Paris, le 22 mars 2003
La réunion s'est tenue le 20 mars 2003, à 14h 30 à Europarnasse (8, bd de Vaugirard 75015 Paris), en salle Grenat II.
Etaient présents : Gabriel BEAUVALLET, Alain BONIFAY, Robert CHAPUIS, Michel DESECURES, Gilbert GERBEAUX, Guy GERBIER, Jean SCHWOB, Marcel THUE, Maurice BERNARD
Etait également présent : Philippe MAGNE qui n'est pas membre du COLIDRE, mais qui s'intéresse à l'histoire technique et industrielle et que le Président avait invité à s'associer à nos réflexions
S'étaient excusés : René SALVADOR, Robert VEILEX
La réunion débute par un tour de table :
Gilbert GERBEAUX signale que sa contribution à l'histoire de la maintenance des centraux Rotary est sur le site du COLIDRE, géré par Pierre MARTRENCHAR. La question de l'ouverture de ce site à des membres extérieurs au COLIDRE doit être posée à nouveau. Robert CHAPUIS signale que dans son ouvrage (publié en anglais) le Rotary fait l'objet de développements substantiels.
Robert CHAPUIS fera à Bussang, au colloque de la FNARH.
(Pour répondre à la demande d'un participant, les coordonnées de la FNARH sont les suivantes : 19, rue Emile Bertin - BP 4020 - 54039 NANCY CEDEX, tél. : 03 83 27 68 00
Guy GERBIER indique qu'il interviendra au colloque de la FNARH et que François du CASTEL fera le discours d'ouverture qui portera sur l'action du CNET. Il signale d'autre part que le texte élaboré à partir de notes de M. DESECURES sera mis sur le site du COLIDRE. Il mentionne que les ex-LGD ont à Ivry un local, à coté du service de Michel ATTEN et de la bibliothèque historique.
Alain BONIFAY prépare, à l'université de Montpellier, une thèse en géographie sociale sur les rapports entre les nouvelles technologies, les réseaux et les nouveaux services de communication d'une part et l'évolution des territoires spatial, économique, social et culturel d'autre part. Pour modéliser ces interactions, il prend en compte les réseaux câblés (expériences Biarritz, Vélizy ..., réseaux 0G, 1G), les mobiles (réseau R 2000, GSM, services Itinéris, OLA), le lancement de l'Internet grand public. Ce travail de recherche devrait s'accompagner de la production de témoignages et d'analyse sur ces parties plus récentes de notre histoire.
Marcel THUE continue à travailler sur l'histoire des faisceaux hertziens.
Philippe MAGNE, un ancien de Thomson, explique l'action de l'AICPRAT (Association amicale des ingénieurs et cadres pré-retraités et retraités, anciens de Thomson) dans le domaine de l'histoire industrielle et de la culture technique : élaboration de textes par d'anciens acteurs rassemblant leurs souvenirs sur diverses aventures industrielles auxquelles ils ont participé, organisation de conférences scientifiques (158 conférences depuis une vingtaine d'années !). Il remet à Maurice BERNARD divers articles et un CDROM sur l'histoire des faisceaux hertziens.
Gabriel BEAUVALLET, qui avait raté la visité à Ivry au mois d'octobre dernier, a eu depuis l'occasion de visiter la bibliothèque historique ; il fait part des revues techniques anciennes qu'il y a consultées.
Maurice BERNARD apporte quelques informations sur les sujets qui nous intéressent :
l'histoire industrielle des semi-conducteurs en France fait l'objet d'un groupe de travail qu'il anime et qui se réunit régulièrement au siège du SITELESC (syndicat professionnel des composants). Il est en liaison avec une initiative amorcée par l'AHTI et le CHARME (centre de recherche en histoire de l'armement) qui dispose de quelques moyens. En fait, les principaux acteurs du coté Armement ont déjà, il y a quelques années, publié des textes relatant le rôle de la Défense en matière de composants électroniques. Concernant le secteur informatique, il y a aussi eu déjà des publications. De sorte que le problème est plutôt de faire avancer les choses du coté des autres acteurs notamment la DGT et les industriels (fabricants de composants, constructeurs de matériels).
M. BERNARD s'interroge sur les traces que l'on pourrait retrouver de l'action du CNET en matière de transistorisation des matériels (années 60 et 70) et d'emploi des circuits intégrés (années 70 et 80). On avance les noms de MM. JOB, MOULON, DEZOTEUX (avait écrit un Que sais-je ? sur les transistors), DAYONNET, SOULIER, BLANQUART. Guy GERBIER a quelques souvenirs concernant le choix des transistors pour Antinéa. Robert CHAPUIS signale que la revue 01 Informatique pourrait être intéressante à consulter.
On évoque les varactors qui furent étudiés et utilisés par le CNET et par les constructeurs, mais aussi les transistors AsGa (Robert VEILEX, membre du COLIDRE, est à consulter).
sur les masqueurs, G. PIRCHER serait à contacter.
Jean François GAZIN (AICPRAT) qui avait signalé une initiative de quelques anciens de Grenoble, s'efforce d'établir un contact entre le groupe qui se réunit au SITELESC et les Grenoblois (MM. SCHULLER, ZANETTO, en particulier).
M. BERNARD souhaite parler de la collaboration entre le COLIDRE et l'AHTI. Depuis le début il n'a cessé de prôner la collaboration avec cette association. Il est pourtant aujourd'hui pessimiste. Il est de plus en plus évident aux yeux de tous que les actions de l'AHTI, dans le champ des télécommunications, sont systématiquement inspirées du souci de reprendre, 25 ans après, des combats dérisoires et de tenter d'écrire une certaine histoire. Les acteurs et les témoins ayant une vision opposée à celle de l'organisateur principal sont tenus à l'écart. Cette attitude, en fait d'inspiration politicienne et idéologique, conduit à remplacer le débat par la manipulation. Ce n'est pas acceptable. D'ailleurs, l'action de l'AHTI va s'en trouver rapidement compromise, au moins dans le domaine des télécommunications. A noter qu'en informatique il semble au contraire que les choses se passent plutôt bien.
M. BERNARD confirme que Chloé MARTINET, jeune archiviste recrutée en 2002 par FT R&D, n'a pas vu son CDD reconduit et a quitté France Télécom. Il confirme aussi cette nouvelle assez stupéfiante "des archives du CNET ont brûlé en grande quantité il y a quelques années sur le site de Champfleury dans la Nièvre". Enfin, il signale la vigoureuse protestation de D. VARLOOT concernant le musée des Télécom de Lyon dont l'opérateur a envisagé de vendre aux enchères les collections !