« Tim et le bracelet mystérieux » vient d'être édité sous forme de livret illustré. Ce livre a pour but de répondre aux interrogations des petits sur la présence d'un bracelet électronique posé sur l'un des parents.
Poser des mots d'enfants sur un sujet d'adultes. Mission plus que réussie pour l'UFRAMA (Union nationale des fédérations régionales des associations de maisons d'accueil de familles et proches de personnes incarcérées) qui va sortir cette semaine l'histoire de Tim et le bracelet mystérieux. On est loin des histoires de princesses mais il y a de la poésie et de la douceur dans cette aventure illustrée par Quentin Gréban.
Le papa de Tim, un petit écureuil, est en prison pour avoir volé la réserve des noisettes de Mme Mésange. Bonne nouvelle : le papa est de retour... mais le bracelet électronique attaché à son pied gauche pose bien des soucis dans la famille. « Pour l'enfant, ce n'est pas évident de comprendre les raisons pour lesquelles le parent ne peut plus aller le chercher à l'école, pourquoi il ne peut plus l'accompagner à un match ou à la piscine, explique Jeannette Favre, vice-présidente de l'UFRAMA. L'objectif de ce livre est de permettre le dialogue entre l'enfant et les adultes ».
L'angoisse des enfants
Édité par l'UFRAMA avec le soutien du Défenseur des droits, ce livret répond à une évolution importante dans le dispositif carcéral. « La mise en place du PSE (placement sous surveillance électronique) est une mesure qui se situe au domicile familial, poursuit Jeannette Favre.
Cela a des incidences sur la famille qui doit se conformer aux contraintes horaires, au stress, etc. » Des enfants de détenus ont ainsi fait part de leurs angoisses autour de ce bracelet et du boîtier qui l'accompagne. « Est-ce que ça fait mal ? Est-ce qu'il y a de l'électricité dedans ? Pourquoi la sonnerie (en cas d'absence) est-elle aussi forte et stridente ? » sont autant d'interrogations qu'il était bon de soulever.
Beaucoup de personnes condamnées parlent de « prison à domicile » pour évoquer ce bracelet. « Vous, en tant que proches de personnes incarcérées, vous connaissez ces problématiques, a souligné Ségolène Bello, de la direction de l'administration pénitentiaire.