La lettre du | ![]() |
mars 2001 N°18 |
Estelle Berger, qui assure le secrétariat du COLIDRE, sera en cessation progressive d'activité de France Télécom à la fin du mois de mars.
Elle a accepté de continuer ses fonctions au COLIDRE à titre bénévole et s'installera à notre siège de la rue d'Anjou à partir du 10 avril prochain.
Nous en profitons pour ouvrir une permanence et organiser un accueil dans nos locaux le mardi de 10h à 17h.
Les adhérents pourront, s'ils le souhaitent, s'y rencontrer. Vous trouverez donc une salle pour vous réunir; un téléphone, un micro-ordinateur avec accès internet, et la possibilité de déjeuner au restaurant administratif d'Anjou.
René Revol a terminé son parcours professionnel comme chargé de mission auprès du Directeur du Réseau et de l'Exploitation à France Télécom, afin de suivre les questions d'énergie et d'environnement technique des systèmes. Dès son départ à la retraite en septembre 1996, il a repris une activité afin de continuer à mettre en oeuvre ses connaissances. Il a bien voulu répondre à nos questions. Une démarche qui peut susciter d'autres vocations ?
Q : Dans quel contexte as-tu pris cette décision ?
R : Il y eut d'abord une cessation d'activité prématurée et non désirée à la soixantième année. Mon itinéraire professionnel m'avait entraîné dans des activités proches du terrain, et j'y avais acquis une expérience dans un domaine à la frontière des télécommunications et de l'énergie, une expérience qui me semblait être reconnue dans le monde industriel. Il m'était difficile de me résoudre à ne plus rien faire, et les encouragements de Jean-Pierre Poitevin ont définitivement levé mes dernières hésitations.
Q : Quelles peuvent être les motivations d'un retraité pour continuer à travailler ?
R: Peut-être encore l'envie d'entreprendre soutenue par le besoin de continuer à exercer une activité intellectuelle. Après ma mise à la retraite, j'ai fait déposer un brevet par France Télécom sur les nouvelles technologies déjà appréhendées par la Commission de l'Énergie de l'époque, à savoir les turbo-générateurs à haute vitesse et les piles à combustible. Je me suis aussi intéressé à l'action internationale, ce qui me conduit chaque année à participer à la «Conférence Internationale sur l'Énergie dans les Télécommunications», la dernière s'étant déroulée aux USA à Phoenix dans l'Arizona, en septembre 2000.
Q : Quel est le statut juridique de ton activité et la nature de tes actions ?
nbsp; R : C'est une entreprise individuelle avec le statut de profession libérale. Je suis un consultant qui propose à ses clients des analyses prospectives et des pistes pour les relations technico-commerciales. Je fais aussi de la veille technologique et du marketing afin de suivre l'évolution des besoins et des acteurs susceptibles d'y répondre. J'initialise des partenariats entre les industriels et j'entretiens de bonnes relations avec les entités R et D de GDF, EDF, France Télécom, sans oublier l'ADEME (Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie). Pour cela je dispose d'un équipement bureautique et télématique performant, ainsi que d'une bonne organisation administrative et comptable.
Q : Qu'en est-il de la règle du non-cumul des activités ?
R : Un fonctionnaire peut exercer une activité rémunérée après son admission à la retraite, si les honoraires émanent d'un organisme privé. Naturellement je paye les cotisations sociales habituelles (CSG, RDS, y compris l'assurance maladie des professions indépendantes et la cotisation d'allocations familiales) et bien sûr la TVA ainsi que la Taxe Professionnelle. Je précise enfin que je suis assujetti à l'impôt direct sur BNC (Bénéfice Non Commercial).
Q : Te reste-t-il du temps pour des loisirs ?
R : Je dirai d'abord qu'il s'agit d'une activité partiellement itinérante, puisqu'elle implique des actions relationnelles, des visites d'expositions, etc. Pour le reste, le temps des loisirs n'est pas sacrifié avec la pratique régulière de la bicyclette, l'activité boursière, l'abonnement au théâtre, et... la cueillette des champignons.
Interview réalisé par Christian Dubonnet
Dossier | 1990, réforme des PTT : |
les comptables en première ligne |
Par Dominique Niérat
Dans son bulletin n° 16 d'octobre 2000, le COLIDRE souhaitait recueillir des témoignages sur les évènements de juillet 1990, qui ont marqué l'esprit du personnel et des cadres de France Télécom, mais aussi de La Poste !
Parmi eux, des agents ont été spécialement concernés : ceux des " Services Communs ", et en particulier ceux des services comptables régionaux. La loi n° 90-568 du 2 juillet 1990 dispose, en son article 15 : " La comptabilité de chaque exploitant public (La Poste et France Télécom) obéit aux règles applicables aux entreprises du commerce... ", la même loi ayant donné la personnalité morale aux exploitants.
Cette petite phrase semblait à la fois anodine et normale.
- anodine, une ligne dans un texte fondamental, qui a été précédé en 1989 d'un long " débat public", événement exceptionnel dans l'histoire des PTT, dirigé par Hubert PRÉVOT à la demande de Paul QUILÉS, alors ministre des PTT.
- normale, car on ne pouvait imaginer des exploitants, qui allaient être soumis à la concurrence et à l'internationalisation de leurs activités, ne pas disposer des mêmes armes que leurs concurrents ( la comptabilité est une de ces armes) et continuer à vivre dans le carcan de la comptabilité publique, avec la séparation des ordonnateurs et des comptables, créée à une époque où le pouvoir doutait de l'honnêteté de ses fonctionnaires (cf. annexe)
Donc, cette petite phrase supprimait :
- le réseau des services régionaux de comptabilité, institué par le décret du 7 octobre 1926 ( pratiquement, le 1er janvier 1927, et non en 1923, comme on le croit généralement : la loi du 30 juin 1923 avait créé le budget annexe des P.T.T.)
- la direction des services comptables régionaux, créée par le décret n° 79-396 du 8 mai 1979, et installée à Maisons-Alfort, près de Paris.
Elle supprimait aussi les autres services communs, comme la Direction des Affaires Communes (DAC) au Ministère.
Certains services communs ont été rattachés soit à La Poste, soit à France Télécom, selon leur objet (ou leur client) dominant, ou transformés en groupements d'intérêt public (GIP) ou en groupements d'intérêt économique (GIE).
Comme le rapport PRÉVOT avait insisté pour que le personnel reste fonctionnaire (c'était même la condition posée par les représentants du personnel pour que soit acceptée la séparation des deux exploitants), les cadres et agents dont les fonctions étaient ainsi supprimées devaient avoir le choix de leur exploitant et du service dans lequel ils souhaitaient aller désormais travailler.
Dans les faits, au 1er janvier 1991, les chefs de service de comptabilité, dont l'existence juridique était terminée (elle avait duré un an et sept mois, cf. annexe) ont eu à clôturer, comme tous les ans, la " journée complémentaire " de 1990, dernière année du budget annexe ; à tous, La Poste et France Télécom ont demandé de créer à la même date, et d'assurer, pendant au moins quelques mois, la direction d'un " service commun de comptabilité ", destiné à ménager la transition entre la comptabilité publique et la comptabilité " privée ", à continuer à payer le personnel et les fournisseurs des deux exploitants et à préparer le partage des moyens (personnel, locaux, mobilier, moyens informatiques et de télécommunications, stocks, archives... ) entre les ex-ordonnateurs secondaires installés dans la Région. Une note DAC/PO/FT du 18/7/90 a ainsi organisé cette période transitoire.
Le premier problème à résoudre était celui de la trésorerie, et donc de ses prévisions, puisque au 1° janvier 1991, les exploitants ne bénéficiaient plus de la trésorerie de l'Etat :
ils devaient, comme des entreprises commerciales, passer avec des centres de chèques postaux ou des agences bancaires des contrats de tenue de compte, précisant les lieux, dates et heures de dépôt des ordres de recettes et de dépenses, le coût des opérations bancaires, le taux des intérêts en cas de solde débiteur, etc.
A Toulouse, cette période a duré toute l'année 1991. Le 5 mai 1992, un protocole d'accord a été signé par le Directeur délégué de Midi-Atlantique de La Poste (Bertin VIDALLET), le Directeur Régional de France Télécom (Georges-André ROUX), le Directeur du Réseau National de France Télécom (Max BASQUE) et le Chef du Service Commun de Comptabilité (Dominique NIÉRAT). Un exemplaire de ce protocole a été adressé à chaque exploitant et à la Cour des Comptes.
Bien sûr, chaque agent a été affecté, selon sa demande, à sa nouvelle résidence administrative avec son grade et son emploi, dans l'intérêt du service.
Cent onze cadres et agents ont regagné La Poste, vingt et un la DRT et trente deux la DTRN, sur un total de cent soixante quatre. En effet, le service régional de comptabilité avait la charge, pour La Poste, d'exercer son autorité sur le Centre Régional d'Informatique de La Poste (CRIP), qui saisissait les données comptables de tous les bureaux de poste de plein exercice (bordereaux 1104 et pièces justificatives, facturation des machines à affranchir, etc.) de la Région Midi-Pyrénées. Celle-ci, rappelons-le, est plus grande que la Belgique !
Le principe retenu a été le suivant : les fonctions exercées au SRC le seront désormais chez chacun des deux exploitants, et le personnel, dans toute la mesure du possible, devra continuer à faire son travail habituel, chez l'exploitant de son choix.
Tout le monde n'a pas obtenu satisfaction pour autant. Cinq agents, mutés à La Poste, auraient souhaité aller dans un service de France-Télécom dépendant de la DRT. Onze agents, nommés dans un service de FranceTélécom, auraient préféré un autre service de France Télécom. Aucun de ces mécontents n'a préféré la DTRN. Il y a donc eu seize insatisfaits, soit 9,76 % de l'effectif total, ce qui n'est pas considérable.
Pour eux, le protocole précisait :
Matinée d'information mercredi 16 mai prochain, de I0h à 13h, en salle polyvalente à Alleray, suivie d'un déjeuner :
* le réseau par Jean Yves GOUIFFÈS, Directeur Exécutif de la branche Réseaux
* le projet ADSL par René LE GAL, Chef du projet.
Une réunion du Groupe "Histoire des Télécommunications : archives et témoignages" se tiendra l'après-midi, en salle 5 D 24 (à Alleray également)
Une quarantaine d'adhérents, accompagnés, du Colidre se sont retrouvés, sous la pluie glacée - c'est normal en Isére - où nous fûmes accueillis comme des visiteurs trés importants - ce qui d'ailleurs était le cas puisque notre ex Président Marcel ROULET était avec nous.
Le comité d'accueil comprenait :
CEA Industrie | FT |
51% | 49% |
CA | Télécommunications | Ordinateurs | Multimedia | Industrie | Automobiles |
% | 30 | 24 | 21 | 14 | 11 |
02 Janvier : France Télécom augmente sa participation dans Mobinil.
03 Janvier : France Télécom franchit le cap des 14 millions de clients mobiles en France.
01 Février : France Télécom lance EthopMinitel ! : la création facile de services Minitel à partir de contenus web.
02 Février : France Télécom présente Rugby Networks, le site événementiel du Tournoi des VI Nations.
06 Février : Aujourd'hui, France Télécom baisse le prix des appels fixe vers mobile et avec «Mon Mobile Préféré, met la minute à 0,50 F en heures creuses.
13 Février : Introduction en Bourse d'Orange et offre des obligations à option d'échange en actions. Avec entre 9 et 10,3 milliards d'euros levés, l'une des plus importantes opérations réalisées en Europe.
13 Février : Progression de 23, 7 % du chiffre d'affaires consolidé de France Télécom en 2000.
21 Février : Cession de la participation dans Sprint FON, une participation valorisée aujourd'hui jusqu'à environ 2 milliards de dollars.
23 Février : Dégroupage de la boucle locale France : Télécom publie sa nouvelle offre de référence.
25 Février : le Club Méditerranée confie ses télécommunications mondiales à France Télécom.
26 Février : France Télécom procède au rachat de ses actions détenues par Vodafone.
27 Février : Hauts débits : France Télécom baisse ses tarifs sur les liaisons louées.
28 Février : Remise des Nets d'Or 2001 de Wanadoo avec Kodak.
01 Mars : Voila.fr élu « meilleur moteur de recherche de l'année 2001 » par les internautes.
05 Mars : Les nouvelles offres d'accès de Wanadoo.
06 Mars : Municipales et cantonales 2001 : Voila et Wanadoo se mobilisent pour les élections !
07 Mars : France Télécom lance aujourd'hui son emprunt obligataire. Une opération importante destinée à refinancer la dette existante de France Télécom.
08 Mars : Le Transfert vers le Nouveau Numéro : un nouveau service pour transférer les appels arrivés à votre ancien numéro de téléphone vers votre nouveau numéro.
09 Mars : Avec egora.fr, France Télécom construit l'Internet de référence des Professionnels de Santé.
10 Mars : France Télécom Mobiles annonce un partenariat avec Avenir Télécom sur les portails WAP.
L'immense majorité des actions engagées aujourd'hui, tous intervenants confondus, visent à réduire la «fracture numérique» sous deux angles précis. Le premier, c'est la fracture financière qui fait dire:« je n'ai pas les moyens d'accéder à internet». Les actions menées s'attachent alors à résoudre l'équation des coûts. Le second volet s'attaque à la «fracture du savoir faire», qui fait dire : «je ne sais pas m'en servir, c'est trop compliqué pour moi.» Nous devons donc déclencher les actions susceptibles d'entraîner l'appropriation des nouvelles technologies par ceux qui n'imaginent même pas comment cela leur permettrait de changer leur vie, comment cela leur permettrait de s'intégrer dans la société. Fournir du matériel et des formations n'arrivera pas seul à donner l'envie de dépasser le sentiment d'exclusion. L'exclusion est pourtant bien à la source intarissable de toutes les fractures. C'est à cette "fracture du sens"qu'il faut donc s'attaquer.
Internet n'est ni bon ni mauvais, il sera ce que nous en ferons. Combien de temps prendrons-nous pour penser qu'il peut tout aussi bien changer la donne sociale et humaine? Mais parmi les bénéfices des nouvelles technologies de la communication il existe un territoire sur lequel peu d'acteurs se sont engagés, hormis quelques sociologues, qui est celui du «lien numérique». C'est l'extraordinaire pouvoir d'internet de tisser des liens sociaux, de recréer des liens interrompus, de multiplier les opportunités de rencontres et de sortir de toutes les exclusions. Internet est un moyen formidable de se retrouver sans limites, bref de tisser des liens pour rétablir la communauté là où il y a eu cassure et éparpillement. Place à l'imagination, à l'expression humaine, aux usages pionniers, place à la créativité sociale numérique.
...revendique une "prime à l'audace".
Dans un an ou deux, quand le succès de la troisième génération (UMTS) sautera aux yeux de chacun, le Gouvernement rouvrira sans doute la course aux acquisitions et les nouveaux venus se présenteront. Mon seul souci est qu'à ce moment là il y ait un sorte de prime à ceux qui ont eu le culot d'y aller la première fois. Une égalité de traitement au moins, "une prime à l'audace" en quelque sorte. Si à cette époque là il apparaissait, ce que je ne crois pas, qu'à ce prix on ne trouve pas d'autres candidats en France, alors il sera bon, pour ouvrir la concurrence, de baisser les prix, quitte à rendre à ceux qui ont déjà versé un peu de leur mise initiale.
* Guy Patrick Cherouvrier est nommé Directeur Régional de Bagnolet et Directeur Régional de Melun en remplacement de René Legal et de Jean Claude Burtin.
* Jean-Louis Piquepé est chargé du pôle produits et services de la Délégation pour l'Ile de France.
* Jean-Michel Serre est nommé Directeur régional d'Evry et de Créteil, en remplacement de Martine Coste et de Salha Amara.
* Salha Amara est nommée Déléguée à l'emploi pour l'Ile de France. Elle est chargée du pôle Ressources de la Délégation aux Affaires sociales.
* Michel Bertinetto est chargé des activités de France Télécom en Pologne (TPSA).
* Jean-Paul Chapuis est nommé Directeur de France Télécom Formation, au sein de la DRH Groupe.
* Michel Feneyrol est nommé membre du Collège de l'ART.
* Michel Bernard prend la direction Générale de F.T..Transpac.
Responsable de la publication : Yves Fargette Responsable de la rédaction : Roland Saint Criq |
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