Comité d'information et de
liaison des cadres
dirigeants
retraités de France Télécom

Beynat, le 1er juillet 2003

Marc TROUVAT
Directeur Régional de Toulouse
Le 120603 à Blagnac

Ecouter      le document sonore du texte d'ouverture de cette conférence.

Merci beaucoup

je vais essayer de vous parler de l'activité de FT sur la région Midi Pyrénées Est que j'ai le plaisir de diriger :
elle couvre en gros 5 départements de la région Midi Pyrénées :

c'est mon activité au sens :

Les découpes sont un peu bizarres, on parle , parfois, de "découpe cassoulet", avec un morceau de saucisse, un morceau de jambon et quelques "fayots" au milieu. Elle nous permet quand même de vivre et puis de s'attaquer à ce qu'il y a de plus important, c'est à dire de faire que FT reste l'opérateur préféré de nos concitoyens dans cette région.

Je suis ravi d'être devant vous ce matin ; je connais un certain nombre d'entre vous et cela me fait plaisir de les revoir ; puis vous représentez nos anciens, ceux qui ont fait de cette maison celle qu'elle est aujourd'hui

Je vais vous dire deux mots sur ce qui se passe sur la région et vous dire deux mots de ce qui s'est passé l'année dernière à FT parce que c'est quelque chose qui a marqué les acteurs qui sont dans cette maison aujourd'hui et qui a été quand même un choc un peu difficile par rapport à ce que nous avions pu vivre auparavant, vous comme moi, dans cette entreprise.

Quels sont nos grands enjeux pour la région Midi Pyrénées et bien on a essayé de définir ensemble avec l'ensemble de mon conseil de direction qu'est-ce qui allait faire la différence demain par rapport à la concurrence, puisque nous sommes aujourd'hui et vous le savez bien dans un grand domaine de concurrence ; les télécommunications sont ouvertes à la concurrence de plus en plus ; je rappelle quelques dates clés :

et puis on en est là, certains voudraient pouvoir également revendre l'abonnement des lignes, ça c'est pour le téléphone fixe ; dans le domaine du mobile, la concurrence existe depuis le départ ou presque ; dans le domaine de l'internet, on est également en concurrence depuis le départ et malgré tout on peut dire que FT est l'un des opérateurs qui se défend le mieux parmi les opérateurs historiques puisque nous sommes en France le premier opérateur du mobile et nous sommes aussi le premier opérateur de fournisseur d'accès à internet sur le territoire français, ce qui n'est pas vraiment le cas de l'ensemble de nos collègues opérateurs historiques, comme on nous appelle, souvent issus d'une administration.

Sur Toulouse la concurrence est rude, je peux vous dire que tous les jours nous avons nos difficultés avec des grands clients d'une part qui font des appels d'offres et puis le grand public qui tous les jours aussi fait son marché avec les publicités que vous pouvez voir soit dans la presse ou entendre à la radio, à la télévision puisqu'un l'un de nos opérateurs concurrents favori Télé2 qui s'amuse à la télévision à vous comparer :

et en petites lignes qui défilent à la vitesse de 10 caractètes à la seconde, les conditions qu'il aime mieux que vous ne sachiez pas mais qui fait qu'il est souvent plus cher que nous et il ne l'apparait pas évidemment dans sa publicité.

C'est la vie de tous les jours d'essayer d'expliquer à nos clients que ce qu'ils voient en gros est bien et qu'il faut aussi lire les petites lignes.
La concurrence est très forte sur la ville de Toulouse qui est une grande ville où le niveau d'éducation à la concurrence est très fort ; les gens ont l'habitude de vivre en milieu urbain, ils ont l'habitude comparer, de faire leur choix, ils ont des réflexes de consommateurs, c'est un public qui est très très ouvert à la concurrence et qui se laisse tenter et qui "zappe" d'ailleurs c'est à dire que très souvent nos clients prennent un concurrent, reviennent chez nous, repartent chez un autre ou repartent d'un concurrent à un autre. Notre travail c'est d'essayer de les fidéliser

Un de nos grands enjeux, et c'est celui que nous avons mis au fronton de nos ambitions, c'est d'être un vrai partenaire pour nos clients et d'être le leader de la relation de service. En fait, on s'aperçoit que, dans le monde moderne, ce qui intéresse de plus en plus le client, dans un monde d'ailleurs où les services et les produits se banalisent un petit peu, c'est la relation qu'il a avec son fournisseur et c'est pour cela que l'on pense que la valeur ajoutée d'une entreprise comme la notre c'est justement de devenir le leader de cette relation c'est à dire de mettre dans la relation entre le fournisseur et le client une véritable valeur ajoutée par le fait que nous maîtrisons les trois qrands produits télécom que sont le fixe, le mobile et internet, par le fait que nous avons des agences et des accueils qui distribuennt ces trois produits, par le fait que nous pouvons gérer l'ensemble de ces relations avec nos clients de manière homogène et si possible pertinente. Alors cela pose parfois des problêmes, des difficultés réglementaires comme vous le savez d'un côté nous sommes opérateur majeur et dominant sur le fixe, nous le sommes aussi sur le mobile, par contre il n'y a pas cette notion sur internet ; on n'a pas le droit de faire des packages, on n'a pas le droit de faire un certain nombre de choses par le fait que nous sommes dominants mais malgré tout, le fait que le client trouve chez nous l'ensemble de ses gammes de produits est un avantage assez intéressant et on espère capitaliser dessus et capitaliser sur cette relation de service.

Nos autres enjeux sont des enjeux beaucoup plus traditionnels :

Voilà les quatre enjeux ; pour faire cela, on s'est attaché :

Enfin nous avons quatre projets :

  1. conquérir des parts de marché parce que la concurrence est forte et donc nous avons à en reconquérir. On peut s'appuyer sur :

  2. redresser et garantir la qualité de service (QS). Vous avez vécu des périodes où la QS a eu des hauts et des bas : on mettait des plans d'actions pour, régulièrement, pour essayer de redresser cette QS. Nous sommes, aujourd'hui, dans une situation où on essaie de la gérer d'une façon différenciée. On respecte parfaitement les contrats des clients qui achètent de la QS - 2h ou 4h - on fait bien attention à les servir et puis je ne vous donnerai pas mon taux de NR2, de NR2+, qui ne sont pas forcément au top ; on moyenne cela sur l'ensemble de nos clients. On a essayé de segmenter un peu la QS en fonction de ce que le client est prêt à contractualiser avec nous, mais notre objectif, c'est surtout de faire remonter la qualité de la relation client parce que, comme je vous le disez tout à l'heure, cela nous parait être le point important de fidélisation demain.

  3. La réduction des dépenses externes [Plan Top : 15 10 9 euros sur 3 ans soit 90 à 100 10 6 euros pour Toulouse ] Nous sommes sur cette trajectoire de 27 à 30 10 6 € en 2003.

  4. Adapter l'emploi aux besoins. C'est un grand chantier d'organisation de notre maison de manière à ce que nous puissions atteindre les ratios de performances les meilleurs par rapport aux opérateurs similaires qui nous concurrencent :

Vous savez que l'année dernière, on a vécu une turbulance financière terrible, une espèce de spirale de méfiance des résultats, de croissance du niveau de l'action qui a fait que FT aurait pu mourir ; il faut quand même avoir cela en tête.

Quand Thierry Breton est arrivé, il a essayé de dynamiser les énergies et surtout de regagner la confiance des marchés financiers. On a annoncé un plan 3*15 milliards :

Les deux derniers points de ce plan sont bien avancés. Pour le troisième point, on est ausssi sur la bonne voie pour réussir cette gageure. Il faut quand même faire attention à l'intérieur de l'entreprise et même à l'extérieur, on pensait que FT allait couper dans ses dépenses d'une manière sauvage ; on a coupé dans nos dépenses, c'est clair ; mais ce qu'il faut engendrer c'est 15 millliards d'opérationnels free cash flow supplémentaires ; il faut faire attention aussi au chiffre d'affaires ; le CA c'est le plus dans le résultat final et les charges ce sont les moins ; mais si vous n'arrétez pas d'enlever des charges, vous vous apercevez que vous enlevez aussi du CA. Comprenez bien que ces 15 milliards c'est du supplément par rapport à ce qui avait été prévu.

Il faut essayer de se placer parmi les tous premierrs opérateurs en terme de productivité et c'est sur ce point que la dessus la démarche interne de l'entreprise est focalisée aujourd'hui :

Cela va passer par des évolutions de métiers et, la situation géographique étant privilégiée par nos agents à leur métier, un certain nombre de sites vont être consacrés à certains métiers. Cela pourra conduire aussi à certains déplacements géographiques pour un certain nombre d'agents dont on arrive plus à alimenter le bassin d'emplois par de l'activité que l'on peut déportée. Nous y serons contraints dans les années ou les mois qui viennent.

J'ai un peu moins de 3000 personnes sous mes ordres et j'en ai aussi 2500 qui sont présentes :

Cette gestion de l'emploi est un grand enjeu pour le DR ; cela fait partie de ses taches et je peux vous dire que cela occupe une bonne partie de la journée d'un DR surtout dans cette période "TOP" où beaucoup de gens veulent améliorer leurs performances en essayant de réduire le nombre d'implantations pour leur service. Quand vous avez un service parisien qui a 5 personnes à Toulouse, sa première tentation c'est d'enlever les activités aux agents de Toulouse, ce qui fait que le gestionnaire du bassin d'emplois doit leur retrouver une activité. Un certain nombre de nouveaux services se développent, en particulier, dans le domaine des centres d'appels ; on a développé sur Toulouse 2 centres d'appels et un à Albi :

Ce sont des métiers qui n'existaient pas hier, qui aujourd'hui se développent très, très fort.

Le rôle du DR vis à vis de l'environnement, les collectivités locales en particulier, aujourd'hui on a beaucoup de sujets de préoccupation :

C'est la vie d'un DR ou d'une DR aujourd'hui que j'ai essayé de vous présenter, plus que moi même. Cela doit vous rappeler quelques souvenirs, j'imagine, à certains d'entre vous ; la vie évolue et les temps changent. Je suis sûr que si cela vous rappelle des souvenirs, cela doit être d'excellents souvenirs. Quant à moi, je garderai aussi d'excellents souvenirs de cette période de ma vie que je suis en train de vivre aujourd'hui ; avant de vous quitter, je vais répondre à vos questions.

A ce moment un concert d'applaudissements ponctue cet excellent exposé

Q : Yves Fargette : voilà juste un an, nous écoutions à Nantes De Loynes qui nous a parlé que de problèmes financiers ; la qualité de service n'a pas été évoquée ; de notre temps, les ISC1,2, les NR4 nous occupaient et elles auraient pu servir aux parts variables. J'ai noté que la QS avait en 2003 sa place. L'organisation - EO1, EO2 - nous occupaient, peut être un peu trop : quand est-il du nombre des DR, des Unités? Je trouve que, pour une grosse région comme Toulouse votre part au plan TOP de 1/150 est bien modeste ; quand est-il ?
R : En 2002, l'inquiétude était à son comble malgré le charisme du Président précédent, certes en pleine santé avec 70 milliards de dettes, l'ensemble des managers avait conscience qu'il fallait 150 ans pour la rembourser. Avec Thierry Breton, la confiance a été retrouvée.
La part du fixe au plan TOP est de 2 milliards ; le poids de Toulouse représente 4 à 5% soit 100 millions d'euros. Orange et les autres filiales à l'étranger doivent contribuer à ce plan.
Q : Jean Grenier : R : La division Fixe et Distribution en France dirigée par Yves Gouiffés a la responsabilité de définir les tarifs ainsi que ceux du marché Entreprises et distribution des produits de l'ensemble du groupe. Pour ORANGE, je suis un distributeur, un service client, un sous-traitant rémunéré au nombre de clients et au nombre d'appels.
L'analyse marketing, "techno-addict", a conduit au choix de Lille et Toulouse pour l'essai de l'UMTS ; on a été assez content d'avoir cette expérimentation.
Motiver et mobiliser les troupes, c'est toujours intéressant d'avoir des choses nouvelles ; cela fait partie de l'innovation. Cela fait partie de mon credo de dire aux agents, vous voyez ce n'est pas simplement qu'il faut que vous dépensiez moins d'argent ; FT est aussi une entreprise qui produit des nouveaux produits, propose de nouveaux services et reste agressif - au bon sens du terme - vers sa clientèle pour essayer de la convaincre que notre entreprise est la meilleuree de France et la meilleure en Europe ; c'est aussi un vrai souhait du Président.
Le moral est un peu ambivalent ; un certain nombre d'agents ont été très sonnés l'année dernière ; il y a un certain nombre d'agents qui ne pensaient pas que la situation était au niveau où elle était et puis qui repartent. br> On est dans une période de remontée avec des rythmes assez différents en fonction des grades ; les cadres sont remontés un peu plus vite, mais les agents qui sont confrontés aux clients n'ont pas de doute ; ils voient bien que l'on propose des nouveaux produits, de nouveaux prix ; on se bat ; l'entreprise se bat vraiment contre la concurrence. Ils le voient, ils s'en rendent compte.
Ceux qui sont au "back office", ils voient la productivité, les économies qu'on leur demande, le fait qu'ils vont devoir changer de métier ; c'est plus difficile.
Q : Pierre Martrenchar : qu'en est-il de l'évolution du ratio marge/dette au delà de 2005 ?
R : le ratio dette/ebitda doit avoir l'évolution suivante : Cela ne veut pas dire que cela sera fini ; on aura retrouvé des ratios d'entreprises qui peuvent vivre avec ce genre de ratio. Je pense qu'on est capable d'engendrer plus de 15 milliards d'euros. Certaines actions sont cumulatives ; cela continuera au delà de 2005. TOP, c'est un plan pour rendre FT au top de la performance et donc c'est vraiment là qu'on engendrera régulièrement des "opérationnels cash flow" qui nous permettrons de réduire notre dette de manière significative.
Q : Claude Petit : R : On a réagi sur des spots : pour x euros vous pouvez téléphoner 3 mn avec Télé2 et 6 mn avec FT
Le cœur vous saute quand vous voyez de la publicité pour Télé2 sur les Pages Jaunes ; mais on n'a pas le droit de ne pas vendre ; cela fait partie de la vie en concurrence.. Un certain nombre de choses nous sont interdites. Chaque français est un client de FT ; cela est une grande chance ; nous avons l'image d'"une boîte" qui n'était pas une administration ringarde et dépassée. Dans le cœur des français, FT est une entreprise qui est relativement bien placée, en terme d'image.
Q : Emile Louvet : R : - on accompagne notre personnel de formations de divers types, aussi par apprentissage, au coaching, formation sur place, directement sur le lieu de travail.
- ce bâtiment est occupé par des agents du Système d'Information et du Réseau, le centre de supervision du réseau national est juste à côté. 1200 à 1300 personnes sont sur ce campus.
Q : Nicolas Vignitchouk : R : - les terminaux sortent à peine, pour faire les premiers tests ; il n'y en a pas en profusion. 2 types de terminaux à partir du mois de septembre, un de chez Nokia et un de chez Samsung.
- les nouvelles machines sont dédiées UMTS ; ce sont des bornes radio différentes, la technique numérique est différente de celle du GSM ; les données sont reprises par un réseau ATM+IP qui est mis en place spécifiquement.
UMTS, c'est l'internet mobile à haut débit.
On sait faire : La rapidité va devenir un élément clé de la distinction.

Je vous souhaite un excellent séjour à Toulouse et j'aurai le plaisir de vous retrouver ce soir.


Copyright(c) . Created: 01/07/03 Updated: 04/10/03