Histoire et patrimoine
des télécommunications françaises



Histoire et patrimoine des Télécommunications françaises :
les faits marquants du xxe siècle
Un projet ambitieux de la FNARH


C'est sous ce titre générique que j'ai proposé à l'assemblée générale de la FNARH de juin 1999 d'établir un programme de travail aussi complet que possible pour mener notre projet à son terme. Depuis septembre 1999 j'ai entrepris des recherches intensives pour présenter en les datant avec précision les faits marquants qui jalonnent l'évolution des télécommunications françaises pendant le xxe siècle. (Pour mémoire, nous effectuons des recherches analogues pour La Poste).

Pour mener à bien cette tâche, une bonne douzaine de membres de la FNARH ont bien voulu m'apporter leur concours ; leurs conseils, suggestions, remarques et corrections m'ont permis d'améliorer chaque jour les premiers documents élaborés par une étudiante embauchée au titre d'un contrat emploi-jeune par la FNARH, à qui j'ai confié les tâches élémentaires de recherche systématique dans les documents à notre disposition :

Pour ma part, j'ai lu ou parcouru, en pratiquant la méthode de lecture rapide, plus de deux cents livres consacrés aux télécommunications. Il ne m'appartient pas de critiquer ici cette source d'information importante et précieuse dont la lecture n'a cependant pas réussi à satisfaire ma curiosité, mais peut-­être suis-je trop exigeant ! Toutefois, je ne pense pas qu'il soit raisonnable de vouloir présenter une histoire des télécommunications françaises en un seul document ?

Mon expérience professionnelle, quarante années de ma vie consacrées aux télécommunications (du poste d'auxiliaire à la fonction de directeur régional), mes responsabilités de président fondateur de la FNARH (Fédération Nationale des Associations de personnel de La Poste et de France Télécom pour la Recherche Historique) m'autorisent à répondre aujourd'hui : non.

En effet, quelles que soient ses connaissances, ses capacités, aucun cadre, aucun universitaire n'est en mesure aujourd'hui - malgré l'apport indispensable de l'informatique - d'entreprendre une œuvre monumentale telle que l'histoire des télécommunications françaises.

De plus je dois souligner ici, avec beaucoup de regrets, un manque significatif de recherches effectuées au niveau universitaire ; ce constat soulignant un abandon total du domaine des télécommunications par les historiens ! En effet peu de professeurs d'université s'intéressent à ce sujet. Aujourd'hui, et à ma connaissance, personne ne consacre le moindre centime à la recherche dans ce domaine particulier.

Au cours de mes lectures, j'ai apprécié trois ouvrages commandés par la DGT, puis France Télécom :

J'ai lu avec beaucoup d'intérêt des ouvrages d'auteurs de talent, les plus compétents étant issus de notre entreprise.

Ils se complètent tous, mais donnent parfois l'impression du " coupé-collé ", notamment lorsque les auteurs sont nombreux et emploient - ce qui est normal - des styles littéraires complètement différents, se répètent, ignorant parfois ce qu'a pu écrire un co-auteur.

L'histoire des télécommunications françaises mérite mieux


Cette affirmation ne renferme aucune critique à l'égard de tous ceux qui ont déjà beaucoup travaillé sur ce sujet dans un registre personnel avec leurs aptitudes et leurs connaissances; leur contribution particulièrement importante est inestimable.

Cependant, j'ai pu récemment mesurer l'immense fossé qui existe entre la réalité historique et les ouvrages déjà publiés. En effet, j'ai accepté d'apporter ma modeste contribution à l'éditeur privé Flohic Éditions qui publie Le Patrimoine des télécommunications françaises ; mais devant ses exigences et les délais impartis (quelques mois de préparation), je dois reconnaître qu'il s'agit d'un travail très incomplet eu égard à la dimension de l'entreprise et de son histoire.

Les télécommunications françaises méritent mieux.

Les recherches effectuées à cette occasion, ajoutées à celles déjà réalisées en d'autres circonstances m'ont conforté dans ma perception.

Je n'ai pas la prétention de pouvoir assurer seul cette tache ambitieuse. Par contre, je suis persuadé qu'en organisant et en répartissant les rôles, il est possible d'envisager à moyen terme la mise en forme d'un document original traitant de l'histoire des télécommunications françaises.

Si pendant la première moitié du xxe siècle, un auteur pouvait seul entreprendre une telle étude. Aujourd'hui, en ce début de XXle siècle, il ne peut s'agir que d'une œuvre collective ou chaque auteur accepte d'y participer sans aucune arrière pensée et en respectant des règles préétablies. Historiens amateurs, professionnels et spécialistes en activité ou à la retraite, nous pouvons y participer efficacement.

Faute d'un Comité pour l'histoire des télécommunications françaises organisé et structuré, nous sommes plusieurs acteurs qui, chacun dans son domaine peut apporter sa contribution :

Coopération et coordination des différents acteurs


Un animateur-coordinateur :

Pour mener cet immense projet historique à son terme, il est indispensable de désigner un animateur-coordinateur connu et reconnu pour ses qualités humaines, ses connaissances professionnelles, son expérience du terrain et de l'entreprise, et accepté par tous les acteurs.



Un comité scientifique :

La mise en place d'un comité scientifique s'avère nécessaire ; ses objectifs peuvent être les suivants :

Composition : dans un premier temps le comité scientifique serait composé de membres actifs issus de :

Des représentants de France Télécom et des constructeurs de matériels de télécommunication pourraient également en faire partie sous réserve qu'ils s'associent pleinement à ce projet.

Un programme de recherches :

Selon un plan proposé par l'animateur-coordinateur et adapté le cas échéant par le Comité scientifique, les responsables de chaque groupe définissent un programme précis et détaillé de recherches chacun dans leur domaine de compétence.

Un état des lieux :

Il s'avère indispensable avant de débuter les recherches de lister les ouvrages et articles déjà publiés sur le sujet de manière à éviter toute perte de temps consistant à travailler sur des thèmes déjà traités ; par contre, il peut-être extrêmement intéressant de les vérifier, voire de les compléter.

J'ai lu un ouvrage relativement récent dont je tairais le titre et le nom de son auteur contemporain contenant des erreurs monumentales et plusieurs absurdités ! Ce n'est, hélas, pas un cas unique.

Publication :

Moyens :

Les faibles moyens dont disposent certaines entités ne permettent pas de mener un tel projet dans des conditions satisfaisantes malgré la bonne volonté et la disponibilité des chercheurs.

Ceci étant les besoins sont modestes, du moins dans un premier temps, pendant lequel il convient de s'organiser et de se concerter.

Les premiers résultats obtenus devant normalement - s'ils se situent à la hauteur de nos espérances - souligner notre savoir-faire et notre crédibilité auprès des décideurs.



Conclusion


Regroupés au sein d'associations, dont les objectifs sont complémentaires, issus d'horizons différents, acteurs aux affectations diverses et variées, spécialistes ou généralistes, tous ensemble nous pouvons relater cette histoire riche, complexe, histoire aux multiples facettes, celle d'une grande administration française dont la branche télécommunications est devenue France Télécom SA., celle d'une quantité innombrable de métiers, celle de techniques multiples.

Celle des femmes et des hommes qui ont fait les télécommunications françaises et dont on n'a pas encore évoqué le rôle irremplaçable dans le développement de notre entreprise.

L'évolution des techniques ? Oui bien sûr ! Les métiers et les carrières ? Oui absolument !

En outre, la plupart d'entre nous constitue la mémoire vivante de l'entreprise, sachons la conserver pendant qu'il est encore temps.



Nancy, le 13 mars 2002
Claude Pérardel


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