Comité d'information et de
liaison des cadres
dirigeants
retraités de France Télécom

Paris, le 15 mars 2003

 

 

 

MAINTENANCE D'UN

 

 

CENTRAL TELEPHONIQUE

 

 

EQUIPE AU MOINS D’UN AUTOCOMMUTATEUR TYPE ROTARY 7A

 

A

 

PARIS OU SA PROCHE BANLIEUE

 

 

Par

 

 

Gilbert GERBEAUX en collaboration avec Henri LOUVET

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                                                                     Edition du 10 décembre 2001

SOMMAIRE
Introduction
Description simplifiée
Equipements communs
Matériel collectif pour assurer la maintenance
Répartition des charges de maintenance
Qualité de service
Les problèmes de personnel
Maintenance des équipements d'énergie
Conclusion
Gilbert Gerbeaux vous remercie de vos remarques sur ce témoignage au : gilbert.gerbeaux@wanadoo.fr

 

 

                                                        

INTRODUCTION

 

Un central téléphonique comporte un ou plusieurs systèmes de commutation manuelle ou automatique; pour son exploitation il utilise des équipements indispensables et communs à toutes les installations téléphoniques : répartiteur général des lignes d’abonnés, répartiteur secondaire des jonctions, sources d’énergie, etc..

.

Le premier central automatique de PARIS ou de sa PROCHE BANLIEUE, construit par  la société « LE MATERIEL TELEPHONIQUE », de type ROTARY  7A, fût ouvert au trafic, le 22 septembre 1928, à 22 heures par Monsieur CHERON, Ministre du COMMERCE et de L’INDUSTRIE, des POSTES et des TELEGRAPHES assisté de Monsieur MILON, Directeur de l’exploitation téléphonique. Ce premier centre nommé « PARIS CARNOT » avait une capacité de 6000 lignes et comprenait également des tables d’opératrices destinées à assurer le trafic avec les autres centres manuels de PARIS et de sa banlieue immédiate.

Sous l’autorité de Monsieur Albert DELBOUYS,  Directeur des Télécommunications d’ILE DE FRANCE de 1982 à 1987, le dernier autocommutateur de type ROTARY 7A installé à « PARIS ALESIA » a été arrêté le 26 juin 1984 à 8 heures du matin, après 51 ans de service.

Le système ROTARY a toujours été considéré très vulnérable car très mécanique. Pourtant le système a vécu à PARIS et sa PROCHE BANLIEUE pendant près de 56 ans. Pour information les autocommutateurs ROTARY  ont été remplacés  par des autocommutateurs de type CROSSBAR PENTACONTA et CP 400 GRANDE CAPACITE, puis  par des autocommutateurs électroniques METACONTA  11 F et enfin par des autocommutateurs électroniques MT25.

Les appareils et le fonctionnement du système ROTARY 7-A sont parfaitement décrits dans les manuels des « cours professionnels des postes, télégraphes et téléphones », à savoir, par exemple, les tomes 1 et 2 du « COURS DE TELEPHONIE AUTOMATIQUE » - SYSTEMES ROTARY 7-A par A. BLANCHARD et A. CABANTOUS - Edition EYROLLES (1947).

Un autocommutateur est défini par un nom ou un indicatif pour 10 000 équipements d’abonnés (lignes mixtes , lignes spécialisées «  départ » dites SPA ou lignes spécialisées « arrivée » dites SPB et des équipements PBX ou groupement de lignes spécialisées « arrivée » sous un même numéro d’appel) ; il doit pouvoir assurer en permanence et en situation normale le trafic demandé en « départ » et en « arrivée » ; c’est à dire pas d’attente de tonalité ou de retour de sonnerie.

Le présent document a pour objet de rappeler les spécificités du système et des autres équipements communs et de relater les activités des hommes et des femmes chargées de l’exploitation et de la maintenance d’un centre automatique ROTARY 7-A à PARIS ou sa PROCHE BANLIEUE.

Pour mémoire, il  faut noter qu’un autre système ROTARY : le ROTARY à chercheurs, de conception un peu différente au niveau des sélecteurs, a été implanté au centre BELLE EPINE            

( CHOISY LE ROI -VAL DE MARNE ). Il préfigurait le système 7 B1 qui a équipé par la suite plusieurs centraux.

 

 

DESCRIPTION SIMPLIFIEE DES APPAREILS DU SYSTEME

 

A)- LES SYSTEMES D’ENTRAINEMENT

 

Les  autocommutateurs en système ROTARY appelés tout simplement ROTARY tirent leur nom du système d’entraînement qu’ils utilisent. Ils emploient l’entraînement par engrenages pour tous les appareils du type chercheur ou sélecteur et pour les combineurs ; c’est l’une de ses caractéristiques fondamentales Le système comporte des axes verticaux et horizontaux équipés d’engrenages en rotation continuelle. Les chercheurs les sélecteurs et les combineurs sont tous équipés individuellement d’une roue dentée flexible en maillechort, déformée par la palette d’un électroaimant au repos. La mise sous tension de ce dernier attire la palette enlevant la pression exercée sur la roue dentée. Celle-ci reprend sa planéité et embraie sur le pignon. L’appareil part en rotation.(voir également ANNEXE 1 page A1)

 

B)-LE COMBINEUR

 

Le combineur est une autre particularité du ROTARY. En effet, le combineur est un appareil rotatif utilisé pour combiner les circuits et pour assurer le fonctionnement individuel des appareils. C’est un commutateur multiple à multiples directions, destiné à établir et à rompre des circuits électriques dans un ordre, pour une durée et à des instants déterminés . Cet organe particulier au système permet de faire toutes les combinaisons de circuits simultanées nécessaires, en même temps qu’il permet également, tout le temps qu’il se meut, de maintenir des combinaisons temporaires de circuits pour un intervalle de temps donné. Mû automatiquement à une vitesse de rotation qui est pratiquement identique pour tous les combineurs de sélecteurs et d’enregistreurs il établit, en un mot, toutes les combinaisons nécessaires avec une exactitude et une économie que ne permettent pas les groupes de relais. L’énergie nécessaire à la combinaison des circuits est réduite au minimum puisque ces combinaisons, une fois établies, sont maintenues sans consommation d’énergie.

Le combineur se compose d’un axe dit (axe porte-cames) portant un certain nombre de disques en matière isolante, des deux côtés de laquelle sont fixés deux disques métalliques reliés électriquement et découpés en segments de longueurs différentes suivant la durée de fermeture recherchée pour les circuits commandés par cet « interrupteur ». L’ensemble du disque isolant et disques métalliques s’appelle une came.

Chaque combineur comporte une came directrice dite came A qui joue un rôle primordial dans le positionnement du combineur. Toutes les autres cames (B-C-D------X-Y-) du combineur servent aux combinaisons de circuits. Le combineur entraîne un tambour gradué de 1 à 18 qui se déplace devant un index fixe, de sorte que l’on peut lire la position dans laquelle se trouve le combineur à un instant donné. Chaque position représente un arc de 20°. Les positions intermédiaires représentent soit 5°-10°-15°.

Le système ROTARY a été étudié, à cause de la constitution des combineurs, en vue de réduire au maximum la durée des temps de fonctionnement, et, ces temps de fonctionnement jouent parfois très sévèrement dans la conception des circuits et dans leur constitution. Il faut tenir compte, dans l’étude des circuits de ces temps de fonctionnement, du temps de démarrage des combineurs- qui varie entre 15 et 60 millisecondes- pour comprendre dans le temps comment s’accomplissent et se décomposent l’établissement des contacts de travail ou de repos des différents relais, et d’une manière générale, toutes les opérations électriques nécessaires à l’acheminement des communications. Ces temps de fonctionnement dépendent, bien entendu, de la résistance des câbles, des fils de jonction, de leur capacité, de leur self et l’état hygrométrique de l’air.( voir aussi l’ANNEXE 1 page A2 )

 

C)-LES RELAIS PLATS

 

Les relais plats sont très employés, ce sont des relais d’utilité générale et à faible encombrement. Ils comprennent différents types qui sont désignés par des lettres.
Ce sont les relais suivants : E - H - R - T -

µ- 1- 2 - 3 - 4- (µ est utilisé pour représenter un relais delta )

B- G-                                                                                                                                                                        

Tous ces relais ont été conçus en partant de la même idée initiale : relais économiques à faible encombrement, constitués de pièces toutes découpées à la presse et, par suite, interchangeables. Ils comportent tous le même circuit magnétique : un noyau plat et une armature également plate, tous les deux en acier extra doux. Ces relais qui ont le même aspect extérieur peuvent commander chacun 12 et même parfois 14 ressorts porte-contact c’est à dire 7 ressorts d’un côté en haut et 7 ressorts de l’autre côté en bas.

Les combinaisons de ressorts sont très variées et permettent de réaliser un grand nombre de combinaisons de contacts. Cette faculté permet la réalisation de circuits à fonctions multiples avec un nombre de relais réduit. Le réglage des ressorts s’effectue par cambrage. Les ressorts porte-contact ont en effet une forme telle qu’ils peuvent s’appuyer au moyen de butées isolantes sur l’armature, soit au moyen de petits appendices sur la joue avant de la bobine.

En tensionnant ces ressorts, c’est à dire en donnant une certaine pression d’appui sur leurs supports, on arrive à obtenir la pression de contact désirée pour une course d’armature et un courant de fonctionnement déterminés. Tous les ressorts sont assemblés par empilage et constituent ainsi des blocs de ressorts. Ils doivent être soigneusement et énergiquement comprimés en fabrication avant d’être serrés par vis au moment de l’assemblage ceci afin d’être parfaitement assurés qu’ils garderont leur position et leur réglage pendant une longue durée de travail.

Les relais plats sont en général des relais à commutation multiple fonctionnant souvent directement sous la tension de la batterie (48 volts + ou - 4 volts). Ils peuvent être rendus rapides ou très lents, leur vitesse moyenne de fonctionnement est de l’ordre de 10 à 15 millisecondes, mais peuvent être ralentis au point d’atteindre 100 millisecondes. Dans le cas de relâchement avec un relais plat du type T, on peut atteindre ce chiffre malgré une forte combinaison de ressorts.

                                                                                    

D)-LES RELAIS DIVERS

 

Le relais polarisé type 3052 est un relais très sensible ; son circuit magnétique est schématiquement le suivant : un aimant permanent, une longue armature en acier au silicium soumise à la fois à l’action des pôles de l’aimant et de la bobine qui l’entoure. Lorsqu’un courant d’un sens donné parcourt la bobine, voit apparaître à l’une de ses extrémités un pôle nord par exemple, elle se trouve par suite attirée par le pôle sud de l’aimant : un contact peut dans ce mouvement être rompu et un autre établi. Lorsque le courant est inversé dans la bobine, l’armature se déplace en sens contraire. Les contacts sont réglés à l’aide d’une vis, les pressions sont très faibles.

 

Le relais J est un relais à courant alternatif dérivé des types plats. L’armature et le noyau sont en acier au silicium. Ce dernier a la particularité d’être bifurqué à son extrémité. Le réglage des ressorts porte-contact se fait par vis, comme pour les relais µ, mais la joue avant, au lieu d’être en laiton, est en cuivre et son épaisseur est double. Elle entoure ainsi presque complètement l’extrémité bifurquée du noyau, une des branches est entourée de cuivre - ce cuivre joue le rôle de spire en court circuit - l’autre branche est généralement entourée de cuivre, mais un trait de scie en ouvre la masse - ce cuivre joue le rôle de spire ouverte. Il existe ainsi une dissymétrie complète entre les deux branches du noyau. Lorsqu’un courant alternatif traverse la bobine, un flux se développe dans chaque branche, mais l’un des deux est décalé par rapport à l’autre du fait de l’action de la masse de cuivre en court circuit placée autour de l’une des branches ; il s’en suit qu’à aucun moment le flux dans l’armature n’est nul : on se trouve en présence d’une attraction moyenne uniforme et le relais peut fonctionner sans vibration.

 

Les relais du type µ sont plus spécialement désignés comme des relais lents. Avec des précautions spéciales, le temps de relâchement peut atteindre 300 millisecondes.

 

4- Les relais d’impulsions inverses : relais 3053 (OSR) est le seul relais de ce type, en tant que forme, utilisé en téléphonie. Ce relais doit, en effet, être sensible et fidèle car les conditions imposées par le circuit qui l’emploie sont sévères ; il doit être réglé pour fonctionner à 10 milliampères et à ne pas fonctionner à 9 milliampères, soit seulement une différence de 10% entre le réglage des courants de fonctionnement et de non fonctionnement. Il doit de plus reproduire les impulsions de courant émises par un interrupteur à balais de comptage.

    Une seule faute dans cette répétition entraîne une fausse sélection, c’est à dire un appel d’abonné perdu. Le relais d’impulsions doit maintenir un circuit sur son contact de travail pendant un temps suffisant pour permettre à un relais de comptage de s’exciter et il doit ouvrir le circuit sur le même contact pendant un temps suffisant pour permettre à un autre relais de se bloquer en série avec le relais précédent. L’utilisation de bague de cuivre côté culasse ou côté armature a pour effet de retarder le relais à l’attraction ou au relâchement. Ces retards sont dus aux courants de FOUCAULT et aux flux de fuite qui prennent naissance dans la bague. Cette propriété des courants de FOUCAULT a été utilisée dans les relais de sonnerie (RGR). On retiendra également que la plupart des relais ROTARY peuvent être rendus lents à la retombée ou à l’attraction par des procédés très différents et incomparablement plus souples. Par exemple la saturation du relais en faisant passer un courant très supérieur permettant de retarder la retombée de l’armature de l’ordre de 300 millisecondes.

Dans les schémas, les relais sont désignés par trois lettres qui donnent leur fonction en langage américain. Par exemple, le premier relais qui fait démarrer le chercheur primaire est le relais FSR : First Start Relais.

 

E)-LES SELECTEURS  

 

(voir aussi les photographies en ANNEXE 1 page A3)

Le sélecteur du système 7 A se compose d’un demi cylindre, d’un chariot porte-balais, d’un déclencheur de balais, d’une réglette d’attaches, de deux électro-aimants et deux jeux d’engrenages. Le demi cylindre consiste en un bâti d’acier doux estampé formé de flasques reliés par des entretoises emprisonnant une série de réglettes ; Celles-ci sont groupées par dix en trois blocs répartis pour réaliser le demi cylindre. Dans chaque réglette en matière moulée, se trouvent incrustées 30 broches en bronze phosphoreux à raison de 3 broches par ligne - une pour le test, deux pour la conversation - dont les extrémités intérieures sont placées pour faire contact avec les dix jeux de trois balais qui font partie du chariot porte-balais. Les extrémités extérieures sont fendues et étamées pour recevoir le câble ruban. La matière moulée est rigide et assure un isolement convenable entre les broches. Tous les sélecteurs, excepté le sélecteur final, ont donc une capacité de 300 lignes disposées en 10 rangées horizontales de 30 jonctions. Le sélecteur final n’est équipé qu’à 200 lignes, car la capacité d’un sélecteur final doit être un multiple de 100 et sous-multiple de 1000. dans le système ROTARY, c’est le nombre 200 qui a été choisi pour des raisons de numérotage et commodités mécaniques, et le sélecteur final est à 200 lignes. Il utilise deux blocs de réglettes dans le demi cylindre. Ultérieurement le troisième bloc a été installé pour permettre la réalisation des lignes groupées PBX dites «hors numération ».

Le chariot porte-balais se compose d’un axe en acier, ayant dans sa partie médiane, une section carrée. Cet axe porte une roue flexible, une roue indicatrice graduée, deux paliers à rotule et une roue dentée flexible solidaire d’une roue réductrice. Les 30 balais groupés par 3 sont maintenus en place au repos par un loquet en bakélite qui sera manœuvré par un ergot du déclencheur de balais. Une série de lames de ressort exercent une pression sur les balais pour que ceux-ci soient en contact avec les broches du demi cylindre. L’usure du loquet a été la cause de faute dans l’établissement des communications.

Le déclencheur de balais se compose d’un axe en acier, monté sur deux paliers à rotule fixés sur le bâti de l’arc du sélecteur. Il est muni de 10 ergots disposés en hélice autour de l’axe et d’un commutateur.

La réglette d’attaches est placée à gauche du déclencheur de balais. Elle sert à établir les connections entre les différents organes du sélecteur et les circuits extérieurs.

                                                                                    

F)-LES SELECTEURS PAS A PAS OU COMMUTATEURS ROTATIFS

 

Ces sélecteurs pas à pas comportent 4 ou 5 balais et sont utilisés dans les enregistreurs pour la réception du numéro d’appel du demandé qui après traduction de l’indicatif dirigera l’appel vers son bon acheminement. Ces sélecteurs doivent être réglés minutieusement car ils sont vitaux pour obtenir le bon numéro demandé.(voir également la photographie d’un sélecteur ANNEXE 1 page A4 )

                                                                                      

G)-LES CHERCHEURS

Ils se composent d’un empilage de plusieurs arcs comportant chacun des broches, d’un chariot portant des balais et muni d’une roue dentée et d'une roue indicatrice.

 - Les chercheurs du système ROTARY 7 A sont des chercheurs à 100 points ou 50 points.

 - Les chercheurs primaires sont des chercheurs de ligne à 100 points et ont 4 balais.( voir aussi la photographie d’un chercheur ANNEXE 1 page A4 )

 - Les chercheurs secondaires sont des chercheurs à 100 points et ont 5 balais.

 - Les chercheurs d’enregistreurs sont des chercheurs à 50 points et ont 7 balais.

 

LES ENSEMBLES FONCTIONNELS OU MACHINES

 

On appelle, en ROTARY, machine un ensemble fonctionnel :

              - qui a sa protection individuelle par un fusible calibré,

              - qui peut être supervisé par une signalisation lumineuse,

              - qui peut être écouté au casque condensé,

         - qui peut être essayé et isolé individuellement

Les sélecteurs ou les chercheurs exerçant la même fonction sont empilés par 15 dans des baies et raccordés sur des réglettes situées au dessus des baies. C’est sur ces réglettes que s’effectuent, par câbles, le raccordement et le brassage entre les différents étages de sélection.

Une intervention sur ces réglettes est une opération délicate qui peut être préjudiciable à la qualité du fonctionnement.

A un ensemble de 3 baies est associé une baie supportant les platines de relais protégées des capots.

RÔLE DES DIFFERENTES MACHINES

 

A)-LES CHERCHEURS PRIMAIRES

Les chercheurs primaires servent à rechercher les abonnés qui veulent lancer un appel et au démarrage des circuits de connexion.

 

B1)-LES CIRCUITS DE CONNECTION OU CORDONS

Les circuits de connexion sont associés à des chercheurs secondaires qui ont pour fonction la recherche des chercheurs primaires déjà pris par un abonné, à des chercheurs d’enregistreurs pour la recherche d’un enregistreur libre, à un sélecteur primaire chargé de diriger les appels vers le centre désigné par son préfixe et de gérer la taxation.

 

B2 )  -LE CHANGEMENT DE CHAINE DANS LES CENTRAUX ROTARY 7 A DE PARIS OU CORDONS ANNEXES

Au départ, le problème de la numérotation à 8 chiffres précédé du préfixe 16 fit l’objet d’études au S. R.C. T. et d’essais au central SEGUR amenèrent au principe de la solution par changement de chaîne (voir le principe ci-après sur le diagramme d’établissement des chaînes de communication dans un autocommutateur ROTARY 7 A) .

La solution proposée présentait l’avantage de réduire le plus possible les modifications ou additions à apporter aux 50 000 circuits de connexions et aux 10 000 enregistreurs de PARIS. D’autre part les nouvelles chaînes de départ pouvaient être constituées de façon indépendante sans être conditionnées par les équipements anciens. Pour des raisons budgétaires ces cordons-annexes étaient souvent en nombre réduit dans les centraux.

C)- LES ENREGISTREURS

Les enregistreurs ne sont utilisés que pendant le temps de réception d’un numéro d’appel et de l’établissement de la chaîne de commutation ; ils mémorisent sur les sélecteurs pas à pas le numéro demandé, ils traduisent les préfixes à l’aide de « traducteurs câblés » de capacité limitée pour commander les toutes sélections et contrôlent le bon positionnement des sélecteurs en fonction du numéro d’appel demandé. Les enregistreurs sont l’intelligence du système et doivent être parfaitement réglés et entretenus.

Ultérieurement la fonction traduction sera modernisée et sa capacité accrue par l’introduction de traducteurs électroniques.

D )- LES SELECTEURS

Les sélecteurs tertiaires locaux, entrants et interurbains sont chargés de la sélection des milliers.

Les sélecteurs quaternaires sont chargés de la sélection des doubles centaines par exemple :
- Le niveau 1 dessert les abonnés 8000-8199
- Le niveau 2 dessert les abonnés 9000-9199
- Le niveau 4 dessert les abonnés 9200-9399
- Le niveau 5 dessert les abonnés 8400-8599
- Le niveau 6 dessert les abonnés 9400-9599
- Le niveau 7 dessert les abonnés 8600-8799
- Le niveau 8 dessert les abonnés 9600-9799
- Le niveau 9 dessert les abonnés 8800-8999
- Le niveau 10 dessert les abonnés 9800-9999

Les sélecteurs finaux exécutent la sélection des dizaines et des unités dans la double centaine.

DIAGRAMME D’ETABLISSEMENT DES CHAINES DE COMMUNICATION

    Abonné

demandeur

DANS UN AUTOCOMMUTATEUR ROTARY 7 A

                                                                                                                                                                                                                                 

    Chercheur

    primaire

Vers chaîne urbaine et suburbaine

      Vers chaîne régionale

 

 

 

 

 


                                    

  Chercheur

   secondaire

     Circuit de

     connexion

    Sélecteur

    primaire

Système de comptage multiple

    Chercheur

 d’enregistreur

  

 Enregistreur

 Changement de

      chaîne

      Chercheur

     interurbain

     Sélecteur

   quaternaire

      Sélecteur

        final

      Abonné

      demandé

    Vers chaîne

      nationale

  Sélecteur

   tertiaire

      local

 Sélecteur

  tertiaire

   entrant

 

 

  Sélecteur

   Tertiaire

interurbain

    Sélecteur

  quaternaire   

   interurbain

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


DIAGRAMME DES IMPLANTATIONS GEOGRAPHIQUES DES EQUIPEMENTS ESSENTIELS
Salle de commutation
Jonctions sortantes
Sélecteurs secondaires
Répartiteur intermédiaire
Table d'essai des jonctions
Circuits de connexion
Chercheurs secondaires
Chercheurs d'enregistreur
Sélecteurs primaires
Dispositifs de taxation
Enregistreurs et traducteurs
Sélecteurs tertiaires
Sélecteurs quaternaires
Sélecteurs finals Cher.primaires

Salle des équipements moyenne tension
Alimentation triphasée EDF 20 KV.
Sectionneurs de câbles 20 KV. et protections avec
fusibles.
Transformateurs 20 000 / 380 V . 50 Hz


Salle du groupe électrogène et cuve à fuel


Salle du tableau de commande basse tension


Salle des batteries d'accumulateurs au plomb


Salle de l'atelier d énergie 48 V . continu :
Un tableau de commande et de contrôle des convertisseurs de courant.
Des convertisseurs de courant.
Un correcteur de tension associé à un tableau de mise en direct
de l'alimentation en 48 volts c.c.
Des générateurs de courants spéciaux
(cadences et courants divers)

 

Salles de l'exploitation
Service de l'exploitation
manuelle traitant :

- les réclamations d'abonné,
- le service des abonnés absents,
- les faux numéros d'appel et
les fausses directions

statistiques
- Tenue des statistiques
- la gestion des numéros,
- le relevé des compteurs.


Salle du répartiteur
Répartiteur général des lignes
d'abonnés
Répartiteur des jonctions
Matériel de transmission
Compteurs de taxes
Tables d'essais des lignes et des équipements d'abonnés
Documentions relatives aux câbles d'abonnés et câbles de jonctions
Fichier des abonnés et jonctions

 

12

E)-LES DISPOSITIFS D’ESSAIS SYSTEMATIQUES

 

Le système ROTARY comporte des baies d’essais systématiques pour chaque groupe d’appareils ou machines à savoir : circuits de connexion, enregistreurs, sélecteurs tertiaires, sélecteurs quaternaires et sélecteurs finals. Tous ces appareils sont équipés d’une lampe indiquant son occupation, d’un jack permettant l’écoute éventuelle pour vérifier si l’appareil est bien utilisé par un appel ,d’un jack pour l’isolement de l’appareil par un bouchon et d’un jack employé pour l’essai individuel de la machine au systématique.

 

COMMENTAIRES SUR CES ESSAIS SYSTEMATIQUES

 

On peut essayer individuellement et également automatiquement chaque appareil libre par des essais systématiques afin d’en vérifier le bon fonctionnement. Le système s’arrête lorsqu’un appareil testé est constaté en défaut et donne une signalisation lumineuse. Le préposé surveillant les essais note la position du combineur et le numéro de l’appareil en défaut sur un imprimé fixé en bout de travée ; il indique également la date et l’heure de l’essai. Il met ensuite l’appareil hors service par bouchage et les essais peuvent se poursuivre. Ces essais permettent de retirer du service appareils présentant un défaut mais ils ne permettent pas de contrôler la totalité des appareils car les appareils bloqués sur communication établie ou en cours d’établissement ou sur faute matérielle échappent aux essais.

 

LES AUTRES EQUIPEMENTS COMMUNS A TOUS LES SYSTEMES DE TELECOMMUNICATIONS

 

Au répartiteur général, pour  l’autocommutateur ROTARY 7A, on trouve des réglettes à 20 points (3 fils, 2 jacks de coupure par point) permettant de raccorder les abonnés à l’autocommutateur par l’intermédiaire du réseau de câbles d’abonnés. Le bon fonctionnement des lignes et des installations chez l’abonné se vérifie à l’aide de tables d’essais installées dans le répartiteur.

Les bâtis de compteurs associés aux lignes d’abonnés sont également installés dans le répartiteur.

Les liaisons avec les autres centres téléphoniques s’effectuent par des câbles de jonctions qui aboutissent sur un répartiteur spécialisé dit « secondaire » équipé de réglettes à 20 points comportant deux barrettes de coupure.

Les essais des jonctions peuvent être effectués partiellement (fils A et B) par la table d’essais du répartiteur ou par une table spécialisée installée dans la salle de l’autocommutateur.

 

L’ENERGIE

 

Les centres sont alimentés en courant alternatif (50 Hz) moyenne tension fournie par EDF par un ou deux câbles qui aboutissent à une cabine dite moyenne tension comportant en général deux transformateurs pour abaisser la tension à 220/38O volts triphasés. L’énergie de secours est assurée par un groupe électrogène.

Les alimentations en courant continu (48 V. par exemple) sont assurées par plusieurs convertisseurs de courant (génératrices, redresseurs, etc.) et batteries d’accumulateurs au plomb.

Des générateurs de courants spéciaux fournissent les autres sources nécessaires aux tonalités aux courants de sonneries distribuées par des appareils cadenceurs.

Voir ci-après le diagramme simplifié concernant les installations d’énergie

 

DIAGRAMME SIMPLIFIE DES INSTALATIONS D’ENERGIE

Transformateurs triphasés

20 000V./38O/220 V.

Cabine moyenne tension avec sectionneurs et fusibles et systèmes de sécurité

 

 

Diesel associé à un alternateur triphasé et équipé d’un système de démarrage manuel ou automatique

 

 

 

 

 


Arrivée EDF

en moyenne

tension

Convertisseurs de courants      

alternatifs en courants continus      

Tableau de commande et de 

contrôle des convertisseurs et

de la batterie ainsi que des 

tensions et intensités de départs vers l’exploitation autocommutateur

Batterie d’accumulateurs

au plomb

Générateurs de

      courants

       spéciaux

Eclairage des locaux

Alimentation des prises

      de courant

Correction de la tension continue pour rester dans les limites 48V. plus ou moins 4V. dans tous les cas d’exploitation

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


                                                                                          Distribution du –48Volts     

                                                                                                                     vers les installations

 

MATERIEL COLLECTIF POUR ASSURER LA MAINTENANCE

 

Ponts roulants avec échelle mobile toutes les deux travées.

Escabeaux divers.

Parallélépipèdes en bois pour divers usages notamment comme siège.

Bouchons en bois tourné ou en matière plastique.

Des barrettes fusibles de trois couleurs pour déterminer la valeur nominale en ampère du fil fusible qui est soudé sur deux lames ressorts..

Des schémas de principe qui sont collés sur des morceaux de contre-plaqué et protégés par une feuille de Rhodoïd.

Des schémas de câblage de tous les appareils et toutes les réglettes.

Des notices d’exploitation et des instructions de service.

Des fiches cartonnées concernant le parcours et les équipements affectés à la ligne d’abonné ou des jonctions ; ces fiches consignent également toutes les réclamations de l’abonné et les résultats des travaux de relève des dérangements ou des signalisations (1).(voir aussi l’ANNEXE 1 page A5)

Des carnets de fils (1).

Des boites de réglage de relais (boite de résistances à quatre cadrans).

Une mallette d’appareils de mesure (ampèremètre et voltmètre).

Des tensiomètres pour mesurer les pressions des contacts de relais.

Une forge et tout son matériel (enclume, pinces, marteaux, etc…)

Un établi et un tour manuel ; des limes et des râpes.

Une machine à polir les cames.

Un catalogue de pièces détachées pouvant être commandées aux ateliers de PICPUS.

Un lot important de pièces détachées diverses, de bobines de fils de câblage de toutes les couleurs, de bobines de fils jarretières.

Un moteur de secours avec ses deux flexibles d’accouplement aux axes horizontaux en cas de défaillance d’un des moteurs fixes.

 Une ligne téléphonique omnibus et une ligne de secours raccordée sur un autre centre

Des patins pour toutes les personnes n’étant pas chaussées d’espadrilles.

Le lecteur de cette liste de matériel non exhaustive sera surpris par son importance mais il faut se rappeler qu’en son début les techniciens devaient être capables de tout réparer et éventuellement d’exécuter des câblages en torons sur une planche à clous suivi d’un raccordement soudé sur machine ou sur réglette.

 

(1)- Cette documentation manuelle a été remplacée par l’application informatique 42C vers les 1980

INSTRUCTIONS GENERALES POUR LE REGLAGE DES RELAIS

 

Le réglage des relais étant un élément très important pour le fonctionnement du système et pour une longue durée de vie de tous de tous les équipements, le lecteur trouvera en annexe et pour information deux instructions à savoir :

a ) Annexe n° 2 page A7 : Instructions générales pour le réglage des relais n° ED -100 d’octobre 1929 de L’INTERNATIONAL ELECTRIC CORPORATION

b ) Annexe n°3 page A11 : Document N.E.A. 31OO du bureau d’études de la société LE MATERIEL TELEPHONIQUE à BOULOGNE BILLANCOURT ayant pour titre : Instructions générales pour le réglage des relais.

 

OUTILLAGE INDIVIDUEL

Outillage utilisé en permanence par tous les techniciens :

- Une lampe de test 48 V (équipée d’une lampe de signalisation de même type que celles utilisées pour la signalisation des machines de l’autocommutateur) comportantune pointe de touche, un fil souple raccordé à une pince crocodile.

- Une lampe baladeuse en 127 ou 220 V alternatifs.

- Une lampe frontale 48 V c.c.

- Une ou deux fiches isolantes de faible épaisseur pour couper la continuité des circuits testés.

- Un bâtonnet en buis taillé en biseau pour pouvoir caler les embrayages

- Un gratte contact.

 -Un crayon

Autres outils :

- Un fer à souder à panne courbée.

- Une pince pointue à longs becs.

- Une pince à bec de canard.

- Une pince coupante.

- Une pince à dénuder les  fils ;

- Un cambreur droit, un cambreur courbé à gauche et cambreur courbé à droite.

- Un jeu de jauges et de tensiomètres.

- Un jeu de tournevis

- Un miroir de dentiste,

- Un casque d’écoute condensé pour vérifier l’occupation réelle des machines en position de conversation.

- Une peau de chamois et la toile émeri fine,

- Une paire d’espadrille dont le port est obligatoire pour l’exécution du service.

LEXIQUE

Les noms des entités administratives et des grades ayant évolué au cours de la période considérée dans ce document, on trouvera, ci-après, quelques définitions conventionnelles qui seront utilisées dans la suite

 

DEFINITIONS

ENTITES AU COURS DES ANNEES

 

DIRECTION GENERALE

 

 

 

 

- Secrétariat d’état ou Ministère des Postes, Télégrammes et Téléphones,

- Direction Générale des Télécommunications et tous ses services : bureaux et sections techniques

 

DIRECTION REGIONALE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

- Direction des Services Télégraphiques et Téléphoniques de PARIS,

- Direction des Télécommunications de l’Ile de France,

- Direction du Réseau,

 - Direction Opérationnelle,

- Tous les services rattachés à ces entités

DIRECTION D’ETABLISSEMENT

- Chef de Centre et ses adjoints directs

CHEF DE SALLE

- Agent mécanicien,

- Contrôleur principal des IEM,

- Chef technicien des IEM,

 -Inspecteur  central ou Inspecteur

 

TECHNICIENS

- Agent mécanicien,

- Contrôleur stagiaire ou Contrôleur des IEM,

- Inspecteur adjoint  ou Inspecteurs,

- Chef technicien des IEM,

- Technicien supérieur des IEM,

- Technicien.

REGLEURS

- Maître ouvrier d’Etat, ouvrier d’état des IEM de 4ème ou de 3ème catégorie

NETTOYEUSE

- Ouvrier d’état de 2ème ou de 1ère catégorie ou auxiliaire.

                                                                                                                                                                         

REPARTITION DES CHARGES DE MAINTENANCE POUR UN AUTOCOMMUTATEUR DE 10 000 LIGNES

En situation normale du point de vue des effectifs six techniciens se partagent la maintenance des équipements de la manière suivante :

-l titulaire le plus qualifié ayant une bonne pratique dans la relève des dérangements et une excellente connaissance du fonctionnement du système est chargé de la maintenance des enregistreurs,

- celui qui a déjà une bonne expérience est responsable des circuits de connexion,

  ( ces deux techniciens ne doivent pas prendre leurs congés dans la même période pour pouvoir se remplacer mutuellement),

- le technicien débutant est affecté à la maintenance des sélecteurs finals et des chercheurs primaires,

-  les techniciens ayant déjà un peu d’expérience sont responsables soit des sélecteurs tertiaires et quaternaires soit du répartiteur et des installations d’énergie,

( ces trois derniers techniciens, en période des congés, se partagent la maintenance des équipements n’ayant plus de responsable en maintenance).

-  Un ou deux régleurs sont à la disposition des techniciens pour toutes les opérations de réglage des équipements.

- Deux nettoyeuses se partagent le nettoyage de toutes les machines de l’autocommutateur suivant un programme donné respectant une certaine périodicité.

A ces agents chargés de missions spécifiques il faut ajouter quelques agents masculins pour les fonctions de veilleur de nuit, d’essais des équipements d’abonnés,de câblage des jarretières sur les répartiteurs et sur les réglettes et de dépoussiérage des hauts de travées à l’aide d’un aspirateur. De plus on trouve un agent d’exploitation pour les essais de jonctions et les appels d’essais de routine vers les autres centres ainsi que deux agents pour le suivi des réclamations d’abonnés. (voir page 33 une étude simplifiée sur les effectifs ).

PROFIL ET MISSIONS DU TECHNICIEN

Il est généralement issu d’une école professionnelle préparant aux concours d’entrée aux grandes écoles d’ingénieurs ; il a reçu par LES COURS PROFESSIONNELS dispensés par L’ADMINISTRATION une excellente formation spécialisée concernant le système ROTARY qui lui permet de connaître par cœur le déroulement de l’établissement d’une communication et l’enchaînement des circuits à un instant donné. En cas de dysfonctionnement, signalé soit par le dispositif d’essais systématiques, soit par la ou les réclamations d’abonnés ou par des signalisations d’autres centres le technicien doit pouvoir y remédier très rapidement. Pour ses interventions le technicien doit très souvent enlever les capots de protection des combineurs ou des ensembles de relais ; pour son efficacité il dispose de schémas de principe et d’un outil très simple la lampe de test dont le fil souple raccordé à une pince crocodile permet le branchement simple à une masse ou à une batterie franche alors que la pointe sert à tester par contact un point d’un circuit électrique supposé en faute ; le rougissement du filament plus ou moins important permet d’apprécier le potentiel du point contrôlé en fonction. de la résistance lue

sur le schéma de principe. Il doit pouvoir rechercher le manque de continuité (mauvais contact, contact cratéreux ou sale ou manquant de pression, soudure sèche, mauvais fonctionnement d’un relais ,ou faux potentiel etc.… Il doit déterminer si un relais donné doit être repris en réglage ou être remplacé par un régleur.

En ce qui concerne le réglage mécanique des relais on doit savoir que c’est là la partie de loin la plus importante du réglage ; en effet, un relais bien réglé mécaniquement doit, du fait même de son réglage mécanique, satisfaire aux conditions de réglage électrique, sauf défaut de construction. Par contre, le réglage électrique correct ne procure pas nécessairement un réglage mécanique convenable ; et les conséquences d’un mauvais réglage mécanique sont l’insécurité des communications, les dérangements et l’usure prématurée exagérée du matériel. Tout technicien appelé à surveiller le travail des régleurs (qui sont tenus d’appliquer rigoureusement les modes opératoires définis dans les carnets de réglage) doit donc s’assurer d’abord que les réglages mécaniques sont corrects et il ne doit pas hésiter à faire recommencer le travail même si le relais satisfait aux conditions électriques de fonctionnement. La vérification d’un relais se fait à l’aide de jauges et de tensiomètres.

Il doit surveiller toutes les machines dont il a la charge : rotation anormale, non prise, non-libération (blocage), et il doit écouter les bruits ambiants pour déceler un défaut mécanique dans les rotations des machines ; il doit également pouvoir suivre visuellement l’enchaînement du fonctionnement d’un ensemble de relais. Il consigne son travail sur les feuilles de pointage des machines décelées en faute pour un suivi statistique par l’encadrement.

Le technicien doit s’occuper des blocages des machines en remontant la chaîne défectueuse. Un blocage se définit par un arrêt de sélection signalé par une lampe spéciale de l’enregistreur. Pour permettre de déceler la faute qui empêche la fin des sélections de se produire il est possible de bloquer, indépendamment du demandeur, la chaîne des appareils engagés et bloqués même si le demandeur raccroche parce qu’il ne reçoit pas de retour d’appel ni de signal d'occupation. Sans intervention manuelle du technicien sur le bouton de blocage, l’enregistreur se libère automatiquement par l’action d’un dispositif de relâchement arrière qui agit dans les 30 secondes.

D’autres types de blocage mettent des machines hors exploitation si un technicien ne les libère pas manuellement après recherche du défaut. Les blocages les plus courants sont :

 - les tertiaires en 10 ;

 - les quaternaires en 7 ;

 - les circuits de connexion en 14.

Ces blocages correspondent à un relâchement prématuré lorsque le demandeur raccroche avant d’avoir obtenu soit le retour d’appel soit le signal d’occupation. La boucle de l’abonné étant ouverte avant la fin de l’établissement normal de la chaîne

Concernant la communication demandée pour des raisons diverses. Le système prévoit la libération des machines engagées mais il peut arriver que certains équipements restent bloqués à la suite d’un dysfonctionnement (léger dépassement du sélecteur, ouverture sur un fil par un balai cassé ou une soudure sèche)

Le suivi régulier des blocages en remontant toute la chaîne bloquée permet de déceler tous défauts que les essais systématiques sont dans l’impossibilité de trouver ; il s’agit notamment

 

des broches cassées, enfoncées ou mal soudées sur le câble ruban. Bien souvent l’encadrement constatait que ce travail était négligé par les techniciens qui remettait les machines au repos sans recherche du défaut pour les rendre rapidement à l’exploitation.

En outre il doit superviser les travaux confiés aux nettoyeuses.

En fait, il est le garant de la bonne qualité et du bon fonctionnement de toutes les machines dont il a la charge. Il doit avoir pour objectif le minimum de machines bouchées, les dérangements étant relevés au fil de l’eau, les machines bouchées portant en clair sur un petit papier le motif exact de la mise hors service.

 

LES DERANGEMENTS

 

Les dérangements peuvent se classer en quatre catégories :

 - les dérangements simples, répétitifs, qui ne demandent que peu de temps pour la localisation du défaut et pour la remise en état correct de la machine ;

 - les dérangements complexes localisés sur la machine qui demandent beaucoup de temps en observation et en test pour cerner la faute et y remédier. Généralement pour ce type de dérangement le technicien le consigne sur son petit carnet ;

 -  les dérangements concernant les câbles et les réglettes qui nécessitent le fractionnement du circuit en dessoudant judicieusement les fils sur les réglettes pour une localisation en aval ou en amont.

 - Les arrêts moteurs par une surcharge suivie de la disjonction des protections du moteur entraînant l’arrêt total des arbres rotatifs de deux travées. L’intervention du technicien ou de l’agent de permanence doit être immédiate ; en effet il faut débrayer tous les arbres verticaux arrêtés, réenclencher les protections moteur, puis embrayer un par un les arbres verticaux concernés par cet arrêt. Ce type d'incident grave se produisait lors de certaines coupures de l’alimentation secteur EDF.

A ces dérangements il faut ajouter les incidents exceptionnels concernant un nombre important d’usagers :

    -absence de tonalité au décroché du combiné (1) ;

    -pas de retour d’appel (1)

    -câble d’abonné noyé ou chutes de neige abondantes sur artères aériennes existantes en banlieue notamment qui entraînent une paralysie partielle ou totale de l’autocommutateur.

Ces incidents n’empêchent pas l’établissement des communications

 

INSTRUCTIONS, NOTES DE SERVICE ET ORDRES DE TRAVAUX EMANANTS DE LA DIRECTION DES SERVICES TELEPHONIQUES DE PARIS

 

Note : Pendant de nombreuses années du fait de la spécificité de PARIS cette DIRECTION a eu ses propres réglementations totalement indépendantes de celles appliquées dans les autres régions qui obéissaient aux directives de la DIRECTION GENERALE DES TELECOMMUNICATIONS.

Chaque central téléphonique recevait pour chaque création d’un nouvel indicatif ou d’un nouveau central téléphonique les ordres de travaux suivants :

           a )Modification de tous les traducteurs des enregistreurs ;

           b )Construction des jonctions entrantes et sortantes concernant le nouvel indicatif créé ;

           c )La liste et l’heure des appels d’essais à effectuer le jour de la mise en service de l’indicatif.

           d ) éventuellement une liste concernant le nouveau brassage des jonctions déjà en exploitation.

Pour l’amélioration de la qualité de service la DIRECTION REGIONALE peut demander aux centres des modifications du câblage existant par l’exécution d’ordres de correction ; les schémas de principe et les schémas de câblage doivent être corrigés dès l’exécution des travaux. Des comptes-rendus d’exécution sont renvoyés par le centre à la DIRECTION sous contrôle du CHEF D’ETABLISSEMENT ou de son adjoint.

 

QUALITE DE SERVICE PAR APPELS REELS

 

La DIRECTION REGIONALE prescrit à tous les centres des batteries d’essais par appels réels locaux et intercentraux selon un calendrier précisant les jours et les heures bien définies. Il faut évidemment que chaque centre appelé puisse répondre sur le champ au centre demandeur, la coordination ne pouvant provenir que d’une direction.

Les opératrices lançant les appels doivent consigner :

      - l’absence de tonalité au décrochage,

      - le retard d’arrivée de la tonalité au décrochage,                                                     

      - l’absence de retour de sonnerie,

      - les faux numéros,

       - l’absence de taxation au raccrochage.

Pour ces appels chaque opératrice dispose d’un poste téléphonique à cadran équipé d’un compteur individuel, d’un chronomètre et une feuille de pointage des appels avec leur résultat.

La DIRECTION REGIONALE reçoit obligatoirement tous ces résultats sous couvert du CHEF D’ETABLISSEMENT. Ce dernier ou son adjoint peut ordonner des appels complémentaires avec suivi éventuel de blocage pour localiser le dysfonctionnement.

 

LE CONTROLE DE LA QUALITE DE SERVICE PAR LA DIRECTION REGIONALE

Périodiquement chaque centre reçoit la visite de deux types d’équipes centrales spécialisées chargées pendant 48 heures des batteries d’appels massifs en local ou vers l’extérieur.

L’équipe B avant de débuter le lancement des appels compte les machines bouchées (hors service). Elle note tous les appels inefficaces et calcule une qualité de service moyenne pour les appels locaux et pour les appels distants. La qualité de service en local donne une bonne appréciation sur l’efficacité des techniciens dans la maintenance de l’autocommutateur.

L’équipe A procède comme l’équipe B mais elle a en plus des techniciens qui suivent tous les appels inefficaces pour localiser la machine en faute et le type défaut. Ce contrôle peut notamment déterminer si un technicien n’effectue pas correctement sa maintenance ou si une direction en appels distants a des dérangements anormaux.

Ces contrôles de qualité de service ne donnent pas toute satisfaction car ils ne permettent pas de visualiser l’ensemble du réseau à un instant donné.

 

LA MESURE DE QUALITE DE SERVICE A PARTIR DE 1974 AVEC AMALRIC

Mis au point par LE CENTRE NATONAL D’ETUDES DES TELECOMMUNICATIONS ( C.N.E.T.), AMALRIC (appareil de mesure automatique lançant des appels dans le réseau et intégrant un calculateur) est installé sur l’ensemble des centraux téléphoniques de PARIS et de sa banlieue immédiate. On dispose enfin d’un moyen de mesure scientifique de la qualité de service. Les opératrices affectées régulièrement aux batteries d’appels d’essais sont remplacées par des robots électroniques qui envoient simultanément des appels sur tous les autocommutateurs parisiens.

Un calculateur, installé à la DIRECTION REGIONALE, relié à chacun des robots par un réseau de transmission de données, gère les appels. Il traite les résultats et donne des informations sur la qualité de service :

    - absence ou retard de tonalité,

    - sélection longue,

    - absence de sonnerie,

    - fausses sélections,

    - etc.

Pour plus d’informations sur cet automate voir l’annexe n° 4 page A13,

Les centres surveillés reçoivent plusieurs fois par jour sur une imprimante les résultats des essais effectués concernant le centre ; ces résultats sont destinés au DIRECTEUR D’ETABLISSEMENT ou à son adjoint qui doit prendre toutes les mesures nécessaires si un dysfonctionnement est constaté. Ce nouvel observateur scientifique, indiscutable, oblige les techniciens du centre à mieux travailler la maintenance pour ne pas recevoir trop de rappels à l’ordre de la DIRECTION. Il s’en suit une relève plus rapide des défauts, donc une amélioration de la qualité de service..

Les bilans mensuels permettent une comparaison indiscutable de la qualité de service des divers centres de même technologie.

SIGNALISATIONS D’ABONNES

Le suivi des réclamations d’abonnés par des agents expérimentés permet très souvent de remédier très rapidement à un défaut concernant plusieurs abonnés et de limiter les appels inefficaces. Il s’agit notamment du manque de tonalité, du manque de sonnerie ; de mélange de conversations, du manque de retour d’appels, d’une direction inaccessible ou donnant des faux numéros. De même les répétitions de signalisation concernant un même abonné doivent être approfondies afin de localiser le dérangement soit sur la ligne d’abonné soit sur le poste téléphonique (cadran par exemple) ou soit sur l’autocommutateur. La recherche des défauts dans l’autocommutateur nécessite souvent des appels en concentration sur une baie en faisant l’essai individuel de chacune des machines installées sur la baie ; ces essais se pratiquent en période de faible trafic (7h. à 8h. et de 19h. à 21h.). La majorité des réclamations arrivent par le service du 13 ; en cas d’avalanche de réclamations suite par exemple à des câbles noyés ou à de fortes chutes de neige sur les réseaux aériens de banlieue notamment avant 1955 les lignes d'abonnés en défauts doivent être isolées au répartiteur pour éviter le blocage du trafic par l’occupation inutile d’équipements.

Les autres réclamations sont formulées par écrit ; elles résultent d’un mécontentement de l’abonné qui n’a pas obtenu toute satisfaction dans le fonctionnement de son téléphone suite à sa ou à ses réclamations ou qui conteste le montant sa facture ; les abonnés ont été désorientés à la suite de la suppression progressive des tickets de taxation pour les communications distantes qui sont remplacés par une taxation globale. Les abonnés comparent souvent leur raccordement au réseau E.D.F. avec le raccordement au téléphone et ne comprennent pas que le compteur téléphonique ne soit pas installé à leur domicile ; il règne un esprit de suspicion vis à vis des exploitants du téléphone qui ne fournissent pas de factures détaillées.

L’ASSOCIATION FRANCAISE DES UTILISATEURS DU TELEPHONE ET DES TELECOMMUNICATIONS «A.F.U.T.T. » qui a pour objectif la défense des intérêts des consommateurs du téléphone a harcelé LA DIRECTION GENERALE pour obtenir, en remplacement de la facturation détaillée qui est techniquement impossible à réaliser sur commutateur électromécanique sauf avec des investissements importants , pour obtenir une retransmission de comptage au domicile des usagers ; cette demande a été rejetée car elle coûtait trop cher à L’ADMINISTRATION et sans aucun avantage.

Pour le traitement des contestations de taxes chaque centre ne dispose que de quelques dispositifs pour l’observation de longue durée d’une ligne d’abonné à savoir :          

   a) des machines GIRARD identifiant, par horodatage, toutes les phases de l’établissement et de fin de communication ainsi que le nombre de taxes ;                                  

 b) des machines D. E. T. T. (voir annexe n° 6 ) qui décomposent et identifient les différentes phases d’établissement d’une communication en donnant les horodatages correspondants. Les enregistrements effectués permettent d‘instruire les réclamations tant en ce qui concerne le montant des redevances et les difficultés d’exploitation éventuelles.

  Les réclamations écrites transmises par la voie hiérarchique sont toujours accompagnées d’un procès-verbal comportant toujours des questions précises. Tous les agents concernés par la réclamation doivent répondre par écrit aux questions posées. Il s’agit aussi d’une épée de DAMOCLES obligeant l’ensemble du personnel à intervenir rapidement et correctement sur tout dérangement signalé.

Pour assurer le traitement des réclamations des abonnés classés (prioritaires) le centre est surveillé en permanence.

                                                                                       

SECURITE

 

Les centres ROTARY doivent être surveillés en permanence 24 heures sur 24 heures. Il doit y avoir au moins un agent suffisamment qualifié pour intervenir sur les signalisations lumineuses et SECURITE sonores, pour remplacer correctement un fusible sauté, pour éliminer une machine en rotation permanente et pour essayer à la table d’essai un abonné prioritaire.

Le service minimum est le suivant :

- en semaine, du lundi au samedi inclus une brigade 7 H à 12 H et 12 H à 21 H est assurée par deux techniciens qualifiés ;

- le dimanche matin de 7 H à 12 H un technicien assure la permanence ;

 -le dimanche après-midi de 12 H à 21 H un régleur est de service toutes les nuits de 21 H à 7 H le lendemain un veilleur de nuit capable d’assurer les missions définies assure le service minimal ; il doit savoir en plus essayer un abonne prioritaire et lancer les essais systématiques ; il doit assurer trois rondes suivant un itinéraire défini par des postes de pointage répartis à l’intérieur du centre ; sur le contrôleur de ronde il doit pointer son passage à l’aide d’une clé numérotée fixée dans chaque poste de pointage. Lors de ses passages il doit vérifier la fermeture des portes et des fenêtres, qu’il n'y a pas d’odeur de cramé (échauffement de fils) ni de fuites d’eau, ni bruits anormaux, dans l’autocommutateur.

 

Le centre est équipé d’une ligne téléphonique omnibus qui permet de joindre rapidement l’agent en service à tout moment quel que soit le lieu où il se trouve dans le centre. Cette ligne est très utile pour rechercher rapidement un technicien susceptible d’être le plus apte pour traiter un incident qui vient d’être signalé.

En cas de panne totale de l’autocommutateur le centre dispose d’au moins une ligne téléphonique de secours raccordée à un autre centre.

 

L’ECOULEMENT DU TRAFIC

 

Pendant de très nombreuses années toutes les difficultés rencontrées dans l’écoulement du trafic (manque notoire d’équipements et de jonctions) ont réagit sur l’ensemble du réseau parisien perturbant à la fois le trafic urbain et interurbain : cela entraîne des renouvellements d’appel qui engendrent un trafic inefficace et parasitaire qui surcharge en partie les centraux.

Par exemple dans la période 1955 -1970 les difficultés rencontrées dans l’écoulement du trafic sont au nombre de trois :

  - la saturation des vieux centraux ROTARY 7 A ;

  - la saturation des centres de transit urbain ;

  - l’entretien des centraux téléphoniques avec des problèmes d’effectif et de qualification du personnel dus en grande partie à l’instabilité du personnel.

Pour améliorer cette situation plusieurs remèdes :

-à partir de 1960, des opérations systématiques de recontactage des lames de relais ont été organisées. Elles nécessitaient un suivi permanent de l’encadrement.

- en fonction des crédits, chaque fois que cela est réalisable, il faut augmenter le nombre des équipements des travaux d’extension confiés selon leur importance soit à une équipe centrale spécialisée de la DIRECTION REGIONALE soit à un des industriels fabriquant du matériel ROTARY.

  - lors de la mise en service d’autocommutateurs PENTACONTA il convient de dénuméroter tous les abonnés à fort trafic et les transférer sur les nouveaux centraux ; les équipements libérés restant vacants ( le trafic des abonnés était mesuré avec un MOT (mesureur d’occupation téléphonique voir ANNEXE 5 page A 17 ),

  - aux centres de transit urbains en matériel ROTARY existant (CARNOT - VAUGIRARD - NORD - DIDEROT ) il faut ajouter de nouveaux centres de transit en matériel PENTACONTA ;

  - Procéder à une remise en état complète des vieux centraux téléphoniques par équipes spécialisées, motivées et extérieures aux centres, par des actions particulières notamment le changement des pièces usées (came A sur les combineurs ), l’inspection visuelle et l’essai complet de toutes les machines et la reprise des réglages des relais d’impulsions et des relais reconnus en défaut de fonctionnement ; en outre ces équipes ont procédé aux suivis de tous les blocages des chaînes pour débusquer les fautes de fonctionnement qui ne peuvent être décelées aux essais systématiques.

Cette dernière opération a été très mal vécue par le personnel exploitant les centres qui ne pouvait pas supporter cette intervention extérieure indispensable et nécessaire à l’amélioration de la qualité de service.

 

LES PROBLEMES DE PERSONNEL

 

Dans la période considérée dans ce document la majorité des techniciens et des régleurs a été recrutée sur des concours externes parmi les élèves des écoles professionnelles notamment celles préparant les entrées aux grandes écoles d’ingénieurs. Tous ces candidats avaient, avant leur entrée dans l’ADMINISTRATION d’excellentes connaissances en mécanique, en physique, en électricité et en travaux pratiques. Après leur admission aux concours ils recevaient une formation spécifique aux cours professionnels dispensés par l’ADMINISTRATION DES P.T.T. au n° 46 rue BARRAULT PARIS 13 ème ou dans les centres régionaux de formation (CIRET). Nommés en qualité de stagiaires dans les centres ils pouvaient très vite devenir compétents dans leur travail.

Comme beaucoup de candidats venaient de province, compte tenu des difficultés de vie à PARIS (vie très chère, manque de logements, éloignement de la famille) de nombreux techniciens recherchaient le plus rapidement possible une sortie soit en formulant des vœux de mutation vers la province ou vers les services spéciaux qui semblent plus attractifs soit en préparant des concours vers des emplois mieux rémunérés.

Vers les années 1960 deux systèmes CROSSBAR (le CP 400 et le PENTACONTA ) sont retenus par l’ADMINISTRATION pour l’équipement des villes importantes. Devant l’implantation de ces systèmes beaucoup de techniciens travaillant dans les centres ROTARY (condamnés à terme, mais qui devaient durer plus de 20 ans ) ont perdu un peu de leur motivation dans le travail quotidien et se sont portés candidats pour se former et pour accéder à la maintenance de ces nouveaux centres tout en maintenant leurs vœux pour la province. Pour parer à cette situation l’administration a décidé le maintien pendant quatre ans du technicien débutant dans un premier emploi pour ne pas perdre l’investissement dans la formation spécifique. Malgré ces dispositions dans de nombreux centres il y a eu, en permanence, des vacances temporaires d’emploi notamment chez les techniciens.

A la suite de la mise en place du Statut Général de la Fonction Publique du 4 février 1959 complété par de nombreux statuts particuliers les programmes et les niveaux des concours de recrutement ont été progressivement modifiés pour diminuer l’importance de certaines épreuves pratiques manuelles ; une plus grande place à la culture générale et moins d’épreuves à caractère technique. Il faut rappeler que l’électromécanique est la base essentielle du système ROTARY.

Note : Le premier concours de contrôleur féminin des installations électromécaniques a été ouvert en 1970, avec un recrutement interne et externe, pour 100 places au total ce qui représentait 10 % de l’effectif proposé au concours masculin. Cent vingt places ont été offertes en juillet 1971 et en novembre 1971. Le pourcentage proposé peut paraître faible, mais il fallait éviter les postes impliquant des travaux dangereux et pénibles. Aux concours internes,compte tenu de la prime de technicité allouée aux techniciens, de nombreux contrôleurs de la POSTE ou des CHEQUES POSTAUX se sont présentés à ces emplois à caractère technique sans aucun rapport avec leur métier unitial.

Dés 1960, pour les nouveaux techniciens fraîchement formés, l’affectation et la nomination dans un autocommutateur de type ROTARY était très mal vécue puisque sans avenir. Le complément de formation à acquérir pour bien travailler sur le site était considéré comme une pénalité non motivante pour beaucoup. L’évolution rapide des techniques et des systèmes de commutation a amenuisé l’amour et la passion des hommes et des femmes pour l’électromécanique.

Les DIRECTEURS D’ETABLISSEMENT et leurs adjoints ayant beaucoup de mal à combler en permanence les vacances d’emploi, à suivre l’évolution de la qualité du travail réellement effectué, dans des locaux souvent avec des murs sales (1), par les techniciens pour améliorer leurs connaissances, donc la qualité de service, ont dû maintenir, contre leur gré et pendant plusieurs mois ( 4 ans ), certains techniciens compétents mutés vers un autre centre .

 

 ( 1 ) Le nettoyage des murs (lessivage et remise en peinture) n’a pas été généralisé avant les années 1975-1976 par suite du manque de crédits pour les télécommunications. Cette opération à partir de cette date a eu pour conséquence de redonner un peu de confiance au personnel chargé de la maintenance.

 

Les emplois de régleurs étaient essentiellement tenus par du personnel masculin jusqu’en 1965 ; ce personnel souvent recruté en région parisienne était plus stable que les techniciens. Le 24 mars 1965 un arrêté ouvrit au personnel féminin l’emploi d’ouvrier des installations électromécaniques qui appartient à la 3 ème catégorie d’ouvrier d’Etat (OET3 ). Les épreuves du concours ou de l’examen ont dues être modifiées en conséquence en 1968. Les attributions des ouvrières portent sur les réglages mécaniques et électriques d’organes ou appareils des autocommutateurs selon les règles et les modes opératoires inscrits dans les carnets de réglage. Dans les centres on constata que les travaux exécutés par les femmes donnaient entière satisfaction. La durée de formation des régleurs étant beaucoup plus courte que celle des techniciens les vacances d’emploi étaient mieux vécues dans les centres.

 

Les dames-nettoyeuses utilisées dés 1901 par l’administration dont la majorité en furent titularisées en 1938 comme ouvrières aux travaux manuels. En 1951, ces dernières ont été intégrées, dans le cadre des ouvriers d’Etat de 2 ème catégorie (OET2). Les auxiliaires recrutées après 1938 sont devenues, dans leur ensemble, ouvriers d’Etat de 1 ère catégorie. Les intéressées assurent le nettoyage et la lubrification des divers éléments d’un centre, ainsi que divers travaux n’impliquant ni connaissances techniques spéciales, ni fatigue physique particulière. Le travail de ces personnes devait être scrupuleusement vérifié par les techniciens pour éviter les déformations des balais des combineurs notamment.

 

Lors des visites sur site des ingénieurs ou des inspecteurs principaux chargés de l’exploitation ou lors des réunions en DIRECTION les problèmes de vacances d’emploi étaient toujours abordés en vue de conserver un bon niveau de qualité de service.

 

PROPRETE ET NETTOYAGE COURANT DE LA SALLE DE L’AUTOCOMMUTATEUR

 

Toutes les précautions seront prises pour souder ou dessouder les fils sur les réglettes ou sur les relais avec une panne de fer à souder très propre; il faut éviter les chutes de bouts de fils de câblage ou de grains de soudure dans les équipements.

Il faut rappeler que la poussière est l’ennemi du bon fonctionnement du ROTARY. Les fenêtres doivent rester fermées en permanence. Le sol est recouvert de linoléum ciré qui est nettoyé chaque jour ouvrable à l’aspirateur en début de matinée pour ramasser tous les déchets provenant des travaux de maintenance ainsi que les poussières.

Tous les capots protecteurs des équipements doivent toujours être remis en place dés la fin des interventions sur les machines.

Périodiquement un agent masculin est chargé de dépoussiérer avec un aspirateur puissant tous les hauts de baies et tous les chemins de câbles ; les réglettes sont nettoyées avec un pinceau type queue de morue associé à une aspiration par suceur d’aspirateur.

 

DETECTION D’INCENDIE

 

Les autocommutateurs sont vulnérables à l’incendie car les fils de câblage et les torons sont paraffinés. Si par exemple un fusible de protection individuelle de machine est mal placé sur son support il ne pas sauter par suite d’une surintensité et le circuit protégé ne peut pas être coupé ; un ou plusieurs fils se mettent à rougir et provoquent un début d’incendie. Les techniciens doivent veiller chaque jour le bon positionnement des fusibles ainsi que le respect des calibrages imposés.

Les salles de l’autocommutateur sont équipées de détecteurs de fumées qui sont essayés périodiquement pour vérifier leur bon fonctionnement ainsi que les signalisations de zone Des exercices d’évacuation du personnel sont effectués de temps en temps pour s’assurer que le personnel emporte bien les documents concernant les usagers en empruntant le parcours prescrit ; tout le personnel masculin doit prendre les extincteurs appropriés et se rendre sur le lieu supposé de l’incendie. A cet effet le personnel spécialisé de la DIRECTION REGIONALE vient sur le site pour apprendre à tous les agents à se servir correctement d’un extincteur sur un feu réel allumé dans un endroit extérieur à l’autocommutateur.

 

Note : Pour toutes les détériorations de matériel par échauffement anormal ou début d’incendie un procès-verbal doit être établi pour rechercher la ou les causes de ces incidents.

 

A titre d’anecdote sur les conséquences d’un incendie dans un autocommutateur ROTARY on peut signaler celui survenu à SEGUR dans la nuit du 24 au 25 janvier 1969, nuit qui a précédé l’ouverture, au Ministère des PTT, des négociations très importantes de PARIS concernant la guerre du VIETNAM qui a duré du 4 juin 1964 au 27 janvier 1973. A la suite de ces négociations la constitution du gouvernement révolutionnaire du VIETNAM a eu lieu en juin 1969 suivi du premier départ des troupes américaines le 8 juillet 1969.

Le matin du 24 janvier 1969, quand l’incendie a été connu ( il avait été maîtrisé dans la nuit par les pompiers qui avaient inondé l’autocommutateur ) le centre a vu défiler les services de la sécurité gouvernementale qui craignaient qu’il y ait eu un sabotage lié à la conférence. Il n’en était rien. Il a fallu mettre en œuvre une solution de secours pour alimenter la conférence en moyens téléphoniques.

 

MAINTENANCE DES EQUIPEMENTS D’ENERGIE

 

EQUIPEMENTS MOYENNE TENSION :

   

Les opérations de dépoussiérage et de vérification de l’état des isolateurs et des transformateurs ainsi que le serrage des connections sont exécutées par une équipe spécialisée privée agréée par EDF et par la DIRECTION REGIONALE. Par contre tous les techniciens doivent savoir exécuter toutes les manœuvres de changement de câble haute tension en respectant toutes les règles de sécurité et de procédure à savoir :

    -pour les manœuvres utiliser les gants isolants et le tabouret isolant,

    -pour la procédure respecter le mode opératoire régi par l’utilisation de doubles clés numérotées verrouillant les commandes qui ne peuvent s’exécuter qu’en respectant l’ordre d’usage des diverses serrures.

 

GROUPE ELECTROGENE

 

Le technicien doit veiller :

    -à avoir suffisamment de fuel en réserve pour pouvoir fonctionner plusieurs jours en cas de défaillance du réseau EDF,

   -à procéder à tous les graissages des organes en mouvement,

   -à vérifier le parfait état du dispositif de démarrage manuel du groupe ( par exemple le lanceur à air comprimé doit avoir sa bouteille d’air complètement chargée, de même la batterie de démarrage doit être bien chargée et maintenue en parfait état pour les groupes à démarrage automatique , etc..

Tous les techniciens du centre sont obligatoirement formés au démarrage du groupe électrogène et à sa connexion sur l’atelier d’énergie c’est ce qui aurait été souhaitable, mais ce n’était pas le cas. La pratique de cette formation a été instituée après 1970 suite à un certain nombre d’incidents . De plus ils sont obligés d’assurer périodiquement l’essai du groupe.

 

ATELIER D’ENERGIE

 

Tous les jours l’installation d’énergie doit être visitée à la prise et à la fin de vacation ; dans la journée le technicien responsable doit vérifier toutes les tensions et tous les débits des convertisseurs de courant ainsi que le bon fonctionnement des régulateurs et des dispositifs automatiques de commandes.

Tous les techniciens sont entraînés à faire toutes les manœuvres élémentaires sur l’atelier d’énergie.

Il y a eu plusieurs conceptions d’atelier d’énergie mais l’un dit « TYPE DIRECT » a posé des problèmes lors des coupures de courant EDF : en effet l’autocommutateur était alimenté directement par les redresseurs filtrés et le passage sur batterie se faisait par un contacteur ultra-rapide ; pendant le temps de connexion le centre était alimenté par le courant de décharge des condensateurs de filtrage des redresseurs d’une part et d’autre part par une batterie de condensateurs supplémentaire installée directement au centre de l’autocommutateur près des barres d’alimentation pour diminuer les pertes ; le principe retenu dans le cahier des charges était que toutes les communications établies ne devait pas être coupées par contre il été admis que les communications en cours d’établissement pouvaient être perdues. Il en découle qu’en plein trafic le courant de transition pouvait être insuffisant ce qui arrêtait certains moteurs de baies par fonctionnement des protections thermiques.

Périodiquement le centre est directement alimenté par la batterie 48 volts par l’armoire de « mise à zéro » et le tableau de commande est ainsi totalement isolé. Cette opération permet la vérification du serrage de toutes les connexions et tous les contacts des relais et contacteurs de puissance ; pendant ces travaux la décharge de la batterie est surveillée de très près ; il est recommandé de faire ces opérations en période de faible trafic.

                                                        

BATTERIES D’ACCUMULATEURS AU PLOMB

 

Ces batteries sont vitales en cas de coupure de courant EDF et en cas d’intervention relative à la maintenance sur un des convertisseurs de courant ; elles représentent un gros investissement pour un matériel essentiellement périssable (durée de vie de 7 à 8 ans en moyenne) ; La longévité est subordonnée au respect rigoureux des consignes d’exploitation et de maintenance. Une charge insuffisante entraîne une sulfatation non réductible ; une surcharge risque une corrosion des cadres.

Avant 1968 la formation et l’entretien par charge et décharge des batteries étaient effectuées en tension libre sur des batteries type PLANTE , ouvertes à l’air libre ou presque, avec les inconvénients suivants :

     - une évaporation importante de l’électrolyte,

    - un local spécialement protégé au sol et bien ventilé,

    - un dégagement de vapeurs acides obligeant le personnel chargé de la maintenance des niveaux à porter une combinaison en laine, des bottes et des gants en caoutchouc, avoir des moyens propres de déminéralisation de l’eau ou un approvisionnement important de bonbonnes d’eau distillée, un suivi des décharges pour mieux gérer les recharges pour obtenir une batterie à sa capacité maximale sans surcharge, obligation de disposer d’un chargeur de batterie à débit réglable pour maintenir la batterie en compensation des pertes internes en pleine charge.

Après 1968 de nouvelles batterie au plomb fermées, conçues spécialement pour les télécommunications, de très haute qualité et de faible encombrement furent progressivement installées dans les centres ; elles sont alors exploitées en batterie flottante associées en permanence à au moins un convertisseur de courant avec une tension stabilisée à 2,20 volts par élément qui maintient la batterie en un état voisin de la pleine charge avec une homogénéité des densités relatives de chacun des éléments. La formation et l’entretien périodique de la batterie s’effectuent sous une tension stabilisée à 2,30 volts par élément lorsque l’on observe une baisse des densités relatives sur l’ensemble des éléments ce qui a pour effet d’homogénéiser l’état de charge et de provoquer un brassage de l’électrolyte. L’entretien annuel consiste à effectuer une décharge en service réel limitée à 50% de la capacité nominal pour éviter les risques d’interruption du trafic téléphonique . Outre l’effet d’entraînement de la matière active, cet essai permet de déceler à temps les symptômes de vieillissement des batteries afin de procéder à leur remplacement.

Chaque mois le relevé mensuel des tensions et des densités reportées sur un cahier de batterie (nomenclature n° 1392 D.C.M.E.) permet d’observer une variation lente ou brutale des paramètres de tension et densité ou de constater en temps voulu une dérive du système de régulation.

Il existe deux types de batteries :

   -  Un premier type : stationnaire compact ( SCP) permettant une décharge avec un courant maximal égal ou inférieur au dixième de la capacité exprimée en ampères-heures ;

   -Un deuxième type : stationnaire compact à décharge rapide (SCPDR) autorisant un courant de décharge pouvant aller jusqu’au tiers de la capacité exprimée en ampères-heures. (voir page A 6 une photographie d’une salle de batteries type SCPDR)

 

CONVERTISSEURS DE COURANT

 

          Au cours de la période considérée les techniciens ont exploité et entretenu au fil du temps les types de convertisseurs suivants (au moins deux par centre):

      - moteur triphasé couplé à une génératrice de courant continu 48/72 volts, l’entretien porte surtout sur le maintien en bon état du collecteur et des charbons et sur le graissage périodique des paliers ; le contrôle journalier portait sur le contrôle de la tension et de l’intensité produite par le groupe

       -redresseur à éléments redresseurs à oxycuivre,

       -redresseur à éléments redresseurs au sélénium,

       -redresseur à éléments redresseurs au silicium,

       -redresseur à thyristors.

                 Sauf pour les redresseurs à thyristors la maintenance portait surtout sur les balais en charbon des autotransformateurs permettant la régulation de la tension ainsi que sur le graissage des vis sans fin des chariots porte balais. D’autres types de redresseurs étaient équipés d’inductances variables régulées par dispositifs à compression de colonnes de charbon dont il fallait contrôler périodiquement le bon fonctionnement.

 

               LES DIFFERENTES METHODES DE MAINTENANCE DES

                    AUTOCOMMUTATEURS ELECTROMECANIQUES

 

La maintenance peut être définie comme l’ensemble des opérations effectuées pour maintenir les installations en bon état de fonctionnement, c’est à dire dans un état leur permettant d’assurer une qualité de service satisfaisante.

La notion de maintenance est donc lièe à celle de qualité de service. A une qualité de service donnée correspondent certaines dépenses de fonctionnement en personnel et en matériel. Plus une qualité de service élevée, plus le coût de son amélioration augmente.

Il y a donc un premier compromis à faire entre le coût de la maintenance et la qualité de service que l’on se fixe.

 

Les méthodes

Sur le plan des méthodes de maintenance, on peut citer trois méthodes principales appliquées dans les équipements de télécommunicatios: la méthode préventive, la méthode corrective et la méthode qualitative.

La méthode préventive

La méthode préventive comporte essentiellement des travaux effectués systématiquement, suivant des cycles déterminés à l’avance, afin de rechercher et d’éliminer les causes possibles de dérangements avant même qu’ils aient affecté le service.

Cette méthode est onéreuse et peut provoquer une usure accélérée des équipements électromécaniques.

La méthode corrective

Cette méthode consiste, après l’apparition d’un dérangement à en rechercher les causes et à le corriger. Elle est économique et a un effet désastreux sur la qualité de service puisque les techniciens ne sont avertis qu’après la faute et souvent après réclamation des abonnés.

La méthode qualitative

La méthode qualitative comprent:

-         des opérations de surveillance de la qualité de service et d’analyse de statistiques de dérangements,

-         des opérations correctives des dérangements,

-         des opérations programmées en fonction des résultats de qualité de service.

C’est cette méthode de maintenance qualitative qui a été expérimentée dés 1976 dans le quartier d’affaires situé à PARIS prés de la gare SAINT- LAZARE dans les centraux téléphoniques ANJOU ET LABORDE sous la responsabilité du Directeur d’Etablissement Monsieur JOBIC sur les systémes ROTARY 7A et PENTACONTA simultanément avec des effectifs lègèrement renforcés.

 

 

 

                                                            

                                                                                         

 Tableau comparatif des effectifs moyens de maintenance de niveau 1 selon les systèmes de commutation et pour 10 000 lignes

                          

Type de                       Date         Réseau de           Unité de               Capacité            Nombre d’

Commutateur          d’intro-       connexion           commande                                  agents pour la

                                duction                                                                                          maintenance

 

Rotatifs

ROTARY   7A          1927           Sélecteurs        Enregistreur       20 000                           10        ( 1 )

                                                      rotatifs

 

Crossbar CP 400

        Poissy                1964           Crossbar          Enregistreur      30 000                            5 ( 1 )

 

  Crossbar

Pentaconta urbain     1961            Crossbar           Electromé-        20 000/                        8 ( 1 ) ( 2  )

                                                                                 Canique              40 000

Pentaconta                

     Tuileries               1973            Crossbar          Enregistreur       60 000                       8  ( 1 )  ( 2 ) 

 

                                                                                   A  tore

Electronique

     Spatiale

        11 F                  1979        Minisélecteurs      Calculateur       50 000                       2,5 ( 1 ) ( 3 )

                                                                                   central

       Axe                   1979        Relais à tige           Calculateur       30 000                       2,5 ( 1 ) ( 3)

                                                                                     central

Electronique

 Temporelle 

      E10-N1                1981          temporel            Calculateur                      35 000           ( 4 )

                                                                                     central

 MT 20 (MT 25)       1982          temporel             Calculateur                     60 000            ( 4 )

                                                                                     central  

Electronique

3 ème génération

 

E10 B 3 d’Alcatel                      temporel              Calculateur                 130 000          ( 5 )

                                                                                    central                    

AXE 10

   d’Ericsson                                temporel             Calculateur                  60 000          ( 5 )

                                                                                    central       

 

 

 

 

Compléments au tableau ci-dessus

( 1 ) les calculs d’effectifs ont été calculés à partir de l’organigramme T de la DIRECTION DES TELECOMMUNICATONS DE L’ILE DE France en date du 01 octobre 1976 relatif à la zone de PARIS NORD OUEST comportant des quartiers d’affaires, des quartiers résidentiels « riches » et «  pauvres » de PARIS et de sa banlieue proche.

( 2 ) l’effectif moyen peut paraître élevé par rapport à celui des ROTARY mais il faut noter qu’à cette date les centres PENTACONTA avaient de très fortes capacités d’écoulement en trafic de départ et d’arrivée et étaient réservés surtout aux usagers ayant besoin de gros moyens en téléphone.

( 3 ) en 1986 la maintenance regroupait plusieurs centres d’un même secteur géographique.

( 4 ) pour ces centres la maintenance était regroupée avec moins d’un agent pour 10 000 lignes.

( 5 ) en 2001 pour plusieurs centres représentant environ 400 000lignes la maintenance est assurée par 7 techniciens travaillant en brigade de 7 heures à 21 heures.

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CONCLUSION

 

Des hommes et des femmes ont effectué un travail manuel et intellectuel avec passion et avec beaucoup de fierté quand la qualité de service s’améliorait, amélioration traduite par une baisse notoire des réclamations et par un écoulement correct des trafics « départ » et « entrant ». Lors de la mise en service des centres PENTACONTA une certaine compétition s’est engagée entre les responsables de salle de commutation pour conserver une qualité de service très acceptable pour les abonnés restant raccordés à un centre ROTARY. 

Que tous ces agents chargés de la maintenance soient remerciés pour leur travail au service du public.