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L’édition de logiciel, une véritable industrie :


Le développement de progiciels standards, mutualisés entre plusieurs clients, est bien une industrie : il y a la création d’un produit, qui peut se vendre et s’exporter, qui a un prix catalogue, qui nécessite des investissements, de la main d’œuvre et des « usines » de développement pour le fabriquer, pour laquelle la R&D est essentielle, pour laquelle on parle de parts de marché …
A contrario, le développement de logiciel spécifique, développé à façon pour un client particulier, apanage des sociétés de service, est assimilable a du service : il ne peut se vendre et s’exporter pour d’autres clients.
Opter pour du progiciel français plutôt que du développement spécifique français, c’est sans doute autant d’emploi à court terme mais bien davantage sur le moyen terme.
Les américains ont bien compris cette logique et dominent incontestablement ce marché du logiciel pour le plus grand bien de leur économie.


La France a les atouts et les ingénieurs pour gagner une place de premier rang :


Les français sont particulièrement ingénieux et doués pour le « software ». La qualité du « codage » des applications est reconnue au niveau international. Le niveau des compétences de nos jeunes générations en particulier est un atout formidable qui ne demande qu’à être valorisée.


Que manque-t-il alors pour en faire une industrie forte créant des emplois ?

Il ne manque pas grand-chose à vrai dire, et quelques mesures simples permettraient de créer une dynamique pour valoriser le savoir-faire et la technologie française.
La principale mesure consiste à instaurer une véritable culture du progiciel chez tous les grands donneurs d’ordre à commencer par les Services de l’Etat qui sont de gros consommateurs de « spécifique » : passer des commandes à des éditeurs de logiciel leur permettrait de se renforcer, de développer leurs produits, d’avoir des références, de favoriser leurs ventes en France et à l’export.

Non seulement ces mesures seraient peu coûteuses pour l’Etat, mais pourraient même générer des économies (la maintenance d’un progiciel coûte en général beaucoup moins chère qu’un logiciel spécifique) et apporter des recettes supplémentaires si ce secteur prospère.


D’autres mesures permettraient à notre industrie à se renforcer, parmi lesquelles on peut citer :

  • Aider les « petits », qui sont une source d’innovation, autant que les gros du secteur (faire un « Small Business Act » à la française), favoriser leur rapprochement et leur regroupement.
  • Mettre en place des plateformes permettant aux éditeurs de se regrouper en un seul endroit géographique, de fonctionner en « grappes » et de développer des synergies de fonctionnement et des synergies de métier,
  • Autoriser les clusters de plusieurs éditeurs à répondre aux Appels à Projets qui sont actuellement « fermés » aux petites structures.


 

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