous-jacentes, etc. ;
non seulement A. Pinet a joué le rôle que tout le monde connaît mais en outre il a gardé d’assez nombreuses archives sur divers sujets, dont certaines concernent l’action politique locale de Pierre Marzin.
J. Vincent-Carrefour a résumé ses premières activités dans un document distribué en séance qui figurera également sur le site du COLIDRE et pour lequel toute critique sera la bienvenue.
Marcel Thué a commencé, dans le domaine des radiocommunications, à mener une action analogue. Le thème étant plus difficile à cerner il a commencé par le sous-thème qu’il connaît le mieux, celui des systèmes de transmission par faisceaux hertziens. Là encore commencent à apparaître : listes de témoins et d’acteurs, identification d’archives, établissement de chronologies, etc. Ces informations devront pouvoir être diffusées de façon à susciter réactions utiles et débats enrichissants.
Jean-Pierre Houssin essayera de voir si, dans le domaine des communications par satellite, une action analogue pourrait être envisagée. Maurice Bernard l’encourage vivement dans ce sens, tout en soulignant les rapports entre ce sous-thème et le précédent. Il espère que René Colin de Verdière pourra contribuer à ces réflexions.
En l’absence de Claude Pérardel, retenu par la réunion du bureau du COLIDRE qui se tient au même moment, Guy Gerbier dit un mot du colloque que la FNARH avait organisé à Orléans, les 3 et 4 juin derniers.
Marcel Charasse fait part de diverses informations qu’il a recueillies dans le cadre de ses recherches personnelles sur l’histoire de sa région (Allier) et qui concernent le service téléphonique et le service télégraphique à Vichy de 1940 à 1945. Il cite les noms de Champsaur, ingénieur du corps qui avait été, dès avant la guerre, détaché auprès de la Marine, de Marcel Rodier, de Roger Lacout, tous associés à des actions de résistance durant la dernière guerre. Il mentionne que la ligne téléphonique de Geissler, chef de la Gestapo de Vichy avait été piégée et écoutée. Par ailleurs il signale l’existence de photos des équipements PTT de l’époque. Maurice Bernard estime que le recueil de ce type d’informations est d’un grand intérêt et qu’il est urgent de le mener à bien avant qu’il ne soit trop tard. Il encourage Marcel Charasse, qu’il connaît par ailleurs de longue date, à collecter ces informations sous la forme la plus concrète possible : documents, enregistrements de témoignages, photos, etc. Il est indispensable d’en établir la liste et, en accord avec les intéressés, de préparer un dépôt d’archives ou d’établir des photocopies.
Denis Varloot, arrive après le début de la réunion ayant été retenu par la réunion du nouveau bureau. Il répond aux questions qui lui avaient été posées précédemment :
- les matériels des musées PTT sont-ils assurés ? Certains, oui ; rien de systématique ;
- classement « monument historique » au sens du Ministère de la Culture : D. Varloot suit cette question de près, pour le radôme de Pleumeur Bodou les choses sont assez avancées. D’ailleurs les IEEE proposent de signaler "all over the world" que ce site est le seul de cette époque à avoir été conservé ;
- concernant la coordination des différents musées relevant de France Télécom, D. Varloot explique que peut se poser le problème du partage des ressources ;
- quant à l’histoire du Personnel de France Télécom, D. Varloot a pris bonne note de l’intérêt de nombreuses personnes pour ce sujet. Il nous en reparlera ;
en outre D. Varloot évoque le devenir des archives et des services de documentation de France Télécom et du Ministère (avenue de Ségur) qui apparaît plus que sombre.
Maurice Bernard
P.S. : Maurice Bernard fait part d’une conversation qu’il a eue, hors réunion, avec Maurice du Mesnil, d’où il ressort que ce dernier se déclare intéressé par les questions relatives à l’Histoire de France Télécom et qu’il est prêt à ouvrir ses archives personnelles à ceux qui seraient intéressés.
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Created: 22/07/99 Updated: 18/11/99